SOMMAIRE MUSIQUE MUSIQUES & SOCIETE
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Utopie ?
















MUSIQUE, PEDAGOGIE & SOCIETE
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Ayant choisi un sujet de mémoire sur le répertoire pédagogique contemporain du saxophone, un étudiant du CeFeDEM de Normandie, Laurent Matheron, envoya, le 18.06.04, aux compositeurs, aux commanditaires d'oeuvres musicales et aux saxophonistes enseignants, trois questionnaires différents, où le mot "pédagogie" était si présent que votre serviteur commença par chercher ce qu'en disait son Larousse en trois volume (édition de 1966). Il trouva une définition lui paraissant - trente-huit ans après sa publication !... - plus actuelle que jamais, définition qui l'amena à rêver de ce que pourra être un répertoire pédagogique explosant sa présente coquille, dans un monde où la musique rejouera un rôle à sa véritable mesure.

Ce faisant, remarquant qu'on apprend à tout âge, il s'aperçut que plusieurs des oeuvres de concert, qu'il transcrivit, fit transcrire, ou commanda à des compositeurs, étaient des oeuvres pédagogiques au sens fort du terme. C'est pourquoi, il décida de répondre au questionnaire destiné aux commanditaires.




Mais, commençons par le commencement : la définition de la pédagogie du Larousse, avec, en caractères gras ajoutés, les passages nous intéressant plus particulièrement :


" _ Encycl. pédagogie. La pédagogie qui fut longtemps liée à une morale ou à une religion qu'elle avait pour but de transmettre, ne s'est posée comme une science indépendante qu'à la fin du XIXème siècle. Son but est l'épanouissement harmonieux d'une personnalité et son adaptation à la société. L'histoire de la pédagogie permet d'opposer deux conceptions de l'éducation, l'une fondée sur l'acquisition pure et simple de connaissances (Rabelais), l'autre visant à développer le jugement et la réflexion personnelle ("il vaut mieux, disait Montaigne, une tête bien faite qu'une tête bien pleine"). Rappelons les thèses de Rousseau qui préconisent une éducation du corps et du sentiment par la nature. Aujourd'hui, le développement de la pédagogie, éclairée par la psychologie et la sociologie, s'oriente : d'une part, dans le sens d'un enseignement vivant ("méthodes actives") susceptible de former et de mettre en relief la personnalité des enfants, d'autre part, vers une démocratisation de plus en plus grande de l'enseignement. Les réformes pédagogiques sont inséparables des réformes de structure, qui, dans l'enseignement, leur donnent un contenu ; c'est pourquoi aujourd'hui la pédagogie est moins l'objet de spéculations philosophiques que l'affaire de l'Etat. La pédagogie moderne est expérimentale et pratique."


Le problème de cette définition, c'est que le choix de société d'une pédagogie affaire d'Etat tend à entraîner le choix d'une conception de l'éducation : l'acquisition pure et simple de connaissances, "la tête bien pleine", au détriment de l'autre, visant à développer le jugement et la réflexion personnelle, "la tête bien faite", et tend à s'opposer au but même de la pédagogie : "le développement harmonieux d'une personnalité et son adaptation à la société."

Ainsi, nous assistons, en musique, à une spécialisation à outrance, enfermant de plus en plus les étudiants et futurs musiciens dans la connaissance de la diversité musicale, et les coupant du rapport de cette dernière à la vie sociale. Le résultat de cette pratique, c'est la place immuablement dérisoire de notre discipline dans l'enseignement général, et son manque flagrant de débouchés professionnels, alors, qu'entre littérature et philosophie, d'un côté, et mathématiques, de l'autre, elle peut apporter des réponses fortes à de graves problèmes de société où la parole ne voit que contradictions, car la musique passe quand le verbe casse (cf. #exe).

En effet, celle-ci met de mieux en mieux en évidence la complémentarité, par delà l'opposition, de la composition-interprétation et de l'improvisation dans sa forme la plus radicale, qui est destruction-transformation.
Car, si l'improvisation peut aller dans le sens de l'écriture, peut inventer du Bach, du Mozart... ce qui n'est pas vraiment novateur, elle peut aussi prendre un thème, le détruire en passant par un trou noir et le transformer - cf. pyramide.htm, une_interpretation.htm -. C'est pourquoi, chercher à intègrer dans les conservatoires, lieux d'évolution et de conservation de la tradition, cette forme d'improvisation qui implique une rupture avec celle-ci est fort discutable, puisqu'elle mériterait au contraire de se développer dans des... transformatoires ? lieux de transformation de cette tradition.

Le grand intérêt de cette capacité musicale réside dans le fait, que les quatre temps d'action, composition-interprétation / destruction-transformation, de ces trois formes d'esprit que sont composition-interprétation / improvisation se retrouvent à tous les niveaux de la société, du plus spirituel au plus politique, où ils s'opposent massivement, de la façon parfois la plus problèmatique et la plus sanglante, sans avoir encore trouvé la complémentarité qui permette de faire tourner ce moteur à quatre temps, une complémentarite que la musique, suprême pédagogue, peut parfaitement apprendre à mettre en oeuvre... en oeuvres... jubilatoires ! (Cf. 5eme_republique.htm et ses fichiers, 384.htm, 384_suite.htm etc...)



EXEMPLE DE SITUATION
OU
LA MUSIQUE PASSE QUAND LE VERBE CASSE
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Dans les circonstance actuelles, où l'islam, seconde religion de france, affirme sa vérité face au judaïsme et au christianisme, il est fondamental pour les membres de ces deux dernières religions de savoir comment cette vérité islamique peut, non seulement co-exister avec les leurs, mais, bien plus, les enrichir.


UNE CONTRADICTION
INCOMPREHENSIBLE
VERBALEMENT
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Or, verbalement, la vérité islamique est, de prime abord, incompréhensible pour les judéo-chrétiens, autant en raison de sa contradiction interne par rapport au judaïsme et au christianisme, qu'en raison de la contradiction qu'elle apporte à leurs deux points clés : les deux Pâques.

En effet, d'une part, le Coran reconnaît la vérité des livres sacrés juifs et chrétiens qui l'ont précédé :


« Dis aux hommes des Écritures : "Vous ne vous appuierez sur rien de solide tant que vous n'observerez pas le Pentateuque, l'Évangile et ce que Dieu a fait descendre d'en haut. Le Livre que tu as reçu du ciel, ô Muhammad !" (...) »
(Coran, V, 72,
Éditions Flammarion).


et, d'autre part, il détruit et transforme leurs deux Pâques, libératices de l'esclavage (pour les hébreux) et de la mort (pour les chrétiens).

Ainsi, selon Muhammad, Moïse n'a pas amené les hébreux en Terre Promise, il les a remmenés en Egype en raison de leur mauvaise conduite :


« Lorsque vous avez dit : "O Moïse ! nous ne pouvons supporter une seule et même nourriture ; prie ton Seigneur qu'il fasse pousser pour nous ces produits de la terre, des légumes, des concombres, des lentilles, de l'ail et des oignons; " Moïse vous répondit : "Voulez-vous échanger ce qui est bon contre ce qui est mauvais ? Eh bien rentrez en Égypte, vous y trouverez ce que vous demandez." Et l'avilissement et la pauvreté s'étendirent sur eux, et ils s'attirèrent la colère de Dieu, parce qu'ils ne croyaient pas à ses signes et tuaient injustement leurs prophètes. Voilà quelle fut la rétribution de leur révolte et de leurs méchancetés. » (Coran, II, 58, Éditions Flammarion).


Quant à Jésus, le Verbe divin que, selon Muhammad, Dieu jeta en Marie (cf. Coran, IV, 169), il n'a pas pu ressusciter, puisqu'il n'a pas été crucifié, et qu'un autre l'a remplacé sur la croix :


« Ils disent : "Nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l'apôtre de Dieu." Non, ils ne l'ont point tué, ils ne l'ont point crucifié, un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-­mêmes dans le doute (...) » (Coran, IV, 156, Éditions Flammarion).


Le Coran reconnaît donc comme "solides", c'est à dire vrais, les livres sacrés du judaïsme et du christianisme qui l'ont précédé. Mais, ce faisant, il détruit et transforme l'essentiel de leur contenu, en le déclarant faux et en modifiant ses aboutissements : c'est de prime abord incompréhensible sur le plan verbal, une telle attitude laissant à penser que, pour Muhammad, Yahweh, Dieu et Allah ne font qu'Un, à la condition de mettre entre parenthèses des faits aussi capitaux que la divinité de Jésus, c'est à dire de renier le christianisme. C'est pourquoi, il n'est pas étonnant que, dans le Coran des Éditions Flammarion traduit par Kasimirski, Mohammed Arkoun préfère ne s'apesantir ni sur l'épisode du retour en Égypte des Hébreux, ni sur ceux qui lui ressemblent :



« On voit par cette version sur le retour des israélites en Égypte que Muhammad refait à son gré l'histoire du peuple de Dieu. Nous nous dispenserons, à l'avenir, de relever les discordances du Coran avec les Livres des Écritures. » (Coran,
Éditions Flammarion).




UNE CONTRADICTION
PARFAITEMENT COMPREHENSIBLE
MUSICALEMENT
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Par contre, ce qui est au premier abord incompréhensible sur le plan verbal devient parfaitement compréhensible sur le plan musical, ce dernier étant de plus capable de montrer au verbe comment il peut accepter l'inacceptable.

En effet, la musique reconnaît en son sein la valeur de deux formes d'esprit opposées et complémentaires (cf. pyramide.htm) :

L'une est prioritairement axée sur l'élévation par mise en question et filtration de l'inspiration première et des contradictions qui lui sont inhérentes, c'est la composition-interprétation de ce que certains appellent encore "la grande musique".
L'autre est prioritairement axée sur l'ouverture par descente remontée (cf. pyramide.htm#sol) : c'est l'improvisation destructrice-transformatrice, qui libère de nouveaux champs d'action pour la composition-interprétation (cf. pyramide.htm#destruction), et qui, en Scriptoral, débouche sur la pyramide inversée (cf. pyramide.htm#scriptoral), s'ouvrant en s'élevant au lieu de se fermer.


Or, la mise en question de l'inspiration première, c'est à dire du verbe prophétique saisi dans son jaillissement spontané, c'est précisément ce qu'Allah reproche aux juifs, par la bouche de Muhammad :


« Nous avons accepté le pacte des enfants d'Israël et leur avons envoyé des prophètes ; toutes les fois que les prophètes leur annonçaient les vérités que rejetaient leurs penchants, ils accusaient les uns d'imposture et assassinaient les autres. » (Coran, V, 74,
Éditions Flammarion).


Et la Bible est un livre composé, dont les Evangiles se présentent comme le parachèvement, l'interprétation suprême, alors que le Coran fixe dans son intégralité la parole du prophète, sans rien en changer, comme le CD fixe l'improvisation de l'improvisateur.

De même, les deux Pâques juive et chrétienne sont liées à l'élévation typique de la composition-interprétation : élévation de l'esclave libéré qui relève la tête, élévation sur le bois de Jésus crucifié, son Ascension, l'assomption de sa mère chez les catholiques... Alors que la prière islamique met en évidence le retour au sol, touché du front à chaque prière, et donc la descente, une descente que souligne Muhammad lui-même à propos du Coran, le livre que Dieu a fait descendre pour lui d'en haut (cf. #dis), une descente typique de la première partie de l'improvisation : la destruction passant par un trou noir (cf. improvisation_5.htm). D'ailleurs, Muhammad reproche à juifs et chrétiens de s'élever à partir des Ecritures, au lieu de rester à leur niveau premier, ce qui, là aussi, est typique de l'élévation née de la résolution des contradictions dans la composition-interprétation :


« O vous qui avez reçu les Écritures ne dépassez pas les limites dans votre religion, ne dites de Dieu que ce qui est vrai. Le Messie, Jésus fils de Marie, est l'apôtre de Dieu et son Verbe qu'il jeta dans Marie; il est un esprit venant de Dieu. Croyez donc en Dieu et en ses apôtres, et ne dites point : il y a Trinité. (...) Car Dieu est unique. Loin de sa gloire qu'Il ait eu un fils (...). » (Coran, IV, 169, Ed. Flammarion).



A partir de là, le musicien peut parfaitement comprendre l'attitude et la logique de Muhammad, s'il se réfère à celles de l'improvisateur : celui-ci ne détruit et transforme que les thèmes qui l'inspirent, dont il reconnaît la valeur, comme chacun de nous se développe en détruisant et transformant de la bonne nourriture et non des produits avariés.

Par conséquent, le fait que Muhammad improvise sur les thèmes de la libération d'Egypte, et de la crucifixion de Jésus, prouve qu'il en reconnaît la valeur, et la vérité, c'est bien ce qu'il dit en #dis, mais, par le fait-même que l'improvisation détruit son thème de départ pour ouvrir par transformation la source d'inspiration (cf. pyramide.htm#scriptoral), le prophète est néssairement amené à anéantir les thèmes des deux Pâques juive et chrétienne. Par conséquent, le fait pour Muhammad de dire que les hébreux ont été ramenés en Egypte et que Jésus a été remplacé sur la croix, est, paradoxalement, une reconnaissance de la valeur des thèmes initiaux, selon lesquels Moïse a amené les hébreux en Terre Promise, et Jésus a été crucifié.

Les détruire, c'est à dire les déclarer faux, est, de la part d'un improvisateur un label de valeur et de vérité !...

Mais cela, seul un musicien peut le comprendre, à une époque où tout le monde va devoir le comprendre et où il va falloir absolument résoudre le problème, car les formes d'esprit de la composition-interprétation et de l'improvisation sont entrées en conflit ouvert. Cela prouve donc que la musique doit se situer, dans l'enseignement général, au moins au niveau de la littérature pour lui apprendre à cerner le problème de cette relation non évidente et pour apprendre à l'humanité à la vivre, en la "musiquant".


CULTUREL & CULTUEL
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Hier, 31 Octobre 2004, fut inaugurée la Mosquée de Saint-Etienne, associant deux lieux, l'un, cultuel, et l'autre, culturel également ouvert à juifs et chrétiens. Une ouverture à double tranchant, en effet :

celle-ci peut être une excellente occasion pour permettre aux judéo-chrétiens ayant conscience de la valeur de leur propre forme d'esprit, de découvrir en quoi celle de l'islam lui est complémentaire bien qu'opposée, et en quoi elles peuvent toutes deux mutuellement s'enrichir ;
mais cela risque fort, par contre, d'être une occasion extrêmement perturbatrice pour des judéo-chrétiens méconnaissant la "vérité" de leur propre culture et la façon dont elle s'oppose complémentairement à celle de l'islam ; car ils prendront pour vérité absolue, la vérité islamique d'ouverture par respect de l'inspiration première, sans savoir, qu'eux aussi, détiennent une vérité, vérité d'élévation par filtration de cette inspiration première : celle précisément à laquelle s'oppose le prophète Muhammad tout en la reconnaissant, et qu'il détruit et transforme, ce qui ouvre la source d'inspiration et mène à Scriptoral présentée Y à comme la Jérusalem Céleste (cf. pyramide.htm#scriptoral).


Le problème est que la relation des formes d'esprit de composition-interprétation et d'improvisation destructrice-transformatrice est une donne nouvelle dans le monde judéo-chrétien, pas encore prise en compte par l'enseignement général, alors que l'humanité y est confrontée en général.

Seule, la musique a eu l'occasion d'approfondir ce problème, à partir de la révolution jazzistique, qui lui vint des esclaves noirs américains, et qui opposa compositeurs-interprètes et improvisateurs, jusqu'à ce que les uns et les autres découvrent comment la connaissance de la pratique de l'autre pouvait enrichir la leur.

C'est pourquoi, en cette terre de laïcité qu'est la France, il serait extrêmement intéressant de partir de la relation laïque des formes d'esprit de composition-interprétation et de destruction-transformation improvisatrice, en des lieux culturels qui seraient des "conservatoires/\transformatoires", conservatoires pour la composition-interprétation, et transformatoires pour la destruction-transformation, avec un "/\" fondamental les reliant, indiquant que l'évolution créatrice passe de l'un à l'autre et de l'autre à l'un, l'un étant sur l'autre et l'autre étant sous l'un mais à un étage supérieur, cf. paroles_d_ange.htm#lap, ce qui supprime entre eux toute idée de relation de supériorité/infériorité.

Puis de relier ces lieux culturels à des lieux cultuels :

judéo-christiano /\ islamiques d'abord ;
mais aussi, par delà, indouistes, par le canal de la trimourti indoue : brahma-Vishnu /\ Shiva > Créateur-Parfait Interprète /\ Destructeur-Transformateur ;
bouddhistes, Scriptoral, en son carré au sortir de la sphère correspondant aussi au mandala bouddhiste (portes, artères, 4 carrés de bases pyramidales, diagonales, cf. pyramide.htm#scriptoral) ;
sans oublier le Mer-ka-bah égyptien, char d'énergie-lumière relié au Merkavah hébraïque.


Ne serait-ce pas là une bonne amorce pour fonder la spiritualité de ce IIIème millénaire, qui nous dit-on, sera spirituel ou ne sera pas ?









A partir de là, il revient aux musiciens de montrer que leur art peut aussi être un vaste champ d'expérimentation d'utilité publique, car les synthèses, les ouvertures, les accords par-delà les oppositions qu'il réalise sont tous transposables sur le plan social. Par suite, voici donc les réponses inspirées par ce point de vue au questionnaire que Laurent Matheron destina aux commanditaires d'oeuvres pédagogiques :

1.- Qu'est-ce qui motive le fait de commander des oeuvres pédagogiques ?

C'est, en premier lieu, de faire travailler des points techniques ou stylistiques, pour améliorer le jeu et l'interprétation des musiciens, mais c'est aussi la volonté de comprendre et de faire comprendre comment améliorer la relation entre les formes d'esprit opposées de l'humanité.


2.- Comment se détermine le choix du compositeur ?

Il y a deux façons opposées de choisir : la première est politique, elle obéit à une logique régie par des critères qui ne sont pas nécessairement tous musicaux, la seconde est "sympathique" et croit aux "hasards qui n'en sont pas" des rencontres.


3.- Quelles sont pour vous les caractéristiques d'une pièce pédagogique ?

Une pièce pédagogique est une pièce qui apprend à jouer en solo et en ensemble, et à vivre seul et en société.


4.- Quels bénéfices pour votre classe, pour vos élèves ?

L'épanouissement, et, à long terme, il faut l'espérer, des débouchés multiples et motivants d'utilité publique.


5.- Quelles sont les oeuvres dont vous êtes à l'origine qui vous paraissent les plus significatives ?

Ce sont deux ouvrages pédagogiques et des oeuvres de concert (et donc pédagogiques de neuf à quatre-vingt-dix-neuf ans !), avec, d'une part, des transcriptions, dont une seule a été commandée à un compositeur, et, d'autre part, des oeuvres originales :

les ouvrages pédagogiques ouvrent à la diversité des modes, et à la liberté d'interprétation ; ce sont :

Improvisation et Modes (Ed. Lemoine)
Gammes et Musiques (id.)

les transcriptions permettent, à ceux qui les jouent de se familiariser avec différents styles, et, à ceux qui les écoutent, de découvrir l'intérêt de l'apport saxophonistique ; ce sont :

Concerto en ut KV 314 de Mozart (pour hautois à l'origine) pour saxophone soprano et 12 saxophones, avec une réduction pour saxophone soprano ou ténor et piano aux Ed. Lemoine ;
Partita BWV 1013 de Bach, pour saxophone soprano ou alto solo aux Ed. Lemoine
(enregistrement mp3 à concert.htm#len) ;
Sonate en ut mineur RV 53 de Vivaldi (réalisation Laurence Boulay) avec une proposition d'ornementation, pour saxophone soprano et piano avec basse continue au saxophone basse aux Ed. Lemoine ;
Adagio et Allegro opus 70 de Schumann, pour saxophone soprano ou alto et piano aux Ed. Lemoine ;
Les Tableaux d'une Exposition, pour douze saxophones, que le compositeur Jean-François Alexandre a bien voulu orchestrer ;
un solo peulh et des musiques africaines non tempérées ;

les oeuvres originales furent commandées pour faire tomber des murs entre les personnes de traditions orale, écrite ou improvisée différentes ; parmi celles-ci :

Deux Convergences de Paul Arma, pour balafong, sons percutés, saxophone et piano enregistrés et, live : saxophone alto et possibilité de surimprovisation de griots africains ;
Angélique Fixation de Yochk'o Seffer, pour saxophone soprano interprété, saxophone basse improvisé, sculptophonies, robots percussionistes, orchestre à cordes et projection de tableaux de Yochk'o Seffer ;
Saxaf de Jean-Marie Colin, pour saxophone soprano interprété, saxophone ténor improvisé, et bande électroacoustique ;
Douala à Paris, conte scriptoral, composition-improvisation de Jean-François Alexandre et Yochk'o Seffer sur un texte de Alain Bouhey et Bienvenu Nyounay-Nyounay, pour 12 saxophones, 4 sculptophonies, 3 balafongs camerounais (des "mandjans"), 2 percussionistes et 2 récitants (voix noire et blanche) ;
Les Dix-sept Saisons, poème scriptoral, composition-improvisation de Jean-François Alexandre et Yochk'o Seffer sur un texte d'Alain Bouhey, pour saxophone soprano interprété, sculptophonie improvisée, voix off et DVD de musique et peintures.

Trois autres oeuvres originales touchent à la spiritualité et au lien exotérisme-ésotérisme :

Méditation sur un Sanctus d'Alain Voirpy (Ed. Lemoine) pour saxophone alto et orgue ;
Prophéties de Franz Tournier (Ed. Dorn) pour saxophone alto et orgue ;
Mehr Licht ! I et II de Jean-François Alexandre sur un texte d'Alain Bouhey (Mehr Licht ! II), pour saxophones soprano, alto et baryton, percussion, piano et CD.