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PREMIERE PARTIE
LA VOIE DE LA PHYSIQUE |
Introduction
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1.- Science occidentale, spiritualité orientale et Scriptoral
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2.- Connaître et voir
(Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, p. 27)
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3.- Au-delà du langage
(Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, p. 47)
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4.- La nouvelle physique
(Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, p. 54) |
DEUXIEME PARTIE
LA VOIE DES MYSTIQUES ORIENTALES |
5.- Hindouisme
Trimurti (Brahma Vishnu Shiva) & Scriptoral
Extrait de « 5 L'hindouisme », par Fritjof Capra,
Le Tao de la Physique,
pp. 87-94 (Ed. Sand)
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6.- Bouddhisme,
Quatre Nobles Vérités, Octuple Sentier,
Big Bounce : Big Bang / Big Crunch & Scriptoral
Extrait de « 6 Le bouddhisme », par Fritjof Capra,
Le Tao de la Physique,
pp. 95-102 (Ed. Sand) |
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LE TEXTE SUIVANT EST COMPOSÉ
D'EXTRAITS DU
CHAPÎTRE 4
INTITULÉ
« LA NOUVELLE PHYSIQUE »
PP. 54-84, DU
« TAO DE LA PHYSIQUE »
DE FRITJOF CAPRA (ED. SAND)
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Pour les mystiques orientaux,
l'expérience immédiate de la réalité est comme
« le fond percé d’un seau ».
Aux physiciens modernes, elle donna
« le sentiment que la science
perdait ses fondements »,
par la modification profonde des notions
d’espace, de temps, de matière, d’objet, de cause, d’effet, qu'elle apportait,
les deux bases théoriques de la physique moderne étant :
la théorie des quanta
et la théorie de la relativité,
à la vision du monde beaucoup plus subtile, cohérente et organique,
que celle de la physique classique
.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 54-55, Ed. Sand) |
La physique classique,
fondée sur le modèle mécaniste newtonien,
voyait un
espace absolu toujours en repos,
semblable et immuable.
Tous les changements y étaient décrits par rapport à une dimension séparée :
le temps, lui aussi absolu,
se déroulant uniformément, indépendamment des choses extérieures.
Dans ces espace et temps absolus, les éléments étaient des particules matérielles, solides et indestructibles,
toujours identiques en masse et en forme, dans un modèle presque semblable à celui des atomistes grecs, tels que Démocrite,
avec, une distinction entre plein et vide, matière et espace, à laquelle Newton ajoutait
la force de gravité, hypothèse singulière, qu'il n'examina pas plus avant.
Pour la mécanique newtonienne, cette force de gravitation causait l'attraction mutuelle des points de l'espace.
Afin de mettre sous une forme mathématique précise, les effets de cette force sur un point d'une masse,
Newton dut inventer des concepts et une technique mathématique : le calcul différentiel, totalement nouveaux.
Pour lui, Dieu a créé les particules matérielles avec les forces de gravité entre elles
et les lois fondamentales du mouvement ;
c'est une machine cosmique, causale et déterminée, qui s’est mise en mouvement suivant des lois immuables,
ayant pour base philosophique, la dualité fondamentale du sujet et du monde initiée par Descartes,
avec un monde descriptible objectivement sans mention du sujet observateur,
cette description objective devenant l'idéal de la science.
Ainsi, Newton simplifia le mouvement des planètes,
en négligeant l’influence gravitationnelle de celles-ci, les unes sur les autres,
d'où la découverte de certaines irrégularités, qu'il chargeait Dieu de corriger.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 57-58, Ed. Sand) |
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- Dans La Mécanique céleste, le grand mathématicien Simon Laplace réussit même à expliquer
l’univers comme une machine parfaitement autorégulatrice,
en se passant de l’hypothèse de Dieu.
Devant ce succès,
les physiciens étendirent cette mécanique
aux fluides, aux vibrations des corps élastiques,
et auraient même pu l'appliquer aux phénomènes thermiques,
si bien qu'au début du XIXème siècle,
elle en venait à être considérée comme
la théorie décisive des phénomènes naturels.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 59-60, Ed. Sand) |
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Mais la découverte d’une nouvelle réalité physique
donna, par paliers,
des limites au modèle newtonien :
Ce furent d'abord,
la découverte et l'étude des phénomènes électriques et magnétiques
par Faraday et Maxwell :
Faraday
transforma le travail mécanique de déplacement d’un aimant près d’une bobine de cuivre
en énergie électrique,
ce qui est à l'origine, d’une part, de la vaste technologie de l’énergie électrique,
d’autre part, de la constitution de la base de ses théories spéculatives et de celles de Maxwell,
qui aboutirent à une théorie complète de l’électromagnétisme.
Ils n’étudièrent pas seulement les effets des forces électriques et magnétiques,
mais firent des forces l’objet principal de leurs recherches, remplaçant
le concept de force par celui de champ de forces,
ce qui allait au-delà de la physique newtonienne.
Une simple charge, positive ou négative, crée un champ,
condition pour que l’autre charge, lorsqu’elle est présente, éprouve une force.
Le champ a sa propre réalité et peut être étudié sans référence aux corps matériels
d'où la théorie électrodynamique, présentant la lumière
comme un champ électromagnétique alternatif,
se propageant dans l'espace sous formes d'ondes.
Ondes radio, ondes lumineuses, rayons X sont des ondes électromagnétiques,
électricité oscillatoire et champs magnétiques différant par la fréquence des oscillations.
Pour essayer d’expliquer mécaniquement l’électromagnétisme, Maxwell émit l'hypothèse
de l’existence de l’éther, légère substance qui remplirait l’espace,
(les ondes électromagnétiques en seraient des ondes élastiques).
Cinquante ans plus tard,
Einstein conclut à l'inexistence de l’éther,
affirmant les champs électromagnétiques comme des entités physiques par eux-mêmes,
et pouvant se propager dans un espace vide, ce qui est
inexplicable mécaniquement.
Au début du XXème siècle, les physiciens se trouvèrent donc, face à
2 théories efficientes s’appliquant à des phénomènes différents :
la mécanique de Newton et l'électrodynamique de Maxwell.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 61-63, Ed. Sand) |
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En 1905, deux articles d’Albert Einstein entraînèrent deux courants de pensée révolutionnaires, qui donnèrent lieu,
dans les trois premières décennies du XXème siècle à deux développements autonomes :
- la théorie de la relativité quasi entièrement terminée par Einstein
- et la théorie de la physique atomique (théorie quantique)
achevée vingt ans plus tard par toute une équipe de physiciens.
Ces théories invalidèrent tous les concepts newtoniens :
- Les espace et temps absolus,
- les particules élémentaires solides,
- la nature causale des phénomènes physiques,
- la description objective de la nature.
Einstein avait foi en l’harmonie inhérente à la nature, d'où sa recherche d’un fondement unitaire de la physique :
sa théorie de la relativité donna une structure commune à l'électrodynamique et à la mécanique,
elle unifia et compléta la structure de la physique classique
en modifiant radicalement les notions traditionnelles d’espace et de temps :
avec un espace non tridimensionnel et un temps non séparé dans un continuum à 4 dimensions :
l’Espace-Temps.
Deux évènements simultanés pour un observateur pouvant ne pas l’être pour d’autres.
Espace et temps sont les éléments du langage d’un observateur particulier pour décrire les phénomènes,
la plus importante conséquence de cette modification, étant la compréhension que
la masse est une forme d'énergie
et qu'un corps au repos contient de l’énergie emmagasinée dans sa masse,
le rapport entre masse (m) et énergie (e) étant
E = mc2,
avec c, comme vitesse constante de la lumière.
La constante c est d'une importance capitale pour la théorie de la relativité,
en particulier, pour les phénomènes électromagnétiques.
En 1915, Einstein publie sa théorie de la relativité générale,
incluant la gravité, attraction réciproque de toutes les masses.
Pas encore prouvée de façon concluante,
elle est reconnue comme la plus pertinente pour la gravité,
et utilisée en astrophysique et cosmologie, sciences de l’univers dans ses grandes dimensions.
La force de gravité, selon Einstein, « courbe » l’espace et le temps,
et la géométrie euclidienne n'est plus valable dans cet Espace-Temps courbe.
Pour Einstein, l'espace à 3 dimensions est réellement courbe,
d'une courbure due au champ de gravitation des corps massifs.
Tout objet matériel (étoile, planète) est entouré d’un espace courbe,
le degré de courbure dépendant de sa masse. La structure globale de l’Espace-Temps
dépend de la répartition de la matière dans l’univers et la notion d’« espace vide » perd son sens.
La conception mécaniste du monde (de corps solides en mouvement dans un « espace vide »)
est encore valable dans les « zones de moyennes dimensions »,
mais l'« Espace vide » est sans signification en astrophysique et cosmologie (« zones de grandes dimensions »),
et les objets solides sont sans signification en physique atomique (domaine de l'infiniment petit).
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 64-66, Ed. Sand) |
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Max von Laue,
Ernest Rutherford |
Au tournant du siècle, les rayons X, émis par les atomes,
donnent les premiers indices de la structure de ces derniers.
D'autres sortes de radiations furent découvertes peu après : elles étaient émises par des atomes de substances radioactives,
les phénomènes de radioactivité donnant une preuve défintive de la nature complexe des atomes,
en montrant que, non seulement, les atomes de substances radioactives émettent divers types de radiations,
mais qu'ils se transforment aussi, eux-mêmes, en atomes de substances complètement différentes.
Max von Laue utilisa les rayons X pour étudier l’agencement des atomes en cristaux.
Ernest Rutherford découvrit, que les particules alpha, émanant des substances radioactives,
étaient des projectiles subatomiques ultra-rapides permettant d'explorer l'intérieur des atomes,
quand il les en bombarda, les résultats furent spectaculaires et totalement imprévus :
loin d'être des petits corps durs et solides, les atomes sont de vastes régions d’espace,
où les électrons tournent autour du noyau, auquel ils sont liés par des forces électriques.
Sur le plan dimensionnel,
des atomes dans une orange correspondraient
à des myriades de cerises, étroitement serrées dans un globe de la taille de la terre.
Et il faudrait que l'atome soit de la taille du dôme de la cathédrale Saint-Pierre de Rome,
pour que le noyau soit gros comme un grain de sel en son centre,
les électrons étant des grains de poussière tourbillonnant dans le dôme.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 66-68, Ed. Sand) |
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Bohr, de Broglie, Schrödinger et Pauli, Heisenberg, Dirac
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Peu après l'émergence de ce monde planétaire de l'atome, on découvrit que
le nombre des électrons dans les atomes d’un élément déterminait les propriétés chimiques de l’élément.
(Dans atome : noyau + électrons
Dans noyau : protons + neutrons
Hydrogène : atome le plus léger.)
Ajouter protons et neutrons au noyau de l'atome le plus léger (celui d'd’hydrogène)
plus le nombre d’électrons correspondant à sa surface atomique donne la table périodique complète des éléments.
Les interactions des atomes donnent, quant à elles, naissance aux divers processus chimiques.
Ces lois de physique atomique furent découvertes, dans les années 1920, par un groupe international de physiciens parmi lesquels :
Niels Bohr (danois), Louis de Broglie (français), Erwin Schrödinger et Wolfgang Pauli (autrichiens),
Werner Heisenberg (allemand), Paul Dirac (anglais) :
Chaque fois que les physiciens questionnèrent la nature dans une expérimentation,
la nature répondit par un paradoxe et plus ils tentaient de clarifier la situation, plus aigus devenaient les paradoxes.
Il fallut admettre que les paradoxes appartiennent à la structure intrinsèque de la physique atomique
et qu'ils
surgissent chaque fois qu’on essaie de décrire les phénomènes atomiques dans les termes de la physique traditionnelle.
Une fois cela admis, les physiciens commencèrent à poser des questions pertinentes et à éviter les contradictions.
« Ils entrèrent, comme le dit Heisenberg, dans l'esprit de la théorie quantique »
et trouvèrent finalement la formulation mathématique précise et cohérente de cette théorie.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 68-69, Ed. Sand) |
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Max Planck et Albert Einstein |
Les expérimentations de Rutherford
montrent que les atomes, au lieu d'être durs et indestructibles,
se composent de vastes étendues d'espace, où se meuvent d'extrêmement petites particules,
qui, elles aussi, n'ont rien à voir avec les objets de la physique classique.
Les unités subatomiques de la matière ont un double aspect :
selon la façon dont elles sont observées,
elles apparaissent
sous l'aspect de particules, ou sous celui d'ondes,
double nature qui apparaît également dans la lumière,
pouvant prendre la forme d'ondes électromagnétiques ou de particules.
Cette propriété est très étrange et paradoxale,
la particule occupant un très petit volume, alors que l'onde est dispersée sur un vaste espace.
Cette contradiction donna naissance à la plupart des paradoxes, à la manière des koan,
qui conduisirent, finalement, à la formulation de la Théorie quantique.
Cela commença lorsque Max Planck découvrit que
l'émission d’énergie du rayonnement thermique n'était pas continue, mais en paquets.
Einstein appela « quanta » ces paquets, et les reconnut comme un aspect fondamental de la nature, postulant que
la lumière et toutes les formes de rayonnement électromagnétique peuvent se manifester
comme ondes électromagnétiques et sous forme quantique.
Les quanta de lumière sont des photons,
particules de masse nulle, se déplaçant à la vitesse de la lumière.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 69-70, Ed. Sand) |
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La solution de l’apparente contradiction entre l'image de la particule et celle de l'onde
fut la notion de réalité de la matière :
Au niveau subatomique,
la matière n’existe pas avec certitude à des places définies,
mais « tend à exister »
et les évènements atomiques ne surviennent pas avec certitude
mais « tendent à survenir ».
Ces tendances sont des probabilités
associées aux quantités mathématiques qui prennent la forme d’ondes.
C’est pourquoi les particules peuvent être simultanément des ondes.
Il n’y a pas réellement d’ondes tridimensionnelles comme les sons ou les ondes aquatiques,
mais des ondes « probables »,
des quantités mathématiques abstraites,
avec les propriétés caractéristiques des ondes,
qui se rapportent aux probabilités de trouver les particules
à des points précis dans l’espace et dans le temps.
On ne peut jamais prédire un cas atomique avec certitude,
on peut seulement dire comment il peut probablement advenir.
Au niveau subatomique, les objets matériels solides de la physique classique
se dissolvent en modèles de probabilités semblables à ceux des ondes.
Ces modèles, finalement, ne représentent pas les probabilités des phénomènes,
mais plutôt des possibilités d’interconnexion.
Lorsque nous explorons la matière, la nature ne montre aucune « première pierre »,
mais apparaît plutôt comme un réseau serré de relations complexes entre les diverses parties d’un tout.
Ces relations impliquent l’observateur d’une façon essentielle :
l’idéal classique d’une description objective de la nature n’est donc plus valide,
et le dualisme cartésien du sujet et du monde est inutilisable pour la physique atomique, où il est
obligatoire de parler de nous-mêmes en même temps que de la nature.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 70-71, Ed. Sand) |
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La nouvelle théorie atomique résolut plusieurs problèmes,
qui ne peuvent pas être expliqués par le modèle planétaire de Rutherford :
1. Premier problème : ce dernier ayant montré que les atomes de la matière solide sont composés de vide relativement à leur masse,
pourquoi ne peut-on pas jouer les passe-murailles ?
Qu’est-ce qui donne à la matière son aspect solide ?
2. Second problème : l'extraordinaire solidité mécanique des atomes :
ils peuvent entrer en collision des millions de fois par seconde sans aucun dommage.
L'aspect solide de la matière vient d'un « effet quantique » lié à son aspect duel ondulatoire/particulaire,
il s'agit d'une particularité du monde subatomique sans analogie dans le monde macroscopique.
Une particule emprisonnée tournoie, et plus l'espace est exigu, plus le tournoiement est rapide.
Dans l'atome, deux forces sont en compétition :
d'une part, les
électrons sont liés aux noyaux
par des forces électriques, qui tendent à les maintenir le plus serrés possible,
d'autre part, ils répondent à cet emprisonnement par un tournoiement
et
plus ils sont attirés vers le noyau, plus grande est leur vitesse :
environ 1000 km/seconde : l'atome paraît une sphère rigide.
comme une hélice en rotation rapide paraît un disque.
Dans l'atome, les électrons gravitent sur une orbite telle
qu’il existe un équilibre optimal entre
l'attraction du noyau et la résistance à l'emprisonnement,
mais les orbites atomiques sont très différentes de celles des planètes du système solaire,
plutôt que des particules circulant autour du noyau, il faut imaginer des ondes probables
disposées en différentes orbites. On trouve les électrons, quelque part sur ces orbites,
sans qu’ils tournent autour du noyau au sens de la mécanique classique.
Dans les orbites, des ondes électroniques sont disposées
comme des « ondes continues » de corde vibrante.
Elles ne peuvent exister que dans certaines orbites de diamètres déterminés.
Etat initial de l’atome : l'électron est sur sa plus petite orbite, et exerce la moindre rotation,
Etat « d’excitation » : l’électron saute sur des orbites plus élevées s’il reçoit une quantité suffisante d’énergie.
Retour à l’état initial après un certain temps, l’électron dégageant l’excès d’énergie sous la forme
d’un quantum de radiation électromagnétique : le photon.
Les formes et distances mutuelles des orbites des électrons sont exactement identiques
pour tous les atomes ayant le même nombre d’électrons, seul l’état « d’excitation » peut différer
du fait de possibles collisions avec d’autres atomes dans l’air.
La nature ondulatoire des électrons explique donc
l'identité des atomes et leur grande stabilité mécanique.
Les états atomiques sont représentés par un ensemble de nombres intégraux,
appelés « nombres quantiques », qui donnent la localisation et la structure des orbites électroniques :
1. le premier chiffre quantique donne l'orbite et l'énergie nécessaire à l’électron pour être sur cette orbite,
2. les deux autres chiffres donnent la structure de l’onde de l’électron, sa vitesse et l’orientation de sa rotation.
L'expression par des nombres intégraux fait que l’électron ne peut pas changer sa rotation de façon continue :
Il saute d’une valeur à l’autre selon son orbite, ce qui donne les différents états « d’excitation » de l’atome.
Voici quelques-uns des traits caractéristiques du monde atomique :
1. tendances à exister,
2. particules réagissant par le mouvement à l’emprisonnement,
3. atomes passant soudain d’un état quantique à un autre,
4. interrelation fondamentale de tous les phénomènes.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 71-74, Ed. Sand) |
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Réactions chimiques et molécules |
Par ailleurs, l’énergie fondamentale bien connue, qui alimente tous les phénomènes atomiques
peut être expérimentée dans le monde macroscopique : c'est la force de l’attraction électrique
entre le noyau chargé positivement et l’électron chargé négativement.
L’effet réciproque de cette force et des ondes électroniques engendre
l'immense variété des structures et des phénomènes de notre environnement :
les réactions chimiques et la formation des molécules, qui sont
des agrégats de plusieurs atomes liés par une attraction mutuelle :
l'interaction entre électrons et noyaux atomiques est la
base de tous les corps solides, liquides et gazeux,
de tous les organismes vivants et des processus biologiques associés.
les noyaux sont des centres extrêmement petits et stables, source de l'énergie électrique,
et formant l'ossature des structures moléculaires.
Connaître charge et masse des noyaux, c'est comprendre ces structures.
Etudier les noyaux c'est comprendre la nature de la matière, sa constitution.
Dans les années 1930, après l'éclairage de la théorie des quanta, principale tâche des physiciens :
comprendre la structure des noyaux, leurs composantes et les forces qui les maintiennent si fermement ensemble.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 74-75, Ed. Sand) |
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Premier pas important vers la compréhension de la structure nucléaire : la découverte du neutron,
seconde composante du noyau derrière le proton, de même masse que lui (2000 fois la masse de l’électron,
mais le neutron est électriquement neutre).
(Protons et neutrons sont aussi appelés nucléons.)
L'énergie maintenant étroitement serrés les nucléons n'était pas d'origine électromagnétique,
les neutrons étant électriquement neutres.
Il existait donc une nouvelle énergie, ne se manifestant que dans le noyau.
Le noyau atomique est environ 100 000 fois plus petit que l’atome total,
il contient, pourtant, presque toute la masse de l’atome.
(Le corps humain comprimé à la densité nucléaire se réduirait à une tête d’épingle.
Les nucléons réagissent à leur emprisonnement par vitesses extrêmement élevées : environ 70 000 km-seconde,
plus le volume les comprimant étant petit, plus leur réaction est violente.
La matière nucléaire est ainsi une forme de matière totalement différente de tous nos objets macroscopiques,
c'est à peu près des gouttelettes de liquide extrêmement dense bouillonnant très violemment.
L'aspect nouveau de la matière nucléaire est la puissante énergie nucléaire
unique par sa portée extrêmement courte.
Elle agit seulement lorsque les nucléons sont à distance de deux à trois fois leur diamètre,
à cette distance, l'énergie nucléaire exerce une forte attraction, mais,
plus près, l’énergie devient fortement répulsive et les nucléons ne peuvent s'approcher davantage.
Ainsi, l’énergie nucléaire maintient le noyau dans un équilibre extrêmement stable quoiqu’extrêmement dynamique.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 75-76, Ed. Sand) |
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L'image de la matière est donc celle de petits points séparés par d'énormes distances,
dans le vaste intervalle entre les gouttes denses en effervescence,
se meuvent les électrons :
infime partie de l'ensemble de la masse,
ils donnent à la matière son aspect solide,
fournissent les liens pour la construction de structures moléculaires,
et
sont responsables des propriétés chimiques de la matière.
En général, il n'y a pas de réactions nucléaires dans cette forme de matière,
car les énergies disponibles
sont insuffisamment élevées pour troubler l’équilibre nucléaire.
Cette forme de matière, avec sa multitude de structures et de textures
et son architecture moléculaire complexe,
ne peut exister que quand la température n'est pas trop élevée,
afin que les molécules ne s'agitent pas trop.
Si elle augmente d’environ cent fois,
ce qui est le cas de la plupart des étoiles,
toutes les structures atomiques et moléculaires sont détruites.
Pour la terre, les processus nucléaires au centre du soleil
fournissent l’énergie soutenant notre environnement.
Nombre des particules connues :
En 1930 : trois, en 1935 : six, en 1955 : dix-huit,; en 1996 plus de deux-cents…
La fusion de la théorie de la relativité et de celle des quanta en une théorie de l’univers particulaire
demeure le problème central et le grand défi de la physique fondamentale actuelle.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 76-77, Ed. Sand) |
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Masse = énergie, théorie de Dirac, matière/antimatière |
La théorie de la relativité montre que la masse d’un corps n'est pas liée à une substance, mais est une forme de l’énergie.
La masse d’une particule est une quantité d’énergie, et donc, une particule n'est pas un objet statique
mais un modèle dynamique où l’énergie se manifeste comme une masse.
Cette nouvelle manière de considérer les particules fut introduite par Dirac.
La théorie de Dirac :
- explique les détails subtils de la structure atomique,
- explique la symétrie fondamentale entre matière et antimatière,
- annonce l’existence d’un antiélectron, chargé positivement : le positron.
- la symétrie entre matière et antimatière entraîne,
pour toute particule l'existence d'une antiparticule de masse égale et de charge opposée.
Des paires de particules / antiparticules peuvent être créées si une énergie suffisante est
disponible et convertible en énergie pure dans le processus inverse de destruction.
Si deux particules se heurtent avec une énergie élevée
elles éclatent en morceaux de même taille et même nature.
La division de la matière particulaire est sa multiplication.
Les particules subatomiques sont donc, à la fois, destructibles et indestructibles,
les collisions dans les accélérateurs de particules étant la méthode principale d’étude des particules pour les physiciens.
La physique des particules est la physique des hautes énergies.
La durée de vie des particules créées est beaucoup moins qu’un millionième de seconde.
Les forces entre particules (leur attraction ou répulsion mutuelle) est
la conséquence du caractère quadridimensionnel (selon l’espace-temps) du monde subatomique.
(Extraits de Fritjof Capra, Le Tao de la Physique, pp. 79-81, Ed. Sand) |
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Dans la physique moderne, l'univers est considéré comme un ensemble dynamique indissociable,
incluant toujours l'observateur d'une manière essentielle, les notions traditionnelles d'espace et de temps,
d'objets isolés et de cause et d'effets perdant leur signification.
Une telle expérience est très proche de celle des mystiques orientaux
et de celle de l'occidentale création scriptorale,
la similitude étant apparente dans les théories des quanta et de la relativité
et plus manifeste encore dans les modèles quantiques-relativistes,
où se combinent ces deux théories pour produire le plus frappant parallèle avec ces philosophies.
Avant d'explorer ces parallèles,
voyons en quoi l'aperçu que donne Fritjof Capra des écoles de philosophie orientale,
est proche des concepts de la philosophie scriptorale, « en insistant, dit l'auteur, sur ceux des aspects et des concepts
qui seront importants en vue d'une comparaison ultérieure avec les données de la physique. »
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A suivre...
YIN/YANG TAO ORIENTAL 2, OCCIDENTALE VOIE SCRIPTORALE
& PHYSIQUE QUANTIQUE
(suite 2)
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UNE NOUVELLE CULTURE POUR UNE CIVILISATION NOUVELLE
APRES UNE LECTURE DE « LE TAO DE LA PHYSIQUE »
DE FRITJOF CAPRA
(Ed. Sand)
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Suite
5.- Hindouisme
Trimurti (Brahma Vishnu Shiva)
& Scriptoral
En cours de réalisation
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