Toutefois,
concilier liberté et respect n'est-il pas beaucoup plus facile
à dire qu'à réaliser, avec une compréhension
simplement verbale ?
En d'autres termes, bien que le prophète Muhammad se soit
déclaré respectueux des livres sacrés du judéo-christianisme,
l'émotion suscitée par son message est-elle moins
forte chez les croyants juifs et chrétiens que celle suscitée
par ses caricatures chez les croyants musulmans, lorsqu'il dit aux
premiers que l'essentiel de leurs deux Livres sacrés, leurs
deux Pâques, est obsolète, les hébreux n'étant,
selon son inspiration, jamais arrivés en Terre Promise, et
Jésus n'ayant pas pu ressusciter, puisque Dieu l'a fait remplacer
sur la croix ?
Bien sûr que non : cette émotion est sans doute même
plus forte, car elle concerne le fondement même de la foi
des juifs et des chrétiens.
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PROFESSION DE
FOI
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Et pourtant, bien que fondamentalement chrétien,
croyant en la Vérité de la Résurrection
du Verbe incarné de Dieu fixé par la
Croix, parce que, en tant qu'interprète, il
vit constamment la résurrection du verbe non
incarné de l'homme fixé par le script,
et parce qu'il voit dans la crucifixion le mode de
fixation adapté au phénomène
de l'incarnation du Verbe divin, l'auteur de ces lignes
croit tout autant en la valeur fondamentale du Coran,
le Livre "envoyé d'en haut" au prophète
Muhammad, bien que celui-ci détruise et transforme
sa foi primordiale, car cette destruction-transformation
est respectueuse, et correspond, pour lui, à
l'enfouissement du grain en terre pour qu'il se multiplie
et donne beaucoup de fruits.
Cela ne signifie pas que judaïsme et christianisme
doivent se laisser recouvrir par l'islam, comme le
culte d'Isis fut recouvert par ce dernier au VIème
siècle de notre ère (cf. #mai),
mais cela signifie que, d'une part, les judéo-chrétiens
doivent accepter, comme source d'évolution
créatrice, que leurs deux Pâques libératrices,
vérités pour eux, soient erreurs dans
la foi islamique, de même que, d'autre part,
les musulmans doivent accepter que ces libérations,
erreurs dans leur foi, soient vérités
dans celles des judéo-chrétiens.
La complémentarité de cette contradiction
amènera, non seulement, les judéo-chrétiens
et les musulmans à dépasser leurs propres
convictions, mais aussi tous les êtres humains
à la forme d'esprit religieuse
ou non de composition-interprétation,
croyant en la résurrection du verbe fixé
et filtré par le "script",
et tous ceux qui ont une forme d'esprit religieuse
ou non de destruction-transformation respectueuse,
croyant en la vérité du verbe contradictoire
jaillissant sans aucune filtration. Et cela fera de
cette complémentarité des fois et des
formes d'esprit contradictoires de composition-interprétation
/ destruction-transformation (qui
a des correspondances avec trimourti indoue, mandala
bouddhique, Mer-ka-vah égyptien... cf.
pyramide.htm et cf. légende
de Scriptoral, ci-dessus) le moteur de l'évolution
spirituelle qui mènera ces mondes à
la Cité de Lumière - la Jérusalem
céleste des chrétiens -, Cité
de Lumière où l'humanité se réalisera
en plénitude au fur et à mesure qu'elle
concevra la plénitude de la divinité
créatrice.
La destruction-transformation respectueuse islamique
est ce qui permet l'inversion
pyramidale de la lumière scriptorale,
ouvrant ce qui était jusqu'ici fermé,
par l'action du Mer-ka-vah égyptien ou de la
Merkabah hébraïque, le char d'énergie
solaire, une inversion de la lumière, que Mozart,
initié par Ignaz von Born à la tradition
ésotérique de l'Egypte ancienne, représentait
déjà dans Cosi fan Tutte,
ainsi que le montre Christian Jacq (cf.
Christian Jacq, "Le Mystère Mozart", XO Editions),
:
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"Deux
couples, dont les partenaires croient s'aimer,
doivent subir "l'inversion des lumières"
et passer de l'autre côté du
miroir afin de se connaître en vérité
et de se reformer comme à l'origine,
mais en pleine conscience" ?
( Christian Jacq, "Le Mystère
Mozart", p. 24, XO Editions),
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mais
une inversion de la lumière que l'islam a radicalisée
en recouvrant, au VIème siècle de notre
ère, la Haute et la Basse Egypte éteignant
le culte d'Isis, jusqu'alors principal rival du christianisme
en Europe, toujours selon Christian Jacq :
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"Ce
Vénérable (Ignaz
von Born, N.D.L.R.) était l'un
des héritiers de la tradition ésotérique
de l'Egypte ancienne, dont la civilisation
ne s'éteignit complètement
qu'au VIème siècle de notre
ère. Alors, l'islam recouvrit les
Deux Terres, la Haute et la Basse Egypte,
et la transmission des anciennes initiations
fut interrompue." ?
( Christian Jacq, "Le Mystère
Mozart", pp. 12-13, XO Editions),
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une
vérité que, selon les signes de Y,
Mozart a comprise à travers les deux siècles
nous séparant de sa mort (cf. y_&_mozart.htm#une).
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