Saxophoniste, écrivain et vidéaste français, inspiré, à partir d'une maîtrise sur le « Tragique chez Ionesco », par la relation entre l’énergie-lumière de l’inspiration et les formes et formulations qu’elle engendre, Alain Bouhey consacre sept années à la coopération musicale, à l'Institut des Arts de Dakar au Sénégal. Il y fonde la recherche "scriptorale", à laquelle il intéresse le Président Senghor, rédacteur de la préface de « Chromophonie Scriptorale ».
Repensant l'école classique du saxophone créée par Marcel Mule, il lui apporte le vibrato naturel de colonne d'air intégral, et publie, aux Éditions Lemoine, un répertoire de transcriptions d'oeuvres adéquates.
Concertiste à la croisée des musiques classique et contemporaine, acoustique et électroacoustique, orale interprétée et improvisée, il joue à Paris, Londres, Chicago, Bruxelles, Pésaro, Dakar, Nüremberg, Cologne, Taiwan...
Côté création "scriptorale", Alain Bouhey, propose une forme originale de relation entre compositeurs-interprètes et improvisateurs, qui inverse la pyramide du pouvoir créateur. Il forme avec Yochk’o Seffer et Jean-François Alexandre, le « Groupe Scriptoral A.B.S. » et écrit articles, scénarios, contes, pièce, interprétations poétiques de tableaux… : « L'Ombre et La Lumière », « Script et Orale » (musique de Yochk'o Seffer), « Douala à Paris » (musique de Jean-François Alexandre), « La Pieuvre », « La Voie Scriptorale » (disque-manifeste), Chromophonie Scriptorale (exposition musico-picturo-poétique qui se tint aux Saxophonies d'Angers (1990), à la Discothèque des Halles de Paris (1991), au théâtre Sorano de Sannois (1992), sans oublier l’étonnant « Mehr Licht ! » (musique de Jean-François Alexandre).
Vidéaste depuis 2004, il associe élèves et chorégraphes du CRR de Rennes au Groupe Scriptoral A.B.S. pour donner « Métamorphoses dansées sur une Partita de Bach », « Impermanence ».
Avec le « Groupe Scriptoral A.B.S. », il tourne en 2011 un DVD : « Les Dix-sept Saisons », conte fantastique, métissage de musique, peinture, sculpture, vidéo-création, mime et parole, représentant précisément le combat mythique entre monstre improvisateur et compositeurs-interprètes et l'inversion pyramidale à laquelle il aboutit. Jean-Pierre Zirn en est le producteur-réalisateur.