SOMMAIRE MUSIQUE LETTRES OUVERTES
SCRIPTORAL
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CONSERVATOIRE A RAYONNEMENT REGIONAL DE RENNES




PARTICIPANTS

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Création du Jeudi 1er avril 2010
Salle Guy ROPARTZ
à RENNES




IMPROVISATION DESTRUCTRICE-TRANSFORMATRICE
RESPECTUEUSE * :
Sylvain RICHARD (chorégraphie), Hervé LE BITTER (musique / soundpainting)



COMPOSITION-INTERPRETATION :
Florence TISSIER (chorégraphie), Maxime ZULIANI (musique)


COORDINATION
Alain BOUHEY



DANSEURS
(Elèves de 3ème cycle de la classe de danse contemporaine de Sylvain RICHARD et de Florence TISSIER) :

Cécile BARBEDETTE ; Anne-Laure ETIENNE ;
Margot BAUDIFFIER ; Nora KHALLOUL ;
Aline BRUGEL ; Hugo LE BRIGAND ;
Rozenn CARRIO ; Kelly LEPEINTEUR ;
Naomie CUCCHIETTI ; Lara L’HERMITTE ;
Mélanie CRUSSON ; Céline MALESTROIT ;
Marianne DABADIE ; Romane MORVAN ;
Arthur DEBROISE ; Amanda PAPAILHAU ;
Mathilde DESVAUX ;

MUSICIENS
(Elèves de cycles II, III et spécialisé de la classe de saxophone d'Alain BOUHEY) :

S :
Yuan WANG ; Morgane MARCHAND ;
A : Delphine MIFSUD ; Joëlle CHOCTEAU ;
T : Typhaine LEGIONNET ; Oriane Le GAC ;
B : Erwan SALMON ; Damien BONNEC ;


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COMPOSITION D'IMPERMANENCE

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SOMMAIRE MUSIQUE
VIDEOS




I
IMPERMANENCE
FORMULATION
DES IMPROVISATEURS



II-III
OPPOSITIONS
PERSONNALISEES
composition-interprétation


IV-V
EVANESCENCE
GROUPEE
destruction-transformation
respectueuse *


VI-VII
ELANS VERS
CIEL ET TERRE
composition-interprétation


VIII-IX
EMPECHEMENT
GENERAL
destruction-transformation
respectueuse *


X-XI
EMPECHEMENTS
EN DUOS
composition-interprétation


XII-XIII
ANARCHIE
CREPITANTE
destruction-transformation
respectueuse
*

XIV-XV
CONTINUITE
EN RUPTURE
composition-interprétation


FINAL
(proposé par le coordinateur)


XVI (destruction respectueuse *)
XVII A (transformation respectueuse *)
& B (synthèse composée-interprétée)

XVII A
PERMANENCE DE
L'IMPERMANENCE


DE LA PERMANENCE
DE L'IMPERMANENCE,
IMPERMANENCE
XVII B

* Nota : les destructions-transformations des improvisateurs sont respectueuses, car, ce qu'ils détruisent et transforment,
ce ne sont pas les compositions-interprétations originales,
mais la copie, l'idée, qu'ils s'en sont faite.





SCHEMAS A L'ORIGINE DES VIDEOS


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A


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Soient
deux improvisateurs destructeurs-transformateurs respectueux *,
(Sylvain RICHARD, danse, Hervé LE BITTER, musique)

deux compositeurs-interprètes

(Florence TISSIER, danse, et Maxime ZULIANI, musique),
et un coordinateur situé entre eux,
mais bien en-dessous, au point de départ de la pyramide inversée,

(Alain BOUHEY)



I.- Formulation :
L'improvisateur destructeur-transformateur respectueux * formule une idée




FORMULATION DES IMPROVISATEURS

06.07.09


Sylvain, le 06/07/09
Bonjour Alain ?
Hervé et moi avons décidé du mot que nous allons proposer pour servir de source pour Maxime et Florence. Le voici :

Impermanence


2.- 1ère COMPOSITION - INTERPRETATION (II-III)
19.10.09

Le coordinateur transmet la formulation des improvisateurs
aux compositeurs-interprètes, qui :



II.- composent II







III.- et l'interprètent (III)







II - III
OPPOSITIONS PERSONNALISEES


Chorégraphiquement,
Florence a cherché à y traduire l'impermanence par une permanence de changement spatio-temporel : "La danse se présente sous la forme d'une succession de solos, duos, quatuor organisés spatialement de façon à créer un changement permanent de danseurs et de situations mêlant des énergies tantôt calmes et tantôt vives (le but étant de rechercher la non-permanence tant dans la forme que dans le rapport au temps ou à l'espace)".
Il s'agit donc d'une impermanence qui a sa permanence.


Musicalement, Maxime a traduit les oppositions d'énergie de la danse par l'opposition de deux quatuors : "Considérant que la mise en évidence du mot "Impermanence" dans notre premier mouvement sera réalisée par, d'une part, des allers et venues des danseurs sur scène, et d'autre part, une dualité dans leur mouvement chorégraphique : fort/faible, mou/dur, vif/lent, ouvert/fermé... J'ai choisi de scinder notre ensemble de musiciens en 2 quatuors. Le premier à intervenir, pendant le solo de Rozenn, nous fera apprécier une musique très lente, fluide, jouant sur les intervalles consonants et dissonants. Le second quatuor interviendra après ce solo, jouant avec beaucoup plus d'énergie et de tension. Les deux quatuors se superposeront parfois, rendant cette dualité encore plus évidente.



3.- 1ère DESTRUCTION - TRANSFORMATION
RESPECTUEUSE
* (IV-V)
09.11.09


Le coordinateur comprend la 1ère composition-interprétation II-III et en soumet une copie
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs respectueux
*, qui :


IV.- la détruisent respectueusement *
une 1ère fois (IV)






V.- la transforment respectueusement *
une 1ère fois (V)







IV-V
EVANESCENCE GROUPEE



Chorégraphiquement : Sylvain a ressenti la création de Florence comme très ancrée dans le sol, forte, affirmée, individuelle. Son improvisation part de là pour aller vers une expression douce, fluide, vaporeuse, partagée et non personnelle en laissant les motifs se transformer par répétition.

Musicalement (soundpainting) : Hervé cherche tout d'abord à entendre la composition I de Maxime dans son improvisation. Il veut voir où il peut aller à partir de là, et décide cela :

Hervé 18/11/09 :
Voici l'idée que j'envisage pour détruire le 1er mouvement.
D'abord, je vais regrouper les musiciens.
Ensuite, à partir d'un extrait du 2è mvt, je vais leur demander de varier les tempi, pour, finalement, désynchroniser tout ça et aller vers du pointillisme.
Enfin, il se peut que cela se termine sur un pointillisme clairsemé et aéré.
Bonne continuation et au plaisir de re-faire ensemble !


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B


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4.- 2ème COMPOSITION - INTERPRETATION (VI-VII)
02.12.09



Le coordinateur comprend la 1ère transformation (V), et demande aux compositeurs-interprètes
une 2ème composition-interprétation fondée sur elle, les compositeurs-interprètes :





VI.- composent VI








VII.- et l'interprètent (VII)








VI - VII
ELANS VERS CIEL ET TERRE


Florence, le 23/11/09 :
Comme l'improvisation de Sylvain et d'Hervé s'était achevée sur un mouvement d'ensemble (tous les danseurs terminaient sur un balancé assez lent et suspendu), c'est ce phénomène de choeur que j'ai choisi de reprendre, en opposition aux compositions individuelles du premier mouvement.
J'ai donc décidé de prolonger et de développer cette idée de balancement commun que les danseurs emmènent progressivement vers un large déplacement glissé, multidirectionnel ponctué "d'envols" pour revenir peu à peu à une matière plus terrienne mais toujours commune à l'ensemble des danseurs. L'intégralité de ce mouvement s'effectuera sur une pulsation constante, donnée au départ par les danseurs à l'unisson et liée à la respiration du balancé.
Pour l'instant nous n'avons vraiment fixé que le début de ce mouvement, à savoir la transformation du balancé en un déplacement glissé; nous avons également travaillé la matière des envols et des chutes mais sans définir complètement encore la trajectoire des danseurs. Un seul cours pour tout écrire et inscrire le mouvement dans le corps, c'est très peu !!! J'espère pouvoir achever au moins l'écriture avec les danseurs mercredi prochain mais il nous faudra sûrement du temps ensuite pour le faire aboutir techniquement.


Maxime, le 08/12/09 :
Ma composition-interprétation II est inspirée par les musiciens et les danseurs de l'improvisation I : Partant d'individualités très fortes, cette dernière est allée vers un groupe homogène, d'où une composition II sans thème, ni individualités, ni soli : quelque chose d'impersonnel, une masse sonore, un groupe, toujours le même accord qui bouge parallèlement.



5.- 2ème DESTRUCTION - TRANSFORMATION
RESPECTUEUSE * ( VIII-IX)

14.12.09


Le coordinateur comprend la 2ème composition-interprétation VI-VII et en soumet une copie
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs, qui :




VIII.- la détruisent respectueusement *
une 2ème fois (VIII)








IX.- la transforment respectueusement *
une 2ème fois (IX)







VIII - IX
EMPECHEMENT GENERAL




Chorégraphiquement : A partir d'une danseuse cherchant à empêcher la réalisation de l'élan d'un danseur repris de la composition II, et d'une autre danseuse cherchant à empêcher la première danseuse d'empêcher le danseur de réaliser son mouvement, tout le groupe évolue vers une situation de blocage, d'empêchement général.

Musicalement : décomposition du groupe face à une composition très unifiante, faire jouer les musiciens un par un, pointillisme individuels, ruptures avc pêches, tout en gardant un élément de la composition qui serve de lien.

Hervé, le 20.12.09 :
Face à la belle consonnance émanant de la 2è compo, pour cette improvisation du 14 décembre, j'ai voulu exploser cette ambiance en fractionnant le groupe en sous-groupes, alternant sons tenus et sons courts sous formes de "pêches", et en recourant au  jeu solo à l'intérieur du tutti avec les modes de sculpture sonore "point to point"("un par un") et "scanning" ("balayage") du Soundpainting.


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C


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6.- 3ème COMPOSITION - INTERPRETATION (X-XI)
- 3ème DESTRUCTION - TRANSFORMATION RESPECTUEUSE * (XII-XIII)
- 4ème COMPOSITION - INTERPRETATION (XIV-XV)


Le coordinateur comprend la 2ème transformation (IX) et demande aux compositeurs-interprètes
une 3ème composition-interprétation fondée sur elle, les compositeurs-interprètes :




X.- composent X








XI.- et l'interprètent (XI)







Le coordinateur comprend la 3ème composition-interprétation X-XI, et en soumet une copie
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs, qui :



XII.- la détruisent intérieurement respectueusement * une 3ème fois (XII)







XIII.- la transforment respectueusement * une 3ème fois (XIII)







Le coordinateur comprend la 3ème transformation (XIII) et demande aux compositeurs-interprètes
une 4ème composition-interprétation fondée sur elle, les compositeurs-interprètes :




XIV.- composent XIV








XV.- les interprètes l'interprètent







X - XI
EMPECHEMENTS EN DUOS



Chorégraphiquement :
Florence, 14.12.09 :
Reprendre le thème de l'empêchement en le composant vers des quatuors.

Musicalement :
Maxime, le 14.12.09 :
L'improvisation II a un côté tragique, la composition sera triste, mélancolique, avec une pulsation cachée donnant un flou rythmique. Indication : "calme, voire aquatique".



XII - XIII
ANARCHIE CREPITANTE


Chorégraphiquement :

Sylvain, le 14.12.09 :
Des micro-mouvements, comme des étincelles provoquées par du papier aluminium dans un micro-onde. Chaos organisé, désordre naturel, décomposition - recomposition se terminant par un rythme de coeur qui bat.

Musicalement (soundpainting) :
Hervé, le 14.12.09 :

Plus de silence que de son.

Hervé, le 16/12/09 (Réponse à Maxime du 15.12.09) :

Tu es en train de te laisser charmer par les sirènes de l'aléatoire et du libre arbitre : fais attention, les chaos de l'improvisation ne sont pas loin, prends garde à la tentation ! Mais, comme je comprends que cela soit tentant !......
 Blague à part, je trouve l'idée bienvenue ; elle interroge le rapport improvisation-écriture et apporte une pierre à notre édifice; du coup, cela me questionne moi-aussi.
 En ce qui concerne la 2ème improvisation, réflexion faite, je ne vais peut être pas l'aborder comme je l'ai fait lundi, à savoir : destructurer l'harmonie, l'unité que tu as mis, mais peut-être, au contraire, en soulignant certains de ses aspects. C'est une possibilité, et l'improvisation développant l'instantanéité et le champ des possibles : qui sait, d'ici la prochaine il y aura de l'eau à être passée sous les ponts (bien que, si il continue à faire aussi froid) et les berges seront différentes !
 Quant à la troisième improvisation, alors là... il va sans dire que c'est encore plus lointain. Et  pourquoi, d'ailleurs, l'improvisateur devrait il se plier aux nécessités du compositeur et se projeter dans un moment aussi lointain, n'est-ce pas tuer l'improvisation dans l'oeuf ? Est-ce que je lui demande moi de faire sa composition instantanément ?
 Finalement, aujourd'hui, l'idée de silence, d'attente me convient bien...


Hervé, le 01.02.10 :

Dans cette improvisation, les musiciens jouent principalement des longues tenues, à partir de la dernière note tenue dans la compo3. Face à la fluidité de cette 3è compo, j'ai envie de produire quelque chose qui ralentit, une pause, une suspension.



XIV - XV
CONTINUITE EN RUPTURE


Musicalement :
Maxime, le 15.12.09 :
Le retour chez moi en métro après la réunion a été l'occasion d'une réflexion intense sur la quatrième composition dont je vous livre ici le résultat.
En m'inspirant des idées de Sylvain sur la troisième improvisation, j'ai choisi d'écrire cette composition d'une manière très différente des précédentes... en introduisant le principe d'aléatoire, par le libre arbitre des musiciens, inspiré du "chaos organisé".
De ce concept, je vais retirer l'idée de "causalité infinie" - le mot n'est pas très juste, l'idée se rapprocherait des mouvements de boules de billard qui tapent les unes dans les autres, ou des particules à la surface d'un café (le mouvement Brownien, c'est ça ?). Chaque saxophoniste écoutera particulièrement un autre saxophoniste, et jouera en fonction de ce que l'autre jouera, avec une dose de libre arbitre, pour éviter les boucles.
Exemple de partition :
"Ecouter le Saxophone Soprano 2. Si il joue "...", jouer "..." ou "..." ou "..." pendant à peu près "..." secondes. Si il joue "...", jouer "..." etc...".
Je n'ai plus qu'à remplir les trous "...", en faisant des partitions suffisamment élaborées pour obtenir un résultat sonore intéressant, pas répétitif, et suffisamment simples pour que les musiciens puissent apprendre par coeur ce mouvement. En effet, si les danseurs sont regroupés en fin d'improvisation III (idée du coeur), on pourrait commencer la composition IV en ramenant les saxophonistes autour ou à l'intérieur du groupe. La composition IV pourrait se faire avec des saxophonistes plus ou moins mobiles, au milieu des danseurs. Et comme ça, on peut réaliser l'idée de Florence, que je trouvais intéressante, mais qui est très difficile à réaliser sur les premières compositions.


Chorégraphiquement :
Florence, le 15.12.09 :
Suite à l'exposition du principe que tu souhaites adopter pour la composition 4, je vais tenter de faire travailler 4 couples de danseurs sur cette partie afin que chaque couple de saxophonistes soit en relation privilégiée avec un couple de danseurs. On pourra peut-être ainsi imaginer un éclatement spatial des musiciens afin de travailler sur 4 quatuors simultanés composés chacun de 2 danseurs et 2 musiciens.
On verra demain si cela s'avère réaliste ou pas.

Florence, 18.12.09 :
IMPERMANENCE – COMPOSITIONS 3 et 4
Les compositions 3 et 4 procèderont toutes deux du thème évoqué par Sylvain dans l’improvisation 2, à savoir celui de « l’empêchement ». Elles présenteront l’une comme l’autre une simultanéité de plusieurs duos travaillant sur « l’entrave du mouvement », « l’opposition » et la « résistance ».
Chacune de ces deux compositions abordera néanmoins cette thématique sous un point de vue différent.
COMPOSITION 3 :
Issue directement de la première partie de l’improvisation 2, cette composition mettra en scène cinq duos simultanés, opérant essentiellement sur la verticalité, et opposant chacun un danseur « agissant » et un danseur « empêchant », chaque action du premier étant en effet arrêtée ou entravée par le second.
COMPOSITION 4 :
Cette composition, plutôt issue de la seconde partie de l’improvisation 2, proposera une alternance systématique des rôles « d’acteur » et  « d’empêcheur » au sein de chacun des quatre duos qui se dérouleront simultanément et travaillera sur une gestuelle plus terrienne mêlant force et rapidité.



Quelques explications :

CONTINUITE EN RUPTURE : Nous avions décidé avec Florence que les compositions-interprétations X-XI et XIV-XV feraient un grand mouvement coupé par la destruction-transformation XII-XIII, dont elle pourrait s’inspirer. Ayant remarqué que Sylvain avait eu l’idée de sa destruction-transformation de X-XI avant même qu’elle ait exposé en quoi elle consistait, et que cela collait tout de même, Florence décida de ne pas s’occuper de XII-XIII, dont elle devait s’inspirer et de placer XIV-XV dans la CONTINUITE de X-XI. Faisant cela, elle s’inspira tout de même d’un élément fondamental : l’attitude de Sylvain par rapport à X-XI, et, se plaçant EN RUPTURE avec XII-XIII, elle est exactement dans le sujet : l’IMPERMANENCE, qu’elle introduit, cette fois, dans la structure même de l’œuvre. Bravo Florence !



7.- FINAL

(XVI-XVIIA - XVIIB) :
DESTRUCTION-TRANSFORMATION
RESPECTUEUSE * -
COMPOSITION-INTERPRETATION



Le coordinateur comprend la quatrième composition-interprétation XIV-XV et en soumet une copie
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs, qui :



XVI.- la détruisent respectueusement * une 4ème fois (XVI),
mais ne voient pas où placer une 4ème transformation respectueuse
* (XVII),
en opposition horizontale





XVII.- Le coordinateur réalise l'accord entre les 4 compositions
la formulation et les 3 destructions-transformations
respectueuses *
dans sa propre direction : il
s'oppose parfaitement à toutes les oppositions
du compositeur et de l'improvisateur,
et les équilibre.






PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE & DE LA PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE, IMPERMANENCE :
Le final, initié par la destruction XVI, se fait en deux parties : une transformation improvisatrice, XVII A et une composition-interprétation, tout-en-un, XVII B. Et, pour une fois, c’est le coordinateur, qui, ayant observé toute l’évolution de la création, doit donner les deux thèmes des improvisateurs et des compositeurs.

XVII A : Les improvisateurs n’ont plus d’issue vers le haut, par contre le coordinateur leur propose, pour la première fois, une synthèse de leurs actions précédentes, en forme de pyramide à l’endroit parfaitement centrée, ce que les compositeurs-interprètes, eux-mêmes, n’ont jamais réalisé : remarquant que les improvisateurs, en détruisant les créations des compositeurs, se sont, en PERMANENCE opposés à leur conception de l’IMPERMANENCE, la rendant toujours plus IMPERMANENTE, ils établissent donc une PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE.




Cette projection, en opposition totale, d'une pyramide à l'endroit parfaitement centrée,
va permettre conjointement aux

compositeur-interprète / destructeur-transformateur
coordinateur
de faire apparaître, par réaction,
SCRIPTORAL,
la pyramide inver
sée
s'ouvrant en
s'élevant






1, V, 9, 4, 8, 3, 7, 2, 6 est l'ordre initié par les pyramides de la composition,
et aboutissant à Scriptoral : I, V, IX, XIII, XVII
(13 = 4 par 1 + 3, et 17 = 8 par 1 + 7).



XVII B :
Jusqu’à présent, sauf judicieux cas d’impermanence de structure, les compositeurs se sont inspirés des destructions-transformations des improvisateurs. Dans cette deuxième partie de final, ils vont prendre le rôle d’opposition des improvisateurs, et, en s’opposant à la pyramide à l’endroit XVII A, ils vont ouvrir la majestueuse pyramide inversée qu’est SCRIPORAL. La seule façon de s’opposer à PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE, c’est de montrer que la PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE est, elle-même, IMPERMANENTE, autrement dit de démontrer


L’IMPERMANENCE DE LA PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE,

autrement dit :
DE LA PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE,
L’IMPERMANENCE.


Je me demande si cette IMPERMANENCE finale ne sera pas cachée dans ce XVII B, à la manière de ces objets dessinés, dissimulés dans le feuillage des arbres, que l’on ne trouve qu’à force de tourner la feuille de papier dans tous les sens, jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement évidents, un peu comme la justification de XIV-XV : CONTINUITE EN RUPTURE.


Alain, mercredi 10.02.10 :

Lundi 08.03, Hervé a répété avec les musiciens en vue de la partie I, improvisée, du final, en leur demandant d'inverser la composition IV de Maxime, ce qui élargit la palette des possibilités d'improvisation.

Toutefois, ce procédé me paraît difficilement utilisable pour le final : en effet, le rôle des improvisateurs n'y est plus de s'opposer aux compositeurs, comme ils l'ont fait jusque là, mais à eux-mêmes, comme le montre la pyramide XVII rouge, par rapport à leurs formulation et destructions (4) transformations (3) précédentes, et cela en environ 1 mn 30 s.
C'est pourquoi, comme ils n'ont jamais cessé d'accroître l'impermanence voulue par les compositeurs, comme ils l'ont rendue plus permanente que jamais, je leur ai proposé comme thème antinomique : permanence de l'impermanence. Leur rôle n'est donc pas de faire la synthèse des improvisations précédentes, mais plutôt d'en créer l'antithèse, une antithèse à laquelle, pour la première fois, vont s'opposer, en environ 1 mn 30 s, également, les compositeurs, alors que, jusque là, leur rôle était de s'inspirer des formulation et transformations improvisatrices.

En réalisant l'antithèse de l'antithèse, comme le moins par moins donne plus, ils doivent créer la synthèse scriptorale, la pyramide inversée XVII blanche, ouvrir la lumière et le feu, à partir de l'étincelle improvisatrice, et montrer pourquoi cette permanence de l'impermanence est impermanente et non permanente. C'est à dire, répondre au sujet :


IMPERMANENCE


Sylvain, vendredi 12.02.10 :
Merci Alain pour ces précisions dans la formulation. Je crois avoir compris et les idées affluent.

Alain, mercredi 03.03.10 :

Bonsoir,
 
Je trouve excellente l'idée de Sylvain de ne prendre qu'un danseur pour la première partie du final, parce que, jusque là, il avait travaillé avec le groupe complet pour rendre plus impermanente les créations des compositeurs. Maintenant, c'est son propre processus, c'est lui-même qu'il rend impermanent : impermanence toujours, donc, c'est à dire permanence de l'impermanence : pile le sujet !
 
Sylvain et Hervé peuvent-ils présenter cette partie du final ?
 
Les compositeurs doivent, pour la première fois, s'opposer aux improvisateurs pour conclure, alors que, jusqu'à présent, ils se sont inspirés de leurs formulation et transformations. Ils en ont discuté ce soir.
 
Florence et Maxime peuvent-ils nous présenter la deuxième partie du final, qui doit s'ouvrir vers le haut en englobant tout ce qui a précédé ?
 
Cordialement.
Alain




FINAL



IMPROVISATION IV

XVI - XVII A
PERMANENCE
DE L'IMPERMANENCE


Chorégraphiquement :

Sylvain décide de s'opposer à lui-même, en ne prenant qu'un danseur pour la première partie du final, alors que, jusqu'à présent, il a toujours fonctionné avec le groupe complet non divisé.

Musicalement (soundpainting) :
Hervé décide d'accompagner le danseur de Sylvain, sans diriger, et en laissant seulement deux saxophonistes improviser ad libitum, sur sa danse.



COMPOSITION V

XVII B
DE LA PERMANENCE DE L'IMPERMANENCE
IMPERMANENCE

Chorégraphiquement :
Florence, le 04.03.10 :

Hier soir, avec Maxime et les danseurs, nous avons tenté de poser les bases de ce que sera la composition finale.

Je souhaite, dans cette dernière composition, faire apparaître :

- "la permanence de la forme" au travers de la reprise incessante du motif chorégraphique que Sylvain a construit dans le solo d'Hugo.
- "l'impermanence du rapport au temps, à l'espace et au flux" qui permet de proposer chaque fois une vision différente de ce même motif dont le "sens" est, de ce fait, modifié à chaque reprise.
- "l'impermanence du nombre des interprètes" qui multiplie les "possibles chorégraphiques" et permet de retraverser les différentes situations qui ont été proposées tout au long de la pièce, à savoir les formes successives de duo, trio, groupe et choeur. 

Nous avons, hier, cherché la matière chorégraphique ; il reste à ordonner et agencer les différents éléments dans le temps et dans l'espace.


Musicalement :
Maxime : (en attente).








SOMMAIRE MUSIQUE LETTRES OUVERTES
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LETTRE OUVERTE A MONSIEUR BENOIT BAUMGARTNER

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Alain Bouhey                                                                                                             Le 19.06.2010
E-mail : abouhey@wanadoo.fr

 

 

Objet : Vidéos d’Impermanence, bilan de ma carrière au CNR/CRR, remerciements.

Monsieur le Directeur,
Elisa, Florence, Sylvain, Hervé, Maxime, Bernadette, Eric, Mathieu, tous les participants à « Impermanence » (élèves du CRR et des Beaux-Arts, administratifs), Evelyne, l’Association des Professeurs du Conservatoire, tous les collègues et les autres…

 

A l’heure où je me retire de l’enseignement, j’ai le plaisir de vous faire part de la mise en ligne, sur internet, des vidéos d’ « Impermanence », à l’adresse  : http://abouhey1.free.fr/impermanence_video.htm,

Est-ce lors de mes études en classe de philo (1966-67) ou à la Faculté des Lettres de Dijon, que j’entendis dire, que la musique était un art retardaire par rapport à la peinture et la société ? Je ne sais plus. Ce que je sais, par contre, c’est que, maintenant, les arts, en général, et la musique, en particulier, sont en mesure de jouer un rôle pilote dans l’évolution créatrice de l’humanité, sur le terrain de l’un de ses problèmes majeurs : le rapport des formes d’esprit de :

composition - interprétation / destruction - transformation improvisatrice,
car ces formes d’esprit se retrouvent dans l’humanité, sur tous les plans, du politique au spirituel :
droite – centre / gauche,
Brahma – Vishnu / Shiva,
Judaïsme – christianisme / islam…
La différence est que, dans la société, on reste encore au niveau de leur opposition, alors que, dans les arts, on met en évidence, la complémentarité de cette opposition. Il y a, là, fondamentalement, trois formes de rapport à l’écrit, nées de l’oralité : la première organise l’écrit vers une perfection, la seconde fait revivre cette organisation, la troisième la transforme en un nouvel oral, après l’avoir digérée. C’est cela qu’il m’intéressait de mettre en évidence dans l’expérience de l’orchestre à l’école, en commençant par une pratique de la tradition orale, telle qu’elle existe dans les contrées où elle est encore le plus vivace, comme l’Afrique, où j’ai joué six ans avec les griots, le passage à l’écrit étant ensuite une étape non obligée, et, surtout pas, intégratrice : Cf. http://abouhey1.free.fr/lettre_ouverte.htm, http://abouhey1.free.fr/synthese.htm, http://abouhey1.free.fr/cooperation_musicale.htm.

Monsieur le Directeur, je vous remercie d’avoir compris que j’avais quelque chose à dire et de m’avoir donné les moyens de l’exprimer des « Dix-sept Saisons » à « Impermanence », en passant par les « Métamorphoses dansées pour une Partita de Bach », voire « l’Indicible Ensemble » (projet initié par Thierry Thibault). Il va de soi que je remercie aussi, tous ceux qui furent partants pour ces aventures créatrices. Elles n’ont pu exister que parce que je fais partie d’une race en voie de disparition : celle des professeurs à double formation (musicale et littéraire, pour moi), grâce aux conseils de Jean-Marie Londeix, mon professeur, ce dont je le remercie vivement. En effet, le degré de spécialisation demandé, aujourd’hui aux nouveaux professeurs me semble rendre les formations multiples de moins en moins possibles. Elles présentent pourtant un avantage et un inconvénient :

L’inconvénient, c’est que, dans le cas musico-littéraire, pour les littéraires, on est un musicien, et pour les musiciens, un littéraire, c'est-à-dire qu’on est celui qu’il faut abattre, éliminer, « faire crever à Rennes », ainsi que me le dit, un jour, fort obligeamment un saxophoniste de renom (comme s’il ne pouvait rien se passer de capital à Rennes !)  En fait, on est un « rien du tout ».
L’avantage se voit dans l’expression « rien du tout » : elle montre qu’il y a un lien du rien au tout, pour qui réussit à ne pas couler… Cet avantage, c’est qu’on a un point de vue extra-musical et extra-artistique original sur la musique et sur l’art, ce qui nous donne accès à une force de proposition originale par rapport à la société. En ce qui me concerne, le levain avec lequel est pétrie ma recherche musicale est un mémoire de maîtrise  sur le tragique chez Ionesco. C’est d’ailleurs très curieux, car, si j’ai longtemps vu ce qui  venait de Ionesco dans ma création, je suis, maintenant, incapable de le reconnaître : il y a une seule pâte, la pâte scriptorale. C’est tout. Cf. http://abouhey1.free.fr/ionesco.htm.

(Question : plutôt que de « dynosauriser » cette race, ne vaudrait-il pas mieux en faire naître, au cœur du CRR, un foyer de coordination arts – société, composé de musiciens, danseurs et comédiens, de formation également littéraire, scientifique ou/et vidéocréatrice, dont il faudrait accepter, qu’ils soient des moteurs tout aussi puissants que les spécialistes à formation unique, bien que plus laborieux, car attelés à deux ou trois fois plus de wagons, avec, donc, autant de fenêtres et portières, d’ouvertures, en plus, sur le monde ? – parole de TGVprof… -)

Pendant les vingt ans qui ont précédé votre direction, Monsieur le Directeur, je me suis ressenti, comme l’autiste du CNR, ce qui n’a pas empêché quelques réalisations intéressantes :
la journée du Parlement de Bretagne, en 1999, déjà avec les danseurs, répétée au Triangle, sur des musiques… africaines,
l’article sur le vibrato naturel, réalisé, en partie, avec des collègues de Rennes : Gladys Bouchet, Patrick Chaylade, André Daire, Didier Roussel, Michel Lamarche. Merci à eux ! Il est en ligne sur internet, à http://abouhey1.free.fr/vibrato_naturel.htm, et consulté quasi quotidiennement,
la création, entre autres, de « Mehr Licht ! », avec, notamment Olivier Fiard, que nous regrettons tous, cf. – pour le texte - http://abouhey1.free.fr/interpretation.htm, et de la version pour grand ensemble de saxophones du concerto KV 314 de Mozart, avec Jean-Michel Goury et l’ensemble du CNR de Boulogne-Billancourt…

Avec vous, Monsieur le Directeur, ce ne fut pas évident, au début. J’ai même eu l’impression que c’était « ça passe ou ça casse ». Apparemment, c’est passé. Et j’ai le sentiment que vous avez exploité mes possibilités à cent pour cent. En tous cas, avec « Impermanence », la boucle est bouclée, le processus scriptoral est entièrement testé. Il est viable artistiquement. Il reste à montrer, qu’il l’est également socialement. Et je souhaite à qui regardera les vidéos, une bonne et bienveillante vision - les danseurs participants sont élèves de cycle 3, les saxophonistes de cycle 2 (5), 3 (2) et spécialisé (1) -.

Quelles que soient les difficultés qu’il rencontrera (et quel que soit son nom !...) je souhaite à mon successeur de se réaliser aussi pleinement que je me suis finalement réalisé moi-même, à la place qui sera la sienne, le 4 septembre. Un grand merci à tous ceux qui me l’ont permis, avec une pensée particulière pour Elisa Bellanger, qui a su remarquablement accompagner ma classe, durant quelques dix années, et à Evelyne Gaspart et l’Association des Professeurs, organisatrices du pot du 24 juin.
 Pour perpétuer également une tradition, je signale aussi à mon successeur, que, s’il en a besoin, il y a, à Rennes, depuis Jacques Melzer et Roland Audefroy, un hôtel des saxophonistes de père en fils, l’Hôtel de Léon, rue de Léon.
                                                                                     Alain, François, Léon BOUHEY

 

P.S. : Cette lettre est en ligne sur internet à http://abouhey1.free.fr/impermanence_video.htm#lettre.


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COMMENTAIRES

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Sylvain RICHARD, le 20.06.2010
Bonsoir Alain.
Je ne pourrai pas être au pot pour ton départ en retraite et je le regrette, mais avant que tu partes dans la “forêt”, j’aimerais te dire que j’ai été profondément heureux de travailler avec toi, parce que je sentais chez toi une attitude sincèrement ouverte et confiante vers l’Inconnu. Cette pièce “Impermanence” a quelque chose de magique, quelque chose qui nous échappe, que nous avons servi mais qui nous échappe. C’est comme si quelque chose se disait à travers elle, quelque chose qui est au delà des intentions des uns et des autres. C’est une rare expérience, réconfortante qui me donne l’impression de renouer avec un état normal, un état d’être humain en fin de compte, mais que j’avais perdu de vue. Je te remercie pour cela.
Avec mon amitié.



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