SOMMAIRE MUSIQUE PHYSIQUE QUANTIQUE
& SPIRITUALITES
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YIN/YANG TAO ORIENTAL 3, OCCIDENTALE VOIE SCRIPTORALE
& PHYSIQUE QUANTIQUE


PREMIERE PARTIE
LA VOIE DE LA PHYSIQUE

Introduction

1.- Science occidentale, spiritualité orientale et Scriptoral
2.- Connaître et voir
 (Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, p. 27)

3.- Au-delà du langage
(Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, p. 47)

4.- La nouvelle physique
(Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, p. 54)
DEUXIEME PARTIE
LA VOIE DES MYSTIQUES ORIENTALES
5.- Hindouisme
Trimurti (Brahma Vishnu Shiva) & Scriptoral

Extrait de « 5 L'hindouisme », par Fritjof Capra,
Le Tao de la Physique, pp. 87-94 (Ed. Sand)

6.- Bouddhisme,
Quatre Nobles Vérités, Octuple Sentier,
Big Bounce : Big Bang / Big Crunch & Scriptoral

Extrait de « 6 Le bouddhisme », par Fritjof Capra,
Le Tao de la Physique, pp. 95-102 (Ed. Sand)
 

Textes révélés aux sages nommés Rishi,
et rédigés en sanskrit archaïque,
les
quatre Veda,
constituent la source spirituelle de l’hindouisme,
Veda signifiant « le Savoir », « la Science, par excellence ».
Chaque Veda comprend plusieurs parties, rédigées entre 1500 et 500 av. J.-C, environ.
Le Rig-Veda est le plus ancien. Les dernières des parties les plus tardives sont les Upanishad,
qui contiennent l'essence du message spirituel hindou.
Ils ont guidé et inspiré les plus grands esprits.
Toutefois, l'enseignement du peuple se fait,
non par les Upasnishad, mais par des épopées,
comme le Mahabharata,
« La Grande Guerre (ou Histoire) des Bharata »,
où se trouve le plus célèbre poème religieux indien : la Bhagavad-Gita :
bataille spirituelle du guerrier Arjuna,
à la recherche de l’illumination,
conseillé par Krishna.
Huitième avatar de Vishnu,
Krishna est la divinité la plus vénérée de l'Inde.
La base de son enseignement, comme celle de tout l'hindouisme,
c'est que tous les phénomènes autour de nous sont les diverses manifestations d’une réalité ultime :
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Brahman et Atman

Brahman,
âme ou essence intérieure de toute chose,
incompréhensible par l'intelligence ; indescriptible par les mots :
« Brahman, sans commencement,  suprême : par-delà ce qui est et par-delà ce qui n’est pas.
Incompréhensible est cette âme illimitée, non née, qu’on ne peut rationaliser, impensable. »

(Maitri Upanishad, 6, 17).
Pour qui veut en parler quand même, les sages ont fait de Brahman
(lui qui est par-delà tous les dieux), un dieu.
Atman, la réalité individuelle,
est la manifestation de Brahman, la réalité ultime, dans l’âme humaine.
Atman et brahman ne font qu’un. C'est l'essence des Upanishad :
« Ce qui est la plus subtile essence, ce monde-ci tout entier, a cela pour âme,
C’est la réalité. Cela est atman. Cela est toi. »

(Chandogya Upanishad, 6, 9, 4).
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Création du monde

Thème de base dans la mythologie hindoue :
la création du monde par « sacrifice » au sens d'« acte sacré » de Dieu :
Dieu devient le monde, qui, à la fin, redevient Dieu : lila est le nom de ce jeu de Dieu.
Brahman se transforme lui-même en monde par son pouvoir magique de création, sens originel du mot maya..
Aussi longtemps que nous confondons les myriades de formes du divin lila avec la réalité, sans percevoir l'unité sous-jacente de Brahman
nous sommes sous le charme de maya : l'illusion qui prend les concepts forgés par notre conscience pour la réalité,
qui confond la carte avec le territoire.
Toutes les formes de la nature sont relatives pour l’hindouisme.
Le divin lila est un jeu dynamique et rythmique qui change continuellement le monde de maya.
Le karma signifie action. C'est la force dynamique du jeu, l'univers entier en mouvement,
où chaque chose est en relation dynamique avec les autres.
Selon la Bhagavad-Gita,
le karma est l'énergie créatrice d’où toutes choses tirent leur existence.
Aussi longtemps que nous sommes sous l’envoûtement de maya,
que nous pensons être distincts de notre environnement
et pouvoir agir indépendamment de lui,
nous sommes retenus par le karma.
Se libérer des liens du karma,
c'est réaliser l’unité de toute la nature y compris l’être humain.
Toutes les actions se déroulent dans le temps
par l’entrelacement des forces de la nature,
mais l’homme perdu dans l'illusion égoïste, s’en pense l’acteur.
Celui qui connaît la relation entre les forces de la nature et les actions,
voit comment certaines forces naturelles agissent sur d’autres,
et ne devient pas leur esclave.

Se libérer de l’envoûtement de maya,
briser les chaînes du karma,
c'est réaliser que tout ce que nous percevons par nos sens
représente les éléments d’une même réalité,
c'est aussi expérimenter concrètement et personnellement que toute chose,
nous-même y compris,
est Brahman.
Cette expérience nommée
moksha ou libération
est l'essence de l’hindouisme.
Il existe d’innombrables voies de libération =>
Concepts, rituels, exercices spirituels multiples pour différents modes d’éveil,
des pratiques souvent contradictoires sans problème, car Brahman est au-delà des concepts et des images.
Le Vedanta est l'école la plus intellectuelle pour qui Brahman
est un concept philosophique impersonnel détaché de tout contenu mythologique.
Yogasignifie « unir », « joindre » l’Atman (âme individuelle) au Brahman.
Le tantrisme médiéval recherche l'illumination
à travers une profonde expérience sexuelle,
dans laquelle chacun est l'autre.
Autre méthode de libération
:
l'adoration d’un dieu ou d’une déesse personnel,
c'est la manière la plus populaire d’approcher la divinité,
dont il existe un nombre fabuleux dans l’hindouisme :
toutes sont des manifestations des divers aspects du Brahman
infini, omniprésent et incompréhensible,
Fritjof Capra précisant que les trois divinités, aujourd'hui les plus adorées, sont :
Shiva,
dieu de la création et de la destruction, un des plus anciens dieux indiens aux multiples formes :
- Mahesvara, le Grand Seigneur lorsqu’il représente la personnalisation de Brahman dans sa plénitude,
- Nataraja, Seigneur d'une Danse cosmique, qui soutient le rythme infini de l’univers :
Vishnu,
préservateur de l’univers, dont l'une des apparences est Krishna ;
Shakti,
la Mère divine, énergie féminine de l’univers,
qui apparaît aussi comme épouse de Shiva dans des étreintes passionnées.

(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 87-94, Ed. Sand)

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La Trimurti & Scriptoral
Capra omet Brahma

« Depuis le début de l'ère chrétienne au moins,
la plupart des hindous lettrés considèrent soit Vishnu, soit Shiva,
comme le premier des dieux, voire comme dieu unique,
identifié au brahman indifférencié.
Ainsi, les fidèles de Vishnu ne nient pas l'existence de Shiva, mais le placent sur un plan annexe,
le considérant comme une création ou une émanation de Vishnu ou de son démiurge Brahma.
D'une façon similaire, les shivaïtes voient en Vishnu une émanation du grand dieu Shiva
 ». (Cf.)
C'est shivaïtement, que
Fritjof Capra omet Brahma,
dieu démiurge, créateur différent de Shiva,
(car non destructeur - transformateur),
et créateur de la Trimurti Brahma-Vishnu-Shiva,
où Shiva peut-être remplacé par Rudra, sa formes terrible.
Cette Trimurti (« trois formes ») représente la partie manifestée de Brahman,
la divinité suprême, qui se fait triple pour présider aux différents états de l'univers,
lesquels symbolisent respectivement la création, la préservation et la destruction-transformation (cf.)
Brahma est un deus otiosus, c'est-à-dire, un dieu créateur, qui n'agit plus ensuite sur le destin de ce qu'il a créé,
et bien qu'il soit la personnification de Brahman, la Réalité ultime, seuls quelques temples lui sont totalement dédiés :
à Pushkar au Rajasthan, à Kumbakonam, à Thirupattur et Pondichéry au Tamil Nadu et à Thirunavaya au Kerala,
ainsi que le temple d'Angkor Vat au Cambodge (cf.).

Curieusement, ces controverses sur la prééminence de Vishnu ou de Shiva
et l'étonnante relégation de Brahma dans l'hindouisme oriental
trouvent une explication dans l'occidental Scriptoral,
de fortes correspondances existant entre ces deux spiritualités,
dont la seconde , née en 1976, ne connaissait, en cette fin août 2017,
encore rien d'autre de la première, que l'existence d'une Trimurti composée de
Brahma le Créateur - Vishnu le Parfait Interprète / Shiva le Destructeur-Transformateur,
qu'elle reliait aux trois formes d'esprit artistiques, agissant en quatre temps, de
composition-interprétation / destruction-transformation respectueuse.
C'est ce que nous allons examiner maintenant,
en commençant par les relations entre
Brahma, Vishnu, Shiva,
« oral  », « script »,
«  Scriptoral ».

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« Montures » (vahana - hamsa)
de Brahma et La Voie Scriptorale

« Scriptoral »
exprime le double rapport, existant,
d'une part, entre l'énergie-lumière informe et illimitée de l'inspiration (ici « l'oral  »)
et les innombrables formes et formulations qu'elle engendre, à commencer par l'écriture (ici, « le script  »)
et, d'autre part, entre les deux façons de traiter cette création :
- par l'interprétation ou
- par la destruction-transformation improvisatrice.
Scriptoral compte, parmi ses réalisations marquantes,
un disque-manifeste : La Voie Scriptorale,
une exposition picturo-poétique préfacée par Léopold Sédar Senghor : Chromophonie Scriptorale,
un DVD : Les Dix-Sept Saisons,
deux ballets : Métamorphoses dansées pour une Partita de Bach
et Impermanence.

La Voie Scriptorale et Les Dix-Sept Saisons
présentent une surprenante correspondance avec Brahma :
en effet, ce dernier a pour monture (vāhana) une oie ou un cygne ( hamsa).
Or la monture est le symbole et l'emblème de la divinité qu'il porte.
En tant que son adjoint, elle a pour fonction de redoubler ou dédoubler ses pouvoirs.
En tant qu'animal, elle symbolise les forces inférieures que la divinité domine et subjugue en les chevauchant.
De symbole de force et de virilité, en relation avec le dieu solaire Surya, à l'époque védique, le hamsa devint notamment, dans les Upanishads,
un « symbole de pureté, de détachement, de savoir divin, de souffle cosmique (prana), et de suprême accomplissement spirituel ».
Un tel degré de symbolisme lui était attaché parce qu'il transcendait les limitations de la création autour de lui :
il peut marcher sur la terre (prithvi), voler dans le ciel et nager dans l'eau.

Eh bien !
la première correspondance entre la monture de Brahma et la création scriptorale
se trouve sur la pochette du disque-livret La Voie Scriptorale.
Cette pochette faisant partie du support du disque,
est à celui-ci, ce que la monture est à Brahma.

Elle mentionne un nom à usage unique,
pour la Maison de Production de cette auto-édition,
qui pose une question (le « ? ») :
« EST-CE

LE CHANT DU CYGNE DU DISQUE NOIR »

« CYGNE » et « NOIR »,
la
blancheur et la noirceur, la vie et la mort,
se télescopent en

« CYGNE RION »
,
ce qui ne fait qu'accentuer
le fait que le cygne chante avant de mourir ?...
Quant à
« DISQUE NOIR » ou « RION EUQSID »
il évoque bien sûr la mort du disque vynile,
contemporaine de la sortie de cette oeuvre,
terminée le 21 février 1988,
mais il évoque aussi, relativement à Scriptoral,
l'obscurcissement du disque solaire Louis Quatorzième,
ce qui, relativement à l'hindouisme et à Brahma, correspond à
l'obscurcissement de la monture du dieu Surya, dieu solaire à l'époque védique,
et monture alors symbole de force et de virilité corporelles, pour devenir, à l'époque de Brahma, dans les Upanishads,
ce « symbole de pureté, de détachement, de savoir divin, de souffle cosmique (prana), et de suprême accomplissement spirituel »,
ce qui fait passer d'une lumière enfermée à une lumière libérée, de la lumière de la pyramide à l'endroit à celle de Scriptoral, la pyramide inversée,
par La Voie Scriptorale, Voie de Libération.

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« Montures » (vahana - hamsa)
de Sarasvati et Les Dix-sept Saisons

Inventrice du sanskrit et de l'écriture devanagari,
Sarasvati est aussi Vach, le Verbe originel et créateur,
c'est la déesse de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse et des arts,
plus particulièrement, de la poésie et de la musique.
Les possessions matérielles ne l'intéressent pas,
aussi, est-elle habituellement habillée d'un simple sari blanc et porte-t-elle peu de bijoux,
Assimilée à Shatarupa, la « multiforme », elle est plus tard à la fois l'énergie (shakti), l'épouse et la fille ou petite-fille de Brahma,
née, par scissiparité, d'Hiranyagarbha, l'oeuf d'or de Brahma, cause de l'univers, d'où est issue la création, d'après le Rig-Veda (X, 121).
On la représente habituellement avec pour monture une oie sauvage (hamsa) d'une blancheur immaculée
et tenant à la main un luth (vīnā), un manuscrit ou un livre (les Veda), un rosaire et un nelumbium.
Dans les représentations modernes, sa monture est un grand cygne blanc, parfois un paon.

Nous venons de voir comment le cygne télescope le disque noir de la création scriptorale,
c'est maintenant le tour de l'oie blanche immaculée, monture de Sarasvati,
de porter (monture également) toute l'évolution des Dix-sept Saisons...
et du Pouvoir Créateur, le Pouvoir précisément de... Brahma !
Tout cela, en toute méconnaissance de l'hindouisme :
L'histoire commence dans la troisième des Dix-sept Saisons,
l'Automne, Saison des Interprètes, au moment où ayant tout dit de l'Ancien,
ceux-ci n'ont plus rien d'autre à dire, qu'à se redire le mieux possible (à III, 3:10
),
c'est sans compter sans l'oie blanche, uniquement préoccupée par la façon dont elle peut encore servir Dieu (monture).
Alors commence la chasse des interprètes (à III, 3:54), à la poursuite de cette oie blanche
(à III, 4:36),
qui finit par mourir décapitée, à moins qu'elle ne soit, malgré tout, toujours vivante (à III, 5:10),
la référence à Denis étant une allusion à la basilique Saint-Denis, tombeau des rois de France,
et l'oie blanche décapitée, peut-être toujours vivante,
posant la question de la survivance de la monarchie française après l'exécuton de Louis XVI,
dans la possible descendance de Louis XVII, d'où Les Dix-Sept Saisons
.
Question d'actualité,
en ces temps macroniens,
où le Président de la République se veut monarque.


Dans l'Hiver suivant, Saison des Improvisateurs destructeurs,
se lève des terribles zones de ténèbres la bise imparfaite irritée,
qui prend la forme d'un monstre gigantesque (à IV, 2:18), à peine sorti de l'oeuf,
dont nous verrons qu'il pourrait bien correspondre à un avatar de Rudra,
figure primitive et terrible de Shiva.
Ce monstre fond sur l'oie blanche, la pend par les pieds, la gonfle (à IV, 2:38),
la transforme en pyramide inversée de neige glacée, monture passive qui le conduira au feu central (à IV, 4:50)
tandis que, lancinante, revient toujours la même question : « vivait-elle encore l'oie blanche, avec sa tête coincée au bec claquant ? » (à IV, 5:19).

Dans la VIème partie des Dix-sept Saisons,
c'est un claquement sec du bec de l'oie blanche qui donne le signal du départ
pour enchaîner les Saisons V à VIII, soit un second cycle créateur,
avec, toujours, la lancinante question, dont la réponse fait de moins en moins de doute :
« est-elle encore vivante cette tête coincée dans le Trou des Interprètes du Point de Perfection des Compositeurs ? »
(à VI, 0:13)

Dans la VIIème partie, c'est, cette fois, un double claquement sec de bec,
qui donne le signal du dernier départ (à VII, 0:03), pour enchaîner les Saisons IX à XVI, cycles créateurs III et IV,
menant le monstre improvisateur au feu central, et l'y emprisonnant, en fureur (à VII, 9:40).
Sa libération sera catapultée par l'oie blanche, décidément bien vivante,
sous la forme d'une nasse pyramidale de feu (à VII, 11:50),
«  ruisselante du sang trop longtemps contenu des têtes et des oies blanches ».


III
Plus rien à dire : 3:10
Chasse : 3:54
poursuite de l'oie blanche au service de Dieu : 4:36
morte décapitée ou, malgré tout, encore vivante ? 5:10


IV
Le monstre imparfait irrité, avatar de Shiva ? 2:18
L'oie blanche, monture passive utilisée par le monstre : 2:38
L'oie blanche, pyramide inversée, annonce du pouvoir futur, violentée : 4:50
Vivait-elle encore, l'oie blanche, qui mène le monstre à destination ? 5:19


VI
Claquement sec de bec : 0:13



VII
Double claquement sec de bec, nouveau signal de départ : 0:03
Monstre improvisateur, tel Rudra, violemment agité en sa cage de feu : 9:40
L'oie blanche donne la place décisive de la dernière transformation : 11:50

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Trimurti
Brahma-Vishnu / Shiva
Scriptoral explique les prééminences

Sarasvatī est une déesse populaire,
célèbrée peu avant l'arrivée du printemps (janvier-février),
par une procession au cours de laquelle la foule en liesse porte son image.
Les artistes et les acteurs l'invoquent toute l'année, et les étudiants, au moment des examens.
Elle jouit d'une grande popularité dans les vingt-quatre mythologies jaïniques et bouddhiques.
cependant, à l'image de son époux Brahma, elle est peu vénérée dans les temples.
Scriptoralement,
cela n'a rien d'étonnant,

et ce n'est pas parce qu'il est peu vénéré que
Brahma, comme Vishnu, comme Shiva, n'a pas sa forme de prééminence
et n'est pas le premier des dieux de la Trimurti.

En effet,
Verbe originel et créateur,
inventrice du sanskrit et de l'écriture devanagari,
Sarasvati,
énergie, épouse, fille, voire petite-fille de Brahma,
est la déesse de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse et des arts,
et, tout particulièrement, de la musique.
Leur union souligne la notion que la connaissance est une condition sine qua non de la création.
Et Brahma n'est pas un créateur destructeur-transformateur comme Shiva,
c'est un créateur auteur-compositeur qui met en forme l'univers,
qui met en place ses éléments constitutifs,
Vishnu en assure la conservation,
il est son interprète,
c'est lui qui accède à l'auditoire
.
Que serait Mozart sans ses interprètes ?
Une écriture dans la poussière d'une bibliothèque.
Mais, par ses interprètes, il est reconnu, car ils le ressuscitent.
C'est à leurs concerts que se presse la foule, et non dans les bibliothèques où il est conservé,
c'est vers Mozart, comme vers Brahma qu'elle va à travers leurs interprètes :
ces derniers ont la prééminence de la retransmission d'un Corps, d'une Vie glorieux,
les premiers ont la prééminence de la Création.
Pour Shiva, il en va exactement de même,
mais dans un tout autre registre :
celui de la destruction-transformation, qui est improvisatrice,
car, pour détruire et transformer il faut une création originelle préexistante :
la Création de Brahma.
Sans Brahma, il ne peut pas y avoir de Shiva destructeur-transformateur.
C'est donc vers Shiva, que les shivaïtes, adorateurs de destruction-transformation régénératrice,
se tournent en premier, le considérant comme le premier des dieux, voire dieu unique,
de même que c'est vers Vishnu, que les vishnuïtes, adorateurs d'interprétation conservatrice,
se tournent en premier, le considérant comme le premier des dieux, voire Dieu unique,
mais ce n'est possible, que parce qu'existe, auparavant la Création de Brahma,
premier des dieux de la Trimurti, peu honoré, ce qui est normal,
car il n'a pas de contact direct avec les adorateurs,
il n'a de contact que par l'intermédiaire de
Vishnu et Shiva
.

Ceci explique que :
« Depuis le début de l'ère chrétienne au moins,
la plupart des hindous lettrés considèrent soit Vishnu, soit Shiva,
comme le premier des dieux, voire comme dieu unique,
identifié au brahman indifférencié.
Ainsi, les fidèles de Vishnu ne nient pas l'existence de Shiva, mais le placent sur un plan annexe,
le considérant comme une création ou une émanation de Vishnu ou de son démiurge
Brahma »... (Cf.)
La dernière phrase de ce texte :
« ...D'une façon similaire, les shivaïtes voient en Vishnu une émanation du grand dieu Shiva », (cf.)
pourrait même dire :
« ...D'une façon similaire, les shivaïtes voient en Vishnu et son démiurge Brahma des émanations du grand dieu Shiva ».
Elle s'explique tout aussi bien scriptoralement,
mais est plus subtile à comprendre :

Les arts, et plus particulièrement, la musique,
(dont Sarasvati, l'épouse de Brahma, est, dans l'hindouisme, entre autres, la déesse),
montrent qu'il existe trois grandes formes d'esprits,
de composition-interprétation / improvisation,
qui agissent en quatre temps :
de composition-interprétation / destruction-transformation respectueuse.
L'hindouisme dit la même chose, avec sa Trimurti, composée de
Brahma le Créateur/compositeur
,
Vishnu, l'interprète conservateur (voir les conservatoires),
et Shiva, le destructeur-transformateur
.
A la base de la composition,
il y a la tradition orale qui vient avant l'écriture,
(et Sarasvati est à la fois le Verbe oral, originel et créateur,
et l'inventrice du sanskrit et de l'écriture devanagari).
Voici comment Scriptoral représente la tradition orale, 0 de l'écriture :
elle se projette en un premier pré-carré, à la surface de la création :


Tradition orale :
0 de l'écriture

Si la tradition orale intervient avant l'écriture,
double temps de composition (I) - interprétation (II),
comme de Brahma-Sarasvati - Vishnu,
le double temps de destruction (III) - transformation (IV),
comme de Shiva, intervient, lui, après l'écriture :
c'est un nouvel oral, que scriptoral représente ainsi :


Cycle créateur :
I-II / III-IV


On y remarque, que l'improvisateur ne détruit pas physiquement l'original I-II de la composition-interprétation,
il le détruit mentalement, en en faisant abstraction et en inversant le sens du temps oral 0, en III,
pour retourner au centre de la création et la transformer (IV)
en se projetant dans une direction opposée,
en un second pré-carré.
On y remarque également que le temps 0 de formation du premier pré-carré oral
est le symétrique du temps IV de transformation du second pré-carré de nouvel oral.
En fait, les deux temps sont de même nature,
la seule différence vient de ce que le temps 0 ne peut rien détruire et transformer,
puisqu'aucune création organisée ne le précède, il ne peut que puiser dans l'Oral fondamental, au sens où l'entend Scriptoral :
l'énergie lumière informe et illimitée, puisque non limitée par une forme quelconque, et pourtant mère de toutes les formes.
A l'origine du Nouvel Oral, transformation IV, née de la composition-interprétation I-II et de la destruction III,
il y a donc le premier oral 0, qui ne peut qu'être formateur, et qui correspond donc à la première oeuvre de Shiva :
oeuvre de formation du temps oral 0,
0 de l'écriture pas encore inventée par Sarasvati.
Voici pourquoi : «  les shivaïtes peuvent aussi voir en Vishnu et son démiurge Brahma des émanations du grand dieu Shiva »,
un Shiva qui, avant d'être destructeur-transformateur, fut d'abord formateur du premier pré-carré du Verbe originel,
réalisé à partir de son identité profonde, qui lui a permis de former et détruire-transformer:
l'oral fondamental, tel que décrit en Scriptoral
: l'énergie-lumière informe et illimitée,
à laquelle il donna pour première forme verticalement infinie,
celle de son lingam (son phallus) de feu infini,
dont parle la « lingodbhavamūrti » :

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Point de vue scriptoral
sur la « lingodbhavamūrti »

« Ainsi la « lingodbhavamūrti »,
illustrée abondamment sur les temples, surtout en Inde du Sud,
raconte comment, alors que Vishnu et Brahmâ se disputaient la suprématie divine,
Shiva apparut sous la forme d'un lingam de feu infini.
Pour se mettre au défi,
Brahmā décida d'en trouver le sommet sous la forme d'un hamsa (oie sauvage, son véhicule)
et Vishnu décida d'en trouver la base en prenant la forme d'un sanglier fouisseur.
Tous deux échouèrent dans cette tâche et se prosternèrent devant le lingam de feu, reconnaissant sa suprématie.
Shiva se révéla alors en sortant du lingam et leur expliqua que tous deux étaient nés de lui-même.
 » (Cf.)

C'est donc,
d'un point de vue scriptoral
,
avec l'énergie-lumière, le feu, de ce lingam à l'infinie hauteur,
que Shiva forma le temps 0 de l'Oral, qui amena le premier pré-carré de Vach, le Verbe originel et créateur,
ce qu'était Sarasvati, l'épouse de Brahma,
de qui naîtra l'écriture devanagari.
Il n'est d'ailleurs pas inintéressant de remarquer
que le carré à bec verseur (photo 1) est la forme symbolique du yoni,
matrice ou vulve de l'organe génital féminin qui se retrouve dans les pré-carrés de Scriptoral.
La photo 2 représente des lingams et yonis accouplés, les yonis étant cette fois circulaires.


1
Représentation traditionnelle
du yoni : matrice ou vulve de
l'organe génital féminin


2
Lingams (phallus) en yonis

Quant au schéma 3 de Scriptoral, il montre comment de ce point de vue scriptoral,
Shiva a formé son lingam pour donner naissance à Saravasti-Vach (temps 0),
le Verbe oral originel et créateur précèdent l'écriture,
et comment,
Saravasti, ayant inventé l'écriture,
permit à Brahma de se servir de l'énergie ascendante du lingam,
pour une première composition de l'univers (temps I), fixée par l'écriture,
que Vishnu ressuscitera conservatoirement, en l'interprètant (temps II) et que Shiva détruira (temps III),
en inversant la montée en descente, jusqu'au feu central d'où il l'avait faite partir, pour la transformer (temps IV, figure 4).

3
montée de
l'énergie-sève-semence du lingam
sur formation - composition-interprétation 0 - I-II,
descente
sur destruction III


Les figures 4, 5, 6, 7, ne font rien d'autre que d'enchaîner trois cycles créateurs,
I-II / III-IV ; V-VI / VII-VIII ; IX-X / XI-/XII ;
à la manière de Scriptoral,
le quatrième posant problème, comme nous le verrons :


4
Formation orale de Shiva
1er pré-carré - yoni,
Vach, Sarasvati,
Verbe originel et créateur


5
Aboutissement
du 1er cycle créateur
1ère transormation improvisée de Shiva
2ème pré-carré - yoni,
Sarasvati, 2ème Verbe créateur


6
Aboutissement
du 2d cycle créateur
2ème transormation improvisée de Shiva
3ème pré-carré - yoni,
Sarasvati, 3ème Verbe créateur

7
Aboutissement
du 3ème cycle créateur
3ème transormation improvisée de Shiva
4ème pré-carré - yoni,
Sarasvati, 4ème Verbe créateur


Temps I
Eté des Compositeurs
du 1er cycle créateur de Scriptoral
correspondance avec l'hindouisme : oeuvre de Brahma


Temps II
Automne des Interprètes
du 1er cycle créateur de Scriptoral
correspondance avec l'hindouisme : oeuvre de Vishnu


Temps III
Hiver destructeur
du 1er cycle créateur de Scriptoral
correspondance avec l'hindouisme : oeuvre de Shiva

Temps IV
Printemps transformateur
du 1er cycle créateur de Scriptoral
correspondance avec l'hindouisme : oeuvre de Vishnu

Temps V à VIII
du 2ème cycle créateur de Scriptoral
correspondance avec l'hindouisme : oeuvre de la Trimurti : Brahma-Vishnu / Shiva

Temps IX à XVI
des 3ème et 4ème cycles créateurs de Scriptoral
correspondance avec l'hindouisme : oeuvres de la Trimurti : Brahma-Vishnu / Shiva

Scriptoral montre donc comment Shiva peut dire que Brahma et Vishnu sont, tous deux, nés de lui-même.
Mais, ils ne sont pas nés de Shiva destructeur-transformateur,
ils sont nés de lui,
formateur,
au sortir du feu infini de son lingam.
Il a fallu que Brahma compose, à partir de verbes originels nés de shiva,
pour que Vishnu puisse conserver et interprèter,
et, qu'en dernier seulement,
Shiva puisse détruire et transformer.

Précisons que,
comme dans la musique occidentale,
où les destructions-transformations improvisatrices
sont respectueuses des originaux,
ne détruisant et transformant que l'idée qu'elles s'en font,
« dans l'ensemble, (cf.) les deux branches (vishnouïte et shivaïte) de l'hindouisme
sont parvenues à préserver entre elles une harmonie »
.
« D'ailleurs, les textes contribuent à l'inclusion réciproque des deux dieux l'un par rapport à l'autre
et soulignent leur solidarité étroite, (sur laquelle il y a à méditer - n.d.l.r. -) :
"Le cœur de Vishnu est Shiva ; le cœur de Shiva est Vishnu" (Skanda Upanishad)
"Vishnu est la flèche de Shiva ; Shiva est la flûte de Vishnu"
(Krishna Upanishad) »
(cf.)

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5 têtes de Brahma
5 Arbres de Vie de Scriptoral


« Brahma est traditionnellement représenté avec quatre têtes et quatre bras,
chacune de ses têtes récitant un des quatre Veda :
ce qu'explique la légende suivante :
lorsqu'il était en train de créer l'univers,
Brahmā engendra une déité féminine nommée Shatarūpā,
celle aux cent formes superbes,
également nommée Sarasvatī.
Brahmā en tomba immédiatement amoureux.
Śatarūpā se déplaça alors dans de nombreuses directions pour éviter son regard insistant.
Mais, où qu'elle alla, Brahmâ se créait une tête pour pouvoir continuer de la voir.
À la fin, il en eut cinq :
une pour chaque direction cardinale (image 8)
et une pour regarder au-dessus. »
(Cf.)

« Dans le but de contrôler le dieu,
Shiva
coupa la tête supérieure,
mais lorsqu'il apprit que Śatarūpā était la fille de Brahmā,
il décida que c'était inconvenant pour lui d'en être obsédé
et décréta qu'il n'y aurait pas de lieu où il serait vénéré.
Depuis, les quatre têtes restantes de Brahma chantent les Veda »
(Cf.)


Nouvelles très fortes relations avec Scriptoral :
aux quatre têtes de Brahma, regardant chacune dans une direction cardinale,
correspondent les quatre Arbres de Vie de Scriptoral, dirigés de même,
et composés d'une formation / composition-interprétation (0 / I-II)
et de trois transformations / compositions-interprétations
(IV / V-VI ; VIII / IX-X ; XII / XIII-XIV) (fig. 9),
tels que les quadruples avatars de
Shiva Transformateur / Brahma Compositeur - Vishnu Interprète.



8
Les quatre têtes de Brahma

9
Les quatre Arbres de Vie de Scriptoral


« Ces quatre visages, selon certains védantins,
représentent aussi le fonctionnement de la personnalité propre
(antahkarana) laquelle est faite des pensées.
Il y a l'esprit (manas), l'intellect (buddhi), l'ego (ahamkara), et la conscience conditionnée (citta).
C'est le symbole des quatre voies de fonctionnement de la pensée ;
ce sont les manifestations de la conscience floue.  »
(Cf.)
Ne serait-il pas intéressant de voir si les quatre compositions-interprétations
nées des quatre (trans)formations de Scriptoral n'obéiront pas aux quatre voies de fonctionnement de l'hindouisme ?

Reste la cinquième tête, la plus riche de sens.
c'était la tête centrale et dominatrice, dont il est dit :
« Dans le but de contrôler le dieu,
Shiva
coupa la tête supérieure
», (Cf.)
C'est clairement dire, qu'avec cette tête,
Brahma avait un pouvoir qui échappait à Shiva,
alors que, sans elle, il ne pouvait plus que chanter les Veda,
réciter le déjà créé, au lieu de créer.
Et quel est ce pouvoir, si ce n'est ce que lui a apporté
Sarasvati, sa shakti, son épouse, son énergie :
la connaissance née de l'écriture devanagari,
dont elle est l'inventrice.
Il faut savoir qu'il y a deux façons d'utiliser l'écriture :

- celle des improvisateurs destructeurs-transformateurs, dont est Shiva :
dans ce cas, elle
sert à fixer l'oralité ou l'improvisation,
notamment quand cette dernière est enregistrée.
Elle est alors servante,
et n'apporte rien de nouveau ;

- et il y a celle des compositeurs, dont est Brahma,
dans ce cas, elle sert
à composer,
comparer les propositions,
filtrer les incohérences,
tendre vers une perfection.
Elle est alors maîtresse,
emmène celui qui l'utilise, là où il ne savait pas qu'il irait,
l'élève,
lui permet de dépasser ses contradictions,
ses limites,
c'est-à-dire les limites que lui imposent
ses contradictions.
Voilà, selon Scriptoral, le pouvoir qu'a enlevé Shiva à Brahma,
en lui coupant sa cinquième tête, ce qui l'a réduit au rôle de simple récitant des quatre Veda,
un pour chaque tête.


Il y a également, en Scriptoral, un cinquième Arbre de Vie (tel la cinquième tête de Brahma),
que ne contrôle pas le monstre impravisateur (tel un avatar de Rudra/Shiva),
car il n'a aucune issue vers le haut, ce qui a le don de le mettre en fureur.
En effet, la formation 0 étant à l'origine des quatre Arbres de Vie,
elle ne laisse de place que pour trois transformations :
les transformations IV - VIII - XII,
et rien pour la XVI, la quatrième,
(cf. vidéo VII à 6:02)
et donc pour le cinquième Arbre de Vie,
correspondant à cette cinquième tête de Brahma,
que Shiva a coupée pour que ce dernier ne le dépasse pas.
Scriptoral appliqué à la Trimurti hindoue nous dit que Shiva,
en voulant contrôler, emprisonner Brahma, s'est fait prisonnier de son prisonnier :
Lui, le dévoreur de feu en était maintenant la proie (cf. vidéo VII à 9:40).
Mais c'est sans compter sur les quatre têtes coupées de l'oie blanche,
telles les avatars de la monture de Brahma, qui projettent, vers le bas,
et pyramidalement,
un cinquième pré-carré.
(cf. vidéo VII à 11:50 et figure 10)


9
Les quatre Arbres de Vie de Scriptoral
où la formation 0
et les transformations IV, VIII, XII
ne laissent aucune sortie vers le haut
pour la transformation XVI.


VII
Le printemps - formation 0 ne laisse plus de place à la 4ème transformation : 6:02
Monstre improvisateur, tel Rudra, violemment agité en sa cage de feu : 9:40
C'est l'oie blanche, telle la monture de Brahma,
qui donne la place décisive de la dernière transformation,
aboutissement du quatrième cycle créateur,
telle la transformation de Shiva : 11:50
La projection pyramidale de la Transformation XVI,
amorce le cinquième Arbre de Vie,
par sa rencontre
avec le bas de Scriptoral (XVII)
(cf. figure 11).



10
La quatrième transformation (XVI)
du monstre destructeur-transformateur
tel un avatar de Rudra-Shiva,
dirigée par les quatre têtes coupées
de l'oie blanche,
telles des avatars de la monture de Brahma.

11
Amorce du cinquième Arbre de Vie,
soit transformation XVI,
au-dessus
du début de Scriptoral (XVII).
Scriptoral (XVII),
la Pyramide inversée du Pouvoir créateur,
continue ses
élévation en ouverture et ouverture en élévation
initiées par l'oie blanche (telle la monture de Brahma)
tendue par cinq saxophonistes :

- deux ténoristes destructeurs-transformateurs (tels des avatars de Shiva),
- deux altistes interprètes (tels des avatars de Vishnu),
- un saxophoniste central l'auteur des Dix-sept Saisons (tel un avatar de Brahma) :
en un mot : la Trimurti accordée,
portée par l'oie blanche
(telle hamsa :
la monture de Brahma)
(cf. figure 12 et vidéo VIII à 7:02).



12
SCRIPTORAL,
tel la Trimurti accordée,
qui inverse
la Pyramide du Pouvoir Créateur.

VIII
à 7:02 : s'élève Scriptoral, la pyramide inversée,
à partir de l'oie blanche (telle la monture de Brahma)
tendue par cinq saxophonistes :
- deux ténoristes destructeurs-transformateurs (tels des avatars de Shiva),
- deux altistes interprètes (tels des avatars de Vishnu),
- un saxophoniste central l'auteur des Dix-sept Saisons (tel un avatar de Brahma) :
en un mot : la Trimurti accordée,
portée par l'oie blanche
(telle hamsa :
la monture de Brahma).


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Trimurti orientale - triple monothéisme occidental

« »
Nous arrivons ici à une séquence particulièrement intéressante :
elle montre comment un point de vue faux fait passer juste à côté d'une vérité pressentie.
En effet,
« D'après l'indianiste français Alain Daniélou,
nous dit Wikipedia,
la Trinité chrétienne ne serait pas sans rapport avec la Trimūrti,
les conceptions philosophiques hindoues étant connues du monde grec au début de notre ère.  »

Or, le point de vue de ce site, qui est «  scriptoral », c'est-à-dire, fondé, à partir de l'oralité, sur le rapport des formes d'esprit de
composition-interprétation
/ destruction-transformation improvisatrice respectueuse,
montre que ce n'est pas avec la Trinité chrétienne que la Trimurti hindoue a des rapports,
mais bien, avec le Triple monothéisme Judaïsme-Christianisme / Islam,
ce qui fait se correspondre
Brahma-Vishnu / Shiva
et
YHWH-Christ / Allah,
et cela,
non pas parce que
« les conceptions philosophiques hindoues
étaient connues du monde grec au début de notre ère »
,
mais, tout simplement, parce qu'il s'est passé une invention fabuleuse,
sans laquelle toutes nos révolutions numériques, digitales et toutes les autres,
n'auraient jamais pu exister : l'Invention, la Révolution de
l'ECRITURE !!!...
qui fixe le, jusque là, infixable : les vibrations de l'air, de l'eau, des fluides...
l'écriture, qui nous distingue le mieux des animaux.
Et parce que, quand on commence d'ECRIRE,
ou bien, on se contente de reproduire les données de la tradition orale,
quelles qu'en soient les contradictions,
l'écriture, comme tenue en laisse, est alors servante,

ou bien, on s'en sert, pour résoudre les contradictions de l'oralité,
pour organiser ses données, composer,
l'écriture, dans ce cas, nous guide,
nous mène, où l'on ne savait pas que l'on irait.
Elle est, alors, maîtresse.
Et, dans l'hindouïsme,
Brahma est cet Auteur-Compositeur,
grâce à Sarasvati, sa shakti, son épouse, son énergie,
qui est, à la fois, Vach, le Verbe oral originel et créateur,
l'inventrice du sanskrit et de l'écriture devanagari,

déesse de la connaissance et des arts
et, particulièrement, de la musique,
très populaire chez écoliers et étudiants,
comme, dans le judaïsme,
YHWH
est ce même Compositeur,
puisque la Bible, Son Livre, est un livre composé,
qui filtre le verbe oral des prophètes.

Qu'est l'interprète par rapport à l'auteur-compositeur ?
Son fils spirituel, qui ne serait rien sans son père,
et sans qui son père ne serait rien d'autre
qu'un grimoire dans la poussière d'une bibliothèque,
car l'interprète filial ressuscite, glorieusement, le compositeur paternel,
à travers les siècles (des siècles ?)

N'est-ce pas, précisément, en Occident,
ce qu'est le Christ, par rapport à YHWH :
le Fils du Père, Dieu Fils de Dieu ?
Il en va pratiquement de même dans l'oriental hindouïsme,
puisque Vishnu n'est pas le fils, mais le petit-fils de Brahma.
Vishnu est le fils de Dharma, que l'on dit issu du mamelon droit de Brahma,
Dharma, qui personnifie la justice et l'ordre naturel.
Son
« épouse » (sa Shakti) est Ahimsâ (la « Non-violence »),
« ainsi, Dharma et Ahimsâ sont tous les deux parents divins du Seigneur Vishnu :
car c'est l'Ahimsâ qui permet au Dharma d'exister et de s'incarner sur Terre
(sans promotion de la Non-violence entre les créatures, l'Ordre cosmique est en danger ;
sans Ahimsâ, il n'y a pas de Dharma – et vice versa),
et c'est pour la protection de l'Ahimsâ que Vishnu se fait Avatâr
(« Descente » de Dieu sur Terre) pour imposer le Dharma,
combattre les démons et rendre inoffensifs ceux qui l'ignorent ou le méprisent... »
(Wikipedia)
la « Non-violence », le maintien de l'Ordre cosmique, la bienveillance,
toutes ces actions, sont propres à l'interprète,
mais il y a encore plus qui le caractérise :
« Il est dépeint également se reposant sur le serpent Shesha,
un lotus sort alors de son nombril ; Brahma sort lui-même du lotus
», nous dit Wikipedia,
Or, le lotus symbolise le déploiement de la création, mais aussi la pureté et la vérité,
et c'est de ce lotus, sorti du nombril de Vishnu, que sort, amplifié
dans toute sa pureté et sa vérité : Brahma !
Parfait Interprète, divin Interprète, Vishnu redonne Brahma, le fait revivre, le ressuscite dans un corps glorieux.

Quant au serpent, voici ce qu'en dit l'occidental Scriptoral :

L'interprétation
n'est pas simple lecture
de piano mécanique ou d'ordinateur
parcourant de la partition qu'elle déroule toute la longueur :
elle est au contraire enroulement.

Serpent à tête humaine
dont l'intelligence-lumière
par les yeux transparaît,
elle descend et s'enfile d'instinct
en la nuit verte-bleue-noire du sommeil script.

Là,
où se réveillent successivement,
du corps de l'oeuvre, les différentes parties,
que traversent de sinueuses ondes de vie, expression du monde ambiant.
Elles se répondent entre elles,
et rapprochent des éléments de prime abord disparates,
ce qui en une sphère tend à métamorphoser
le longiligne étirement initial,
retrouvant
avec la forme d'embryon,
les entrailles de la mère qui fut mer :

Boule de cristal
finalement sensible à toutes les impressions extérieures,
un nouvel univers dans l'univers ce sera.

(Chromophonie Scriptorale, Yochk'o Seffer - Alain Bouhey
,
VII, 3.- SCRIPT DEVENIR BOULE DE CRISTAL

Revenons à ce que dit Wikipedia de l'interprétation d'Alain Daniélou :


« Selon cette interprétation, Dieu le père, le procréateur, est à rapprocher de Shiva (...).
Vishnu serait alors Dieu le fils, descendant sur la terre sous forme d'avatar (...).
Ces similitudes entre Jésus et Krishna ont fait l'objet d'études par des auteurs
comme Gerald Massey (18281907), Kersey Graves (1813-1883), un quaker de l'Indiana, et d'autres encore.
Quant au Saint-Esprit, il ne semble pas avoir mieux réussi dévotionnellement que Brahmâ.

Cela dit, la comparaison avec la Trinité chrétienne est à la fois imparfaite et contestée,
dans la mesure où les hindous ont tendance à privilégier les uns Shiva, les autres Vishnou,
explique Arthur L. Basham ».
(Wikipedia).

Au vu de tout ce qui vient d'être dit, nous voyons l'erreur d'Alain Daniélou :
Shiva n'est pas Dieu le Père de Vishnu, c'est Dharma, fils de Brahma, qui l'est,
et Vishnu est Dieu le Petit-Fils de Brahma, lequel a tout à fait réussi sa vie de Créateur-Compositeur
,
connu, comme tous les compositeurs, par leur(s) interprète(s). Pour lui son Parfait Interprète est Vishnu,
qui, le faisant ressortir du Lotus de son Nombril, devient, en quelque sorte, Père de son Grand-Père, lui, qui en est le Petit-Fils,
Shiva, le Destructeur-Transformateur est aussi le Créateur, mais le Créateur-Improvisateur,
à la forme d'esprit différente de celle de Brahma, car il vient après l'écriture et la composition, il est le (Saint ?-)Esprit d'Ouverture :
Ne faut-il pas, pour qu'il y ait Destruction, qu'il y ait, auparavant une Construction, une Architecture de l'Univers ?
Cette Organisation, c'est l'Oeuvre de Brahma, le Créateur-Compositeur,
qui la recommence à chaque fois, qu'à la fin d'un Cycle Créateur
(Composition-Interprétation / Destruction-Transformation),
Shiva
, le Créateur-Improvisateur, l'a détruite.
C'est pourquoi, le point de vue d'Alain Daniélou étant faux
(car, non musicien, il ignore l'existence des deux sortes de Créateurs,
aux deux formes d'esprit contradictoires, opposées et complémentaires),
il n'ya pas une correspondance entre Trinité chrétienne et Trimurti hindoue, qui serait entre :

Père - Fils - Esprit
et
Shiva - Vishnu - Brahma,

mais une correspondance entre Scriptoral, Trimurti hindoue et Triple monothéisme occidental, qui est entre :

Composition-Interprétation / Destruction-Transformation,

(Grand-)Père-(Petit-)Fils / Esprit d'Ouverture,

YHWH-Christ / Allah
et
Brahma-Vishnu / Shiva,


cette correspondance présentant, en outre, l'avantage insigne
de relier la spiritualité profane à la spiritualité religieuse,
de l'athéisme aux croyances d'Orient et d'Occident.

La démonstration développée de cela se trouve en :

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YIN/YANG TAO ORIENTAL 3, OCCIDENTALE VOIE SCRIPTORALE
& PHYSIQUE QUANTIQUE

UNE NOUVELLE CULTURE POUR UNE CIVILISATION NOUVELLE
APRES UNE LECTURE DE « LE TAO DE LA PHYSIQUE »
DE FRITJOF CAPRA
(Ed. Sand)

Suite
6.-
En cours de réalisation


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