Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes
IMPERMANENCE (SUITE)

BALLET SCRIPTORAL

(Le principe de la création scriptorale est nouveau :
au lieu, comme cela se passe en général traditionnellement,
que l'oeuvre soit
créée par un seul artiste,
elle l'est par trois personnes ou groupes de personnes, deux d'entre eux s'opposant :
les compositeurs-interprètes et les improvisateurs destructeurs-transformateurs,
le troisième, le coordonnateur, les coordonnant.
Précision importante :
Si les improvisateurs détruisent - quatre fois - et transforment - trois fois -
la création des compositeurs-interprètes, ce qu'ils détruisent et transforment ne sont pas les originaux de ces derniers,
mais les copies qu'ils en prennent, les idées qu'ils s'en font, leur propre pensée, à la limite,
Leur action est donc une destruction-transformation
intégralement respectueuse de la création
de ceux à qui ils s'opposent.)


JOURNAL DE LA CREATION
Vidéo



PARTICIPANTS
PROJET
1.- FORMULATION DES IMPROVISATEURS (I)

2.-
1ère COMPOSITION - INTERPRETATION II-III

Texte et visuel de présentation - Improvisation/soundpainting - Plannings - Réduction de l'ensemble -
Réunion du 7/10/09 - Live groups -
Composition-interprétation I


3.-
1ère DESTRUCTION - TRANSFORMATION IV-V

Placement et mobilité des saxophonistes

4.-
2ème COMPOSITION - INTERPRETATION (VI-VII)

Réunion du 18/11/09 - Double problème pour Impermanence - Composition-interprétation II le 02/12/09-
des pupitres permanents

5.-
2ème DESTRUCTION - TRANSFORMATION ( VIII-IX)


6.-
3ème COMPOSITION - INTERPRETATION (X-XI)
-
3ème DESTRUCTION - TRANSFORMATION (XII-XIII)
- 4ème COMPOSITION - INTERPRETATION (XIV-XV)
Réunion des compositeurs - inerprètes et des improvisateurs, le 14/12/09 (et suivants...)

7.- FINAL (XVI-XVIIA - XVIIB) :
DESTRUCTION-TRANSFORMATION - COMPOSITION-INTERPRETATION




(SUITE)

i
4.- 2ème COMPOSITION - INTERPRETATION
(VI-VII)
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Le coordinateur comprend la 1ère transformation (V), et demande aux compositeurs-interprètes
une 2ème composition-interprétation fondée sur elle, les compositeurs-interprètes :




VI.- composent VI








VII.- et l'interprètent (VII)






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JOURNAL


REUNION DES COMPOSITEURS-INTERPRETES, le 18/11/09


Florence, le 23/11/09 :
Comme l'improvisation de Sylvain et d'Hervé s'était achevée sur un mouvement d'ensemble (tous les danseurs terminaient sur un balancé assez lent et suspendu), c'est ce phénomène de choeur que j'ai choisi de reprendre, en opposition aux compositions individuelles du premier mouvement.
J'ai donc décidé de prolonger et de développer cette idée de balancement commun que les danseurs emmènent progressivement vers un large déplacement glissé, multidirectionnel ponctué "d'envols" pour revenir peu à peu à une matière plus terrienne mais toujours commune à l'ensemble des danseurs. L'intégralité de ce mouvement s'effectuera sur une pulsation constante, donnée au départ par les danseurs à l'unisson et liée à la respiration du balancé.
Pour l'instant nous n'avons vraiment fixé que le début de ce mouvement, à savoir la transformation du balancé en un déplacement glissé; nous avons également travaillé la matière des envols et des chutes mais sans définir complètement encore la trajectoire des danseurs. Un seul cours pour tout écrire et inscrire le mouvement dans le corps, c'est très peu !!! J'espère pouvoir achever au moins l'écriture avec les danseurs mercredi prochain mais il nous faudra sûrement du temps ensuite pour le faire aboutir techniquement.


Maxime, le 08/12/09 :
Ma composition-interprétation II est inspirée par les musiciens et les danseurs de l'improvisation I : Partant d'individualités très fortes, cette dernière est allée vers un groupe homogène, d'où une composition II sans thème, ni individualités, ni soli : quelque chose d'impersonnel, une masse sonore, un groupe, toujours le même accord qui bouge parallèlement.


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DOUBLE PROBLEME POUR
IMPERMANENCE


Alain, le 26.11.09 : 
Double problème pour Impermanence :

  • Maxime est convoqué à Paris (CNSM) à partir du 4 Février > planning à revoir,
  • Florence craint de ne pas avoir le temps de monter les 4 compositions-interprétations, surtout si elle travaille avec le groupe complet.

Solutions que je vous propose :

  1. Faire une pyramide inachevée avec une tour en moins.
    Inconvénients : le côté bancal, une synthèse finale à imaginer avec un trou.
  2. Faire une pyramide à base triangulaire (ce qui n'est d'ailleurs plus une pyramide) avec 3 compositions-interprétations, 1 formulation et 2 transformations seulement.
    Inconvénients : ce   ne sera plus un ballet scriptoral, mais un ballet d'inspiration scriptorale dont il est, à mon sens, impossible de faire un plan schématique de base qui ait l'équilibre et la valeur symboliques de Scriptoral. Une base faible (3 triangles sur un triangle : aucune association du 3 et du 4, du cercle, du triangle et du carré, de la sphère et du "cube épanoui") engendre une oeuvre faible.
    (La symbolique de Scriptoral, au contraire, le lie aux mandalas bouddhiques, à la Jérusalem Céleste chrétienne, au char d'énergie-lumière - Mer-ka-vah égyptien ou Merkabah hébraïque -, comme me l'apprit un initié qui fit le voyage Meaux - Paris pour m'en parler, etc...). Tout cela pour dire que ce n'est pas seulement une "construction mentale" taillable à merci, et que la force de ce symbole l'apparente peut-être à celle du nombre d'or. C'est pourquoi, je crois qu'il mérite d'être médité, comme je l'ai fait dans Les 17 Saisons, pour être suivi au plus près de son enseignement, et qu'il n'est pas prêt d'avoir livré tous ses secrets.
  3. Avancer la création du 10 février au 3 Février, ce qui suppose que les improvisateurs fassent leur création du 25 janvier, le 18, 5 jours seulement après la création des compositeurs. 
    Inconvénients : les improvisateurs perdent leur semaine de travail une nouvelle fois, et cela ne résout pas le problème de manque de temps de Florence.
  4. Si je me réfère à l'élaboration de Scriptoral, l'orientation de la formulation, des transformations I et II  et des compositions I et II, qu'elles ont inspirées m'a fait deviner l'orientation des compositions III et IV et de la transformation III qui les relie, il faudrait donc alors considérer que, exactement de la même façon :

 composition III - transformation III - composition IV
sont à prévoir comme un bloc, avec, pour contrainte,
un demi-groupe de danseurs pour chaque composition, ce qui allègerait leur travail.

Cela suppose de se réunir tous les 5 (Sylvain, Florence, Hervé, Maxime et moi) le 15 ou le 16 décembre, après la transformation II du 14 décembre, pour que :

  • les compositeurs, inspirés par cette transformation II, donnent les grandes orientations de leur composition III,
  • les improvisateurs disent dans quel sens ils s'y opposeront avec leur transformation III,
  • les compositeurs trouvent le sens de leur composition IV, à partir de celui de l'improvisation III. Avec cette façon de procéder, il est possible que les compositeurs puissent considérer ces deux compositions III et IV comme un seul grand mouvement de 4 minutes, interrompu, recadré et réorienté par la transformation III, qu'ils auront connue par avance.

Cette solution permettrait de faire les compositions III et IV du 13 janvier et du 10 février le 3 février au plus tard.

Qu'en pensez-vous ? Attend-on le 14 décembre pour décider si on adopte la solution 2 ou 4 ?

Sylvain, le 27.11.09
Bonjour Alain.
Nous attendons le 14 décembre (avec impatience...)

Alain, le 28.11.09 :
Pourquoi, de chaque côté de l'improvisation III les compositions III et IV ne seraient pas en miroir ? Cela ferait d'une pierre deux coups et réduirait le travail.

Florence, le 29.11.09 :
Pourrais-tu me dire en quoi consistent exactement pour toi ce que tu nommes "deux compositions en miroir"? 
Est-ce que tu entends par là qu'il s'agirait de la même chorégraphie effectuée dans un autre sens ou exécutée à l'envers?

Alain le 29.11.09 : 
C'est : exécutée comme dans un miroir : ce qui est à droite devient à gauche, si cela peut apporter quelque chose, ou une reprise de la plus grande partie en miroir qui mène ailleurs. Je pense à ces deux films avec Azéma Dussolier, qui avaient deux solutions différentes. En fait, à la base, je pense surtout qu'il doit être possible de concevoir ces deux compositions comme un seul mouvement transpercé par l'improvisation comme par une lance qui met à bas la composition III, mais celle-ci se reprend, renaît de ses cendres dans la composition IV pour y trouver son aboutissement, cela signifie que la composition III se retrouve en majeure partie dans la composition IV qui repart de plus bas, si elle est complètement chamboulée par l'improvisation III, mais qui revient à la charge pour aller plus loin, peut-être même en s'inspirant de la façon dont l'improvisation a cherché à la détruire, à la jeter à terre, pour en sortir plus forte. Etc... C'est une histoire qui ne pourra s'écrire que lorsque tu sauras comment l'improvisation III envisage de contrer ta composition III.



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COMPOSITION-INTERPRETATION II
le 02/12/09




Alain, le 11/12/09 :
Le
02/12 les danseurs ont dansé sur la composition chorégraphique de Florence suivant les idées définies le 18/11, (une vidéo en doit être mise en ligne dans la page Impermanence de Live Groups)
et sur la composition de Maxime dont voici une version audio Midi, et la partition, et les parties.



Alain le 07.12.09 : 
Je vous signale, sur « Impermanence » : http://www.dailymotion.com/video/x9t4p7_enseignements-sur-lyimpermanence-et_webcam?from=rss.



DES PUPITRES PERMANENTS


Florence, le 02.12.09 : 

Florence soulève le problème des pupitres massifs et… permanents ! Elle voudrait s’en libérer, avec un octuor jouant par cœur et libre de ses mouvements comme les danseurs. Or, à la différence de ces derniers, les musiciens doivent suivre, et donc, voir constamment, un chef, qui, lui, suit les danseurs : ils ne sont pas libres de leurs mouvements.
Jouer les 5 mouvements par cœur supposerait, par ailleurs, une impossible multiplication des répétitions musiciens-danseurs, en tutti.
Nous avons aussi essayé la solution de la lyre : les musiciens ne voient plus le chef !
Par contre, ne peut-on pas rendre les pupitres impermanents :

dans leur aspect (varier par exemple leur hauteur) ;
dans leur présence : les faire disparaître dans le final, lui, joué par cœur ?






5.- 2ème DESTRUCTION - TRANSFORMATION
( VIII-IX)
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Le coordinateur comprend la 2ème composition-interprétation VI-VII et la soumet
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs, qui :




VIII.- la détruisent intérieurement une 2ème fois (VIII)







IX.- la transforment une 2ème fois
(IX)






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JOURNAL




Rappel de la composition-interprétation I
19.10.09

II - III
OPPOSITIONS PERSONNALISEES


Chorégraphiquement,
Florence a cherché à y traduire l'impermanence par une permanence de changement spatio-temporel : "La danse se présente sous la forme d'une succession de solos, duos, quatuor organisés spatialement de façon à créer un changement permanent de danseurs et de situations mêlant des énergies tantôt calmes et tantôt vives (le but étant de rechercher la non-permanence tant dans la forme que dans le rapport au temps ou à l'espace)".
Il s'agit donc d'une impermanence qui a sa permanence.


Musicalement, Maxime a traduit les oppositions d'énergie de la danse par l'opposition de deux quatuors : "Considérant que la mise en évidence du mot "Impermanence" dans notre premier mouvement sera réalisée par, d'une part, des allers et venues des danseurs sur scène, et d'autre part, une dualité dans leur mouvement chorégraphique : fort/faible, mou/dur, vif/lent, ouvert/fermé... J'ai choisi de scinder notre ensemble de musiciens en 2 quatuors. Le premier à intervenir, pendant le solo de Rozenn, nous fera apprécier une musique très lente, fluide, jouant sur les intervalles consonants et dissonants. Le second quatuor interviendra après ce solo, jouant avec beaucoup plus d'énergie et de tension. Les deux quatuors se superposeront parfois, rendant cette dualité encore plus évidente.



DESTRUCTION -TRANSFORMATION I
le 09.11.09


IV - V
EVANESCENCE GROUPEE


Chorégraphiquement : Sylvain a ressenti la création de Florence comme très ancrée dans le sol, forte, affirmée, individuelle. Son improvisation part de là pour aller vers une expression douce, fluide, vaporeuse, partagée et non personnelle en laissant les motifs se transformer par répétition.

Musicalement : Hervé cherche tout d'abord à entendre la composition I de Maxime dans son improvisation. Il veut voir où il peut aller à partir de là, et décide cela :

Hervé 18/11/09 :
Voici l'idée que j'envisage pour détruire le 1er mouvement.
D'abord, je vais regrouper les musiciens.
Ensuite, à partir d'un extrait du 2è mvt, je vais leur demander de varier les tempi, pour, finalement, désynchroniser tout ça et aller vers du pointillisme.
Enfin, il se peut que cela se termine sur un pointillisme clairsemé et aéré.
Bonne continuation et au plaisir de re-faire ensemble !



Rappel de la composition-interprétation II
02.12.09

VI - VII
ELANS VERS CIEL ET TERRE

Florence, le 23/11/09 :
Comme l'improvisation de Sylvain et d'Hervé s'était achevée sur un mouvement d'ensemble (tous les danseurs terminaient sur un balancé assez lent et suspendu), c'est ce phénomène de choeur que j'ai choisi de reprendre, en opposition aux compositions individuelles du premier mouvement.
J'ai donc décidé de prolonger et de développer cette idée de balancement commun que les danseurs emmènent progressivement vers un large déplacement glissé, multidirectionnel ponctué "d'envols" pour revenir peu à peu à une matière plus terrienne mais toujours commune à l'ensemble des danseurs. L'intégralité de ce mouvement s'effectuera sur une pulsation constante, donnée au départ par les danseurs à l'unisson et liée à la respiration du balancé.
Pour l'instant nous n'avons vraiment fixé que le début de ce mouvement, à savoir la transformation du balancé en un déplacement glissé; nous avons également travaillé la matière des envols et des chutes mais sans définir complètement encore la trajectoire des danseurs. Un seul cours pour tout écrire et inscrire le mouvement dans le corps, c'est très peu !!! J'espère pouvoir achever au moins l'écriture avec les danseurs mercredi prochain mais il nous faudra sûrement du temps ensuite pour le faire aboutir techniquement.


Maxime, le 08/12/09 :
Ma composition-interprétation II est inspirée par les musiciens et les danseurs de l'improvisation I : Partant d'individualités très fortes, cette dernière est allée vers un groupe homogène, d'où une composition II sans thème, ni individualités, ni soli : quelque chose d'impersonnel, une masse sonore, un groupe, toujours le même accord qui bouge parallèlement.



DESTRUCTION - TRANSFORMATION II

le 14.12.09

VIII - IX
EMPECHEMENT GENERAL


Chorégraphiquement : A partir d'une danseuse cherchant à empêcher la réalisation de l'élan d'un danseur repris de la composition II, et d'une autre danseuse cherchant à empêcher la première danseuse d'empêcher le danseur de réaliser son mouvement, tout le groupe évolue vers une situation de blocage, d'empêchement général.

Musicalement : décomposition du groupe face à une composition très unifiante, faire jouer les musiciens un par un, pointillisme individuels, ruptures avc pêches, tout en gardant un élément de la composition qui serve de lien.

Hervé, le 20.12.09 :
Face à la belle consonnance émanant de la 2è compo, pour cette improvisation du 14 décembre, j'ai voulu exploser cette ambiance en fractionnant le groupe en sous-groupes, alternant sons tenus et sons courts sous formes de "pêches", et en recourant au  jeu solo à l'intérieur du tutti avec les modes de sculpture sonore "point to point"("un par un") et "scanning" ("balayage") du Soundpainting.






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6.- 3ème COMPOSITION - INTERPRETATION (X-XI)
- 3ème DESTRUCTION - TRANSFORMATION (XII-XIII)
- 4ème COMPOSITION - INTERPRETATION (XIV-XV)







Le coordinateur comprend la 2ème transformation (IX) et demande aux compositeurs-interprètes
une 3ème composition-interprétation fondée sur elle, les compositeurs-interprètes :




X.- composent X








XI.- et l'interprètent (XI)







Le coordinateur comprend la 3ème composition-interprétation X-XI, et la soumet
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs, qui :



XII.- la détruisent intérieurement une 3ème fois (XII)







XIII.- la transforment une 3ème fois
(XIII)








Le coordinateur comprend la 3ème transformation (XIII) et demande aux compositeurs-interprètes
une 4ème composition-interprétation fondée sur elle, les compositeurs-interprètes :




XIV.- composent XIV








XV.- les interprètes l'interprètent






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JOURNAL
REUNION DES COMPOSITEURS-INTERPRETES ET DES IMPROVISATEURS, le 14/12/09 (ET SUIVANTS...)



COMPOSITION III

X - XI
EMPECHEMENTS EN DUOS



Chorégraphiquement :
Florence, 14.12.09 :
Reprendre le thème de l'empêchement en le composant vers des quatuors.

Musicalement :
Maxime, le 14.12.09 :
L'improvisation II a un côté tragique, la composition sera triste, mélancolique, avec une pulsation cachée donnant un flou rythmique. Indication : "calme, voire aquatique".



IMPROVISATION III

XII - XIII
ANARCHIE CREPITANTE

Chorégraphiquement :

Sylvain, le 14.12.09 :
Des micro-mouvements, comme des étincelles provoquées par du papier aluminium dans un micro-onde. Chaos organisé, désordre naturel, décomposition - recomposition se terminant par un rythme de coeur qui bat.

Musicalement :
Hervé, le 14.12.09 :

Plus de silence que de son.

Hervé, le 16/12/09 (Réponse à Maxime du 15.12.09) :

Tu es en train de te laisser charmer par les sirènes de l'aléatoire et du libre arbitre : fais attention, les chaos de l'improvisation ne sont pas loin, prends garde à la tentation ! Mais, comme je comprends que cela soit tentant !......
 Blague à part, je trouve l'idée bienvenue ; elle interroge le rapport improvisation-écriture et apporte une pierre à notre édifice; du coup, cela me questionne moi-aussi.
 En ce qui concerne la 2ème improvisation, réflexion faite, je ne vais peut être pas l'aborder comme je l'ai fait lundi, à savoir : destructurer l'harmonie, l'unité que tu as mis, mais peut-être, au contraire, en soulignant certains de ses aspects. C'est une possibilité, et l'improvisation développant l'instantanéité et le champ des possibles : qui sait, d'ici la prochaine il y aura de l'eau à être passée sous les ponts (bien que, si il continue à faire aussi froid) et les berges seront différentes !
 Quant à la troisième improvisation, alors là... il va sans dire que c'est encore plus lointain. Et  pourquoi, d'ailleurs, l'improvisateur devrait il se plier aux nécessités du compositeur et se projeter dans un moment aussi lointain, n'est-ce pas tuer l'improvisation dans l'oeuf ? Est-ce que je lui demande moi de faire sa composition instantanément ?
 Finalement, aujourd'hui, l'idée de silence, d'attente me convient bien...


Hervé, le 01.02.10 :

Dans cette improvisation, les musiciens jouent principalement des longues tenues, à partir de la dernière note tenue dans la compo3. Face à la fluidité de cette 3è compo, j'ai envie de produire quelque chose qui ralentit, une pause, une suspension.



COMPOSITION IV

XIV - XV
CONTINUITE EN RUPTURE



Musicalement :
Maxime, le 15.12.09 :
Le retour chez moi en métro après la réunion a été l'occasion d'une réflexion intense sur la quatrième composition dont je vous livre ici le résultat.
En m'inspirant des idées de Sylvain sur la troisième improvisation, j'ai choisi d'écrire cette composition d'une manière très différente des précédentes... en introduisant le principe d'aléatoire, par le libre arbitre des musiciens, inspiré du "chaos organisé".
De ce concept, je vais retirer l'idée de "causalité infinie" - le mot n'est pas très juste, l'idée se rapprocherait des mouvements de boules de billard qui tapent les unes dans les autres, ou des particules à la surface d'un café (le mouvement Brownien, c'est ça ?). Chaque saxophoniste écoutera particulièrement un autre saxophoniste, et jouera en fonction de ce que l'autre jouera, avec une dose de libre arbitre, pour éviter les boucles.
Exemple de partition :
"Ecouter le Saxophone Soprano 2. Si il joue "...", jouer "..." ou "..." ou "..." pendant à peu près "..." secondes. Si il joue "...", jouer "..." etc...".
Je n'ai plus qu'à remplir les trous "...", en faisant des partitions suffisamment élaborées pour obtenir un résultat sonore intéressant, pas répétitif, et suffisamment simples pour que les musiciens puissent apprendre par coeur ce mouvement. En effet, si les danseurs sont regroupés en fin d'improvisation III (idée du coeur), on pourrait commencer la composition IV en ramenant les saxophonistes autour ou à l'intérieur du groupe. La composition IV pourrait se faire avec des saxophonistes plus ou moins mobiles, au milieu des danseurs. Et comme ça, on peut réaliser l'idée de Florence, que je trouvais intéressante, mais qui est très difficile à réaliser sur les premières compositions.


Chorégraphiquement :
Florence, le 15.12.09 :
Suite à l'exposition du principe que tu souhaites adopter pour la composition 4, je vais tenter de faire travailler 4 couples de danseurs sur cette partie afin que chaque couple de saxophonistes soit en relation privilégiée avec un couple de danseurs. On pourra peut-être ainsi imaginer un éclatement spatial des musiciens afin de travailler sur 4 quatuors simultanés composés chacun de 2 danseurs et 2 musiciens.
On verra demain si cela s'avère réaliste ou pas.



Florence, 18.12.09 :
IMPERMANENCE – COMPOSITIONS 3 et 4
Les compositions 3 et 4 procèderont toutes deux du thème évoqué par Sylvain dans l’improvisation 2, à savoir celui de « l’empêchement ». Elles présenteront l’une comme l’autre une simultanéité de plusieurs duos travaillant sur « l’entrave du mouvement », « l’opposition » et la « résistance ».
Chacune de ces deux compositions abordera néanmoins cette thématique sous un point de vue différent.
COMPOSITION 3 :
Issue directement de la première partie de l’improvisation 2, cette composition mettra en scène cinq duos simultanés, opérant essentiellement sur la verticalité, et opposant chacun un danseur « agissant » et un danseur « empêchant », chaque action du premier étant en effet arrêtée ou entravée par le second.
COMPOSITION 4 :
Cette composition, plutôt issue de la seconde partie de l’improvisation 2, proposera une alternance systématique des rôles « d’acteur » et  « d’empêcheur » au sein de chacun des quatre duos qui se dérouleront simultanément et travaillera sur une gestuelle plus terrienne mêlant force et rapidité.





 

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7.- FINAL
(XVI-XVIIA - XVIIB) :
DESTRUCTION-TRANSFORMATION -
COMPOSITION-INTERPRETATION
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Alain, 08.01.09 :
Avec tous mes voeux pour que vous viviez au mieux l'Impermanence en 2010.



IMPERMANENCE
VERS LE FINAL…

PROPOSITION DE TITRES MODIFIABLES







Quelques explications :

CONTINUITE EN RUPTURE : Nous avions décidé avec Florence que les compositions-interprétations X-XI et XIV-XV feraient un grand mouvement coupé par la destruction-transformation XII-XIII, dont elle pourrait s’inspirer. Ayant remarqué que Sylvain avait eu l’idée de sa destruction-transformation de X-XI avant même qu’elle ait exposé en quoi elle consistait, et que cela collait tout de même, Florence décida de ne pas s’occuper de XII-XIII, dont elle devait s’inspirer et de placer XIV-XV dans la CONTINUITE de X-XI. Faisant cela, elle s’inspira tout de même d’un élément fondamental : l’attitude de Sylvain par rapport à X-XI, et, se plaçant EN RUPTURE avec XII-XIII, elle est exactement dans le sujet : l’IMPERMANENCE, qu’elle introduit, cette fois, dans la structure même de l’œuvre. Bravo Florence !





Le coordinateur comprend la quatrième composition-interprétation XIV-XV et la soumet
aux improvisateurs destructeurs-transformateurs, qui :



XVI.- la détruisent intérieurement une 4ème fois (XVI),
mais ne voient pas où placer une 4ème transformation (XVII),
en opposition horizontale





XVII.- Le coordinateur réalise l'accord entre les 4 compositions
la formulation et les 3 destructions-transformations
dans sa propre direction : il
s'oppose parfaitement à toutes les oppositions
du compositeur et de l'improvisateur,
et les équilibre.





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PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE & DE LA PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE, IMPERMANENCE :
Le final, initié par la destruction XVI, se fait en deux parties : une transformation improvisatrice, XVII A et une composition-interprétation, tout-en-un, XVII B. Et, pour une fois, c’est le coordinateur, qui, ayant observé toute l’évolution de la création, doit donner les deux thèmes des improvisateurs et des compositeurs.

XVII A : Les improvisateurs n’ont plus d’issue vers le haut, par contre le coordinateur leur propose, pour la première fois, une synthèse de leurs actions précédentes, en forme de pyramide à l’endroit parfaitement centrée, ce que les compositeurs-interprètes, eux-mêmes, n’ont jamais réalisé : remarquant que les improvisateurs, en détruisant les créations des compositeurs, se sont, en PERMANENCE opposés à leur conception de l’IMPERMANENCE, la rendant toujours plus IMPERMANENTE, ils établissent donc une PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE.


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Cette projection, en opposition totale, d'une pyramide à l'endroit parfaitement centrée,
va permettre conjointement aux

compositeur-interprète / destructeur-transformateur
coordinateur
de faire apparaître, par réaction,
SCRIPTORAL,
la pyramide inver
sée
s'ouvrant en
s'élevant






1, V, 9, 4, 8, 3, 7, 2, 6 est l'ordre initié par les pyramides de la composition,
et aboutissant à Scriptoral : I, V, IX, XIII, XVII
(13 = 4 par 1 + 3, et 17 = 8 par 1 + 7).


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XVII B :
Jusqu’à présent, sauf judicieux cas d’impermanence de structure, les compositeurs se sont inspirés des destructions-transformations des improvisateurs. Dans cette deuxième partie de final, ils vont prendre le rôle d’opposition des improvisateurs, et, en s’opposant à la pyramide à l’endroit XVII A, ils vont ouvrir la majestueuse pyramide inversée qu’est SCRIPORAL. La seule façon de s’opposer à PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE, c’est de montrer que la PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE est, elle-même, IMPERMANENTE, autrement dit de démontrer


L’IMPERMANENCE DE LA PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE,

autrement dit :
DE LA PERMANENCE DE L’IMPERMANENCE,
L’IMPERMANENCE.


Je me demande si cette IMPERMANENCE finale ne sera pas cachée dans ce XVII B, à la manière de ces objets dessinés, dissimulés dans le feuillage des arbres, que l’on ne trouve qu’à force de tourner la feuille de papier dans tous les sens, jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement évidents, un peu comme la justification de XIV-XV : CONTINUITE EN RUPTURE.


Alain, mercredi 10.02.10 :

Lundi 08.03, Hervé a répété avec les musiciens en vue de la partie I, improvisée, du final, en leur demandant d'inverser la composition IV de Maxime, ce qui élargit la palette des possibilités d'improvisation.

Toutefois, ce procédé me paraît difficilement utilisable pour le final : en effet, le rôle des improvisateurs n'y est plus de s'opposer aux compositeurs, comme ils l'ont fait jusque là, mais à eux-mêmes, comme le montre la pyramide XVII rouge, par rapport à leurs formulation et destructions (4) transformations (3) précédentes, et cela en environ 1 mn 30 s.
C'est pourquoi, comme ils n'ont jamais cessé d'accroître l'impermanence voulue par les compositeurs, comme ils l'ont rendue plus permanente que jamais, je leur ai proposé comme thème antinomique : permanence de l'impermanence. Leur rôle n'est donc pas de faire la synthèse des improvisations précédentes, mais plutôt d'en créer l'antithèse, une antithèse à laquelle, pour la première fois, vont s'opposer, en environ 1 mn 30 s, également, les compositeurs, alors que, jusque là, leur rôle était de s'inspirer des formulation et transformations improvisatrices.

En réalisant l'antithèse de l'antithèse, comme le moins par moins donne plus, ils doivent créer la synthèse scriptorale, la pyramide inversée XVII blanche, ouvrir la lumière et le feu, à partir de l'étincelle improvisatrice, et montrer pourquoi cette permanence de l'impermanence est impermanente et non permanente. C'est à dire, répondre au sujet :


IMPERMANENCE


Sylvain, vendredi 12.02.10 :
Merci Alain pour ces précisions dans la formulation. Je crois avoir compris et les idées affluent.

Alain, mercredi 03.03.10 :

Bonsoir,
 
Je trouve excellente l'idée de Sylvain de ne prendre qu'un danseur pour la première partie du final, parce que, jusque là, il avait travaillé avec le groupe complet pour rendre plus impermanente les créations des compositeurs. Maintenant, c'est son propre processus, c'est lui-même qu'il rend impermanent : impermanence toujours, donc, c'est à dire permanence de l'impermanence : pile le sujet !
 
Sylvain et Hervé peuvent-ils présenter cette partie du final ?
 
Les compositeurs doivent, pour la première fois, s'opposer aux improvisateurs pour conclure, alors que, jusqu'à présent, ils se sont inspirés de leurs formulation et transformations. Ils en ont discuté ce soir.
 
Florence et Maxime peuvent-ils nous présenter la deuxième partie du final, qui doit s'ouvrir vers le haut en englobant tout ce qui a précédé ?
 
Cordialement.
Alain




FINAL



IMPROVISATION IV

XVI - XVII A
PERMANENCE
DE L'IMPERMANENCE


Chorégraphiquement :

Sylvain, le

Musicalement :
Hervé, le


COMPOSITION V

XVII B
DE LA PERMANENCE DE L'IMPERMANENCE
IMPERMANENCE

Chorégraphiquement :
Florence, le 04.03.10 :

Hier soir, avec Maxime et les danseurs, nous avons tenté de poser les bases de ce que sera la composition finale.

Je souhaite, dans cette dernière composition, faire apparaître :

- "la permanence de la forme" au travers de la reprise incessante du motif chorégraphique que Sylvain a construit dans le solo d'Hugo.
- "l'impermanence du rapport au temps, à l'espace et au flux" qui permet de proposer chaque fois une vision différente de ce même motif dont le "sens" est, de ce fait, modifié à chaque reprise.
- "l'impermanence du nombre des interprètes" qui multiplie les "possibles chorégraphiques" et permet de retraverser les différentes situations qui ont été proposées tout au long de la pièce, à savoir les formes successives de duo, trio, groupe et choeur. 

Nous avons, hier, cherché la matière chorégraphique ; il reste à ordonner et agencer les différents éléments dans le temps et dans l'espace.


Musicalement :
Maxime, le






 
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