SOMMAIRE MUSIQUE SCRIPTORAL
Résolution optimale : 1920 pixels x 1080 pixels






LIBERTE
de
PENSER et FAIRE
et
SCRIPTORAL












INVITES
Retour au menu





 


> Francis SZPINER
Avocat, de la Mère d'Ilan Halimi, au barreau de Paris

> Pierre LAMOTHE Expert-Psychiatre.
Expert auprès de la Cour de cassation.
Chef de service médico-psychologique régional des prisons de la région Rhône-Alpes

> Raphael HADDAD Président de l' Union des étudiants juifs de France


> Emmanuel LUDOT
Avocat au barreau de Reims. L'un des défenseurs de Youssef Fofana depuis 1 an. Auteur de "La justice malade du cancer" (Ed Dualpha).

> Patrice RIBEIRO Secrétaire Général Adjoint du Syndicat Synergie Officiers.

> Frédéric PLOQUIN Grand Reporter à Marianne Spécialiste des gangs






i
INTRODUCTION
Retour au menu





LIBERTE
de
PENSER et FAIRE
et
SCRIPTORAL






Le 11 mai 2009, à 22h50, le premier débat de l'émission "Mots Croisés" de Yves CALVI, s'est intitulé : "PROCES FOFANA : LA BARBARIE EN QUESTION".
Il a réuni six invités : Francis SZPINER, Pierre LAMOTHE, Raphael HADDAD, Emmanuel LUDOT, Patrice RIBEIRO, Frédéric PLOQUIN (cf. ci-dessus). Et nous nous y intéresserons
seulement au court passage de 2 minutes et demies, débutant à la 73ème minute du débat, passage, où interviennent seulement trois des six invités, que voici :


Pierre LAMOTHE
: Si l'on continue à stigmatiser la pensée et non pas les actes, vous arrivez très directement au fait que vous avez l'alibi anti-sioniste qui va légitimer l'anti-sémitisme et il y a des gens qui font profession d'anti-sémitisme, qui affichent ouvertement une pa
rtialité, qui est tout à fait leur droit en matière politique, mais qui va s'appuyer sur la même stigmatisation, sur les mêmes préjugés, à partir de l'anti-sionisme (...)
Tant que vous posez que ce sont les idées qui sont coupables, ce ne sont pas les idées qui sont coupables, ce sont les faits, les gestes et la manière d'accueillir l'autre. Si vous continuez à penser qu'on est coupable d'avoir une pensée de tuer autrui... Mais oui ! on a envie de tuer, quelquefois, mais on ne le fait pas et on doit être capable de faire la place à l'autre. C'est là, où doit se situer notre discours et non pas : "il est interdit d'imaginer tuer l'autre."

Raphael HADDAD : Précisément, les pensées ne sont pas coupables, mais si nous voulons enrayer les passages à l'acte, alors il faut être capable de déconstruire les pensées.

Pierre LAMOTHE : Il faut être capable de répondre à l'écrit par l'écrit, à la parole par la parole et à la pensée par la pensée. Nous devons mentaliser et donner à voir que nous savons maîtriser notre propre excitation et que nous aidons nos enfants à maîtriser la leur.

Yves CALVI : Juste une question, là aussi (...) est-ce que vous venez de nous dire, d'une certaine façon, qu'Adolphe HITLER avait le droit de penser, que, en gros, les juifs posaient problème, mais que la seule chose qui compte, c'est qu'il ait contribué à mettre en place une entreprise industrielle de leur extermination, et que c'est uniquement là-dessus qu'on peut le juger ? Est-ce qu'il y a eu des intentions qui ont précédé les faits ?

Pierre LAMOTHE : (...) Quand on parle d'intentions coupables, on parle en termes de prétoire... Au risque de me faire lyncher en sortant, si vous me dites qu'il avait le droit de penser ce qu'il a pensé : "oui, il avait le droit de le penser". Qu'il ait eu le droit de le dire, c'est tout à fait autre chose et que ça ait dérapé quelque part sur le faire... avec combien de complicités, nom d'un chien ! Il n'était pas seul !

Francis SZPINER : Le fait de n'être pas seul n'est pas une excuse.

Pierre LAMOTHE : Non, je n'ai pas parlé d'excuse, j'ai dit qu'il ne faut pas se tromper de...

Francis SZPINER : Non, non ! Soit on a une vision de l'homme et cette vision de l'homme exclut qu'on puisse lui porter atteinte, et, à ce moment-là, je rappelle qu'en France, et c'est l'honneur de la République, le racisme, ce n'est pas une opinion, c'est un délit. Et donc, on peut penser ce qu'on veut, mais, effectivement, il y a une limite à ce qu'on peut penser ce qu'on veut, c'est ce qui est contre nos valeurs.

Pierre LAMOTHE : Eh non : il y a une limite à faire ce qu'on veut.









1.- LES TROIS POSITIONS
Retour au menu





Pierre LAMOTHE y soutient donc l'idée que ce n'est pas la pensée qui est coupable, soit-elle celle d'HITLER lui-même, mais les actes :



Pierre LAMOTHE
:
Tant que vous posez que ce sont les idées qui sont coupables, ce ne sont pas les idées qui sont coupables, ce sont les faits, les gestes et la manière d'accueillir l'autre. Si vous continuez à penser qu'on est coupable d'avoir une pensée de tuer autrui... Mais oui ! on a envie de tuer, quelquefois, mais on ne le fait pas et on doit être capable de faire la place à l'autre. C'est là, où doit se situer notre discours et non pas : "il est interdit d'imaginer tuer l'autre."
Au risque de me faire lyncher en sortant, si vous me dites qu'il (HITLER) avait le droit de penser ce qu'il a pensé : "oui, il avait le droit de le penser". Qu'il ait eu le droit de le dire, c'est tout à fait autre chose et que ça ait dérapé quelque part sur le faire...



Pour Pierre LAMOTHE, la pensée doit rester totalement libre. Mais cette totale liberté de pensée est assortie de fortes contraintes, relativement aux actes qu'elle peut engendrer. Elles s'expriment en termes de devoir, de capacité, de savoir, de maîtrise et de limite :



Pierre LAMOTHE
:
on doit être capable de faire la place à l'autre.
C'est là, où doit se situer notre discours.
Il faut être capable de répondre à l'écrit par l'écrit, à la parole par la parole et à la pensée par la pensée.
Nous devons mentaliser...
(Nous devons) donner à voir que nous savons maîtriser notre propre excitation et que nous aidons nos enfants à maîtriser la leur.
Eh non : il y a une limite à faire ce qu'on veut.



Raphaël HADDAD paraît d'accord, lui, avec l'idée que la pensée n'est pas coupable, mais, nouvelle contrainte, il demande la déconstruction des pensées pour "enrayer le passage à l'acte" :



Raphael HADDAD : Précisément, les pensées ne sont pas coupables, mais si nous voulons enrayer les passages à l'acte, alors il faut être capable de déconstruire les pensées.




Francis SZPINER se situe, quant à lui, dans l'idéal d'un monde, où la vision de l'homme est si positive, qu'elle exclut qu'on puisse lui porter atteinte, et, pour cela, il impose des limites à la pensée, l'emprisonne, nous contraignant au pire : le meilleur des mondes.



Francis SZPINER
: Non, non ! Soit on a une vision de l'homme et cette vision de l'homme exclut qu'on puisse lui porter atteinte, et, à ce moment-là, je rappelle qu'en France, et c'est l'honneur de la République, le racisme, ce n'est pas une opinion, c'est un délit. Et donc, on peut penser ce qu'on veut, mais, effectivement, il y a une limite à ce qu'on peut penser ce qu'on veut, c'est ce qui est contre nos valeurs.





2.- ABSENCE OU INSUFFISANCE
DE LIBERTE DE PENSER OU FAIRE
Retour au menu




Nous remarquons, que, si la contrainte maximale se trouve chez Francis SZPINER, les contraintes imposées par les conceptions de Pierre LAMOTHE et Raphaël HADDAD ne sont pas adaptables à ceux, qui sont en opposition avec l'ordre établi, et qui ont besoin, pour respecter un de leurs semblables, qu'il ait fait de la prison.
En réalité, les conceptions des trois invités de Yves CALVI manquent de souplesse et de caractère ludique, souplesse et caractère ludique qu'apporte Scriptoral, offrant, aux adversaires, un espace de confrontation et de jeu, leur permettant de mieux se connaître et s'accepter, en donnant à chacun les moyens de penser et de faire ce qu'il veut, tout en respectant l'originalité d'autrui. Ces moyens, ce sont les présences de copies des originaux, librement destructibles et transformables, et d'un coordinateur des oppositions frontales capable d'équilibrer ces dernières, de les résoudre, en s'opposant à leurs oppositions, et de leur permettre de se transcender.






3.- SOLUTION SCRIPTORALE
Retour au menu






Le modèle de processus Scriptoral, donné ci-après, est artistique. Il oppose les improvisateurs destructeurs-transformateurs aux compositeurs-interprètes, en les reliant, par dessous, par un coordinateur. Les premiers ouvrent la création, les seconds l'élèvent. Ce modèle artistique peut avoir une correspondance politique ou spirituelle : Politiquement, aux improvisateurs destructeurs-transformateurs correspondent les progressistes plus ou moins révolutionnaires (plus ils le sont, plus l'opposition est forte, et plus la création est ouverte), aux compositeurs-interprètes correspondent les conservateurs, entendus non pas comme des personnes incapables d'évolution, mais comme des personnes évoluant en restant reliées à la tradition, à la différence des révolutionnaires, qui rompent avec celle-ci. Spirituellement, dans les trois religions du Livre, aux improvisateurs destructeurs-transformateurs correspondent les musulmans, aux compositeurs-interprètes correspondent les judéo-chrétiens.







4.- PROCESSUS SCRIPTORAL
Retour au menu






Déroulement du processus scriptoral artistique :
I.- Formulation (= 1ère transformation) : Les improvisateurs destructeurs-transformateurs ouvrent une première source d'inspiration en formulant son thème de base ;
Le coordinateur le donne aux compositeurs-interprètes ;

II-III.- 1ère composition-interprétation : Les compositeurs-interprètes s'en inspirent pour élever une première composition qu'ils interprètent ;
Le coordinateur conserve l'original de cette première composition-interprétation, en tient le journal, et en fournit une copie, librement destructible et transformable, aux improvisateurs destructeurs-transformateurs ;
IV-V.- 1ère destruction - 2de transformation : Les improvisateurs destructeurs-transformateurs détruisent et transforment cette copie, réouvrant une seconde source d'inspiration ;
Le coordinateur demande aux compositeurs-interprètes de s'inspirer de cette seconde transformation pour créer et interpréter une seconde composition ;

VI-VII.- 2ème composition-interprétation : Les compositeurs-interprètes s'en inspirent pour élever une seconde composition qu'ils interprètent ;
Le coordinateur conserve l'original de cette seconde composition-interprétation, en tient le journal, et en fournit une copie, librement destructible et transformable, aux improvisateurs destructeurs-transformateurs ;
VIII-IX.- 2ème destruction - 3ème transformation : Les improvisateurs destructeurs-transformateurs détruisent et transforment cette seconde copie, réouvrant une troisième source d'inspiration ;
Le coordinateur demande aux compositeurs-interprètes de s'inspirer de cette troisième transformation pour créer et interpréter une troisième composition ;

X-XI.- 3ème composition-interprétation : Les compositeurs-interprètes s'en inspirent pour élever une troisième composition qu'ils interprètent ;
Le coordinateur conserve l'original de cette troisième composition-interprétation, en tient le journal, et en fournit une copie, librement destructible et transformable, aux improvisateurs destructeurs-transformateurs ;
XII-XIII.- 3ème destruction - 4ème transformation : Les improvisateurs destructeurs-transformateurs détruisent et transforment cette troisième copie, réouvrant une quatrième source d'inspiration ;
Le coordinateur demande aux compositeurs-interprètes de s'inspirer de cette quatrième transformation pour créer et interpréter une quatrième composition ;

XIV-XV.- 4ème composition-interprétation : Les compositeurs-interprètes s'en inspirent pour élever une quatrième composition qu'ils interprètent ;
Le coordinateur conserve l'original de cette quatrième composition-interprétation, en tient le journal, et en fournit une copie, librement destructible et transformable, aux improvisateurs destructeurs-transformateurs ;
XVI.- 4ème destruction : Les improvisateurs destructeurs-transformateurs détruisent cette quatrième copie, mais voient la place de leur cinquième transformation déjà occupée par leur formulation initiale, et ne peuvent pas la réaliser ;

XVII.- 5ème transformation : Cette cinquième transformation sera le fait du coordinateur qui s'opposera verticalement aux quatre oppositions horizontales précédentes, en trouvant vers le bas, l'issue qui les équilibrera et qui provoquera, par réaction verticale ascendante, la synthèse d'ouverture et d'élévation symbolisée par Scriptoral : la pyramide inversée. (Cf. shéma ci-dessous)





5.- SCHEMA DE CE PROCESSUS
Retour au menu




Soient
un compositeur, un interprète (ou un compositeur-interprète) -ici, Israël -,
un improvisateur destructeur-transformateur - ici, le duo contradictoire autorité palestinienne / Hamas -,
et un coordinateur situé entre eux - la communauté internationale ? -,
mais bien en-dessous, au point de départ de la pyramide inversée,



I.- L'improvisateur destructeur-transformateur a l'idée d'une 1ère transformation :
la création d'un état palestinien




Le coordinateur comprend la 1ère transformation et la soumet au compositeur-interprète, qui :




II.- compose II








III.- et l'interprète (III)






Le coordinateur comprend la 1ère composition-interprétation II-III et la soumet
à l'improvisateur destructeur-transformateur, qui :


IV.- la détruit intérieurement une 1ère fois (IV)





V.- la transforme une 2ème fois (V)





Le coordinateur comprend la 2ème transformation (V), et demande au compositeur-interprète
une 2ème composition-interprétation fondée sur elle, le compositeur-interprète :




VI.- compose VI








VII.- et l'interprète (VII)







Le coordinateur comprend la 2ème composition-interprétation VI-VII et la soumet
à l'improvisateur destructeur-transformateur, qui :




VIII.- la détruit intérieurement une 2ème fois (VIII)







IX.- la transforme une 3ème fois (IX)







Le coordinateur comprend la 3ème transformation (IX) et demande au compositeur-interprète
une 3ème composition-interprétation fondée sur elle, le compositeur-interprète :




X.- compose X








XI.- et l'interprète (XI)







Le coordinateur comprend la 3ème composition-interprétation X-XI, et la soumet
à l'improvisateur destructeur-transformateur, qui :



XII.- la détruit intérieurement une 3ème fois (XII)







XIII.- la transforme une 4ème fois (XIII)





Le coordinateur comprend la 4ème transformation (XIII) et demande au compositeur-interprète
une 4ème composition-interprétation fondée sur elle, le compositeur-interprète :




XIV.- compose XIV








XV.- l'interprète l'interprète






Le coordinateur comprend la quatrième composition-interprétation XIV-XV et la soumet
à l'improvisateur destructeur-transformateur, qui :


XV.- la détruit intérieurement une 4ème fois,
mais ne voit pas où placer une 5ème transformation
en opposition horizontale





XVII.- Le coordinateur réalise l'accord entre les 4 compositions et les 4 transformations-destructions
dans sa propre direction : il
s'oppose parfaitement à toutes les oppositions
du compositeur et de l'improvisateur,
et les équilibre.







Cette projection, en opposition totale, d'une pyramide à l'endroit parfaitement centrée,
va permettre conjointement aux
compositeur-interprète / destructeur-transformateur
coordinateur
de faire apparaître, par réaction,
SCRIPTORAL,
la pyramide inversée
s'ouvrant en
s'élevant





1, V, 9, 4, 8, 3, 7, 2, 6 est l'ordre initié par les pyramides de la composition,
et aboutissant à Scriptoral : I, V, IX, XIII, XVII
(13 = 4 par 1 + 3, et 17 = 8 par 1 + 7).


 
^