LE
MYTHE AMBIVALENT
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"La
vie avait donné à François Mitterrand
une plus-value romanesque. La mort lui donna les dimensions
d'un mythe. Un mythe souple." (*)
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Lisant, début 1996, ces lignes de Catherine
Pégard, je m'étais retrouvé face à une
association d'idées remontant à quelques trente-quatre
ou trente-cinq ans en arrière. C'était au Lycée
Carnot de Dijon, en classe de 5ème ou
6ème.
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Notre professeur de lettres,
Félix Gaillard, venait d'y lire un de ses articles, où,
en conclusion, il ne voyait en François Mitterrand qu'un "mythe errant".
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Selon le Larousse,
un mythe est "une forme d'explication du monde proche
de la religion et exprimant certaines structures de la société
(Lévi-Strauss) ou de l'esprit humain qui projettent
inconsciemment certains types d'explications des choses
(C. G. Jung)."
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Et, précisément, avec François Mitterrand,
nous nous trouvons en face d'un homme "proche de la religion",
de par sa dimension mystique, "exprimant certaines structures
de la société ou de l'esprit humain" : les
deux pyramides du Louvre, l'Arche de la Défense..., "qui
projettent inconsciemment certains types d'explications des choses",
un homme qui exprime un schéma de l'évolution créatrice
(pyramide inversée),
dans lequel il rentre sans le connaître (représentation
cruciforme de la Vème République) sous deux formes,
la première errante, associées aux errances de cette
République (cf. Destructeur)
concernant son exercice du pouvoir, et la seconde, où son
véritable savoir est celui du lieu du savoir : la mort (cf. Vie - MORT - VIE). C'est donc
bien un mythe, le "Mythe errant", séparé
de son autre moitié qu'il trouve dans l'au-delà, un
ciel d'abord dans la terre : le "Mythe terrant",
qui est le mythe sachant, d'où son sens de l'ambivalence,
(la valeur
double de toute
chose, l'arche de cet homme de... défense...
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défense d'une seconde idée de la France), ambivalence
qui l'a maintenu au pouvoir quatorze ans durant, car dans la noirceur
de son Yin qui était celle de la République à
la recherche d'une issue viable au gaullisme isolateur, il y avait
le point blanc du Yang, la lumière de la mort qui éclaire,
celle de Saint François d'Assise veillant sur son lit funèbre
et qui parle du coeur solaire réunissant son frère
Soleil et sa soeur Mort, celle de Sainte Thérèse de
Lisieux, dont il se fit apporter les reliques peu avant sa fin.
Attraction des contraires entre la carmélite toute de candeur
et d'innocence, qui obtint la conversion du criminel Pranzini, sous
le couperet de la guillotine, et ce routier de la politique, avocat
et donc défenseur potentiel des assassins, et, précisément,
suppresseur de la peine de mort.
En somme, l'ambivalence du mythe Mitterrand peut se résumer
dans le tableau suivant :
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"MYTHE ERRANT"
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MYTHE TERRANT
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Vie terrestre sur terre |
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Ignorance & ruse |
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Obscurité du jour |
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Point blanc du Yang
dans
la noirceur du Yin |
Point noir du Yin
dans
la blancheur du Yang |
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Remarquons que la terre du
Mythe terrant est d'abord celle de Jarnac, en Aquitaine, Jarnac
qui, curieusement, nous ramène, à son "coup" de 1547, l'année réunissant les règnes de François
Ier et Henri II, les deux premiers "grands Roys d'Angolmois",
François Ier en qui fut d'abord représenté
François Mitterrand, avant de l'être en Dieu, quand
Edouard Balladur, son Premier Ministre, l'était en Louis
XVI, les deux extrémités de la grande monarchie française,
devant, selon Nostradamus, ressusciter en "l'an mil neuf
cens nonante neuf sept mois"...
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***
"Mehr
Licht !" relie François Mitterrand à
Mozart et aux mort et résurrection de la monarchie
française, la vie de ce président s'oppose-t-elle
à cette relation ?
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A 31 ans, Mozart, commençons
par lui, voit dans la mort sa meilleure amie. Il décède
à 35 ans, le 5.12.1791. Et, franc-maçon comme François
Mitterrand, il termine deux mois avant de mourir "La Flûte
Enchantée", opéra d'inspiration maçonnique,
où Tamino va chercher dans les ténèbres la
lumière et Pamina. Ce faisant, il libère cette dernière
de l'emprise de sa mère, la Reine de la Nuit, une Reine de
la Nuit aux allures de monarchie autrichienne. Pamina passant de
la Nuit au Jour, grâce à l'initiation de Tamino (ce
qui n'est pas sans évoquer le dernier tableau de Chromophonie
Scriptorale : "Amour
Intelligent = Arbre de Vie") est le symbole même
de la résurrection monarchique par la connaissance de l'Obscur,
Pamina, fille pour ainsi dire de la monarchie autrichienne, créée
quand, en France, la véritable fille de cette dernière,
de retour de Varennes, a déjà un pied dans les ténèbres
du Temple, cousines des précédentes.
Mitterrand rejoint bien sûr Mozart dans cette conception de
lumière dans la nuit, de savoir dans la mort amie.
Relativement aux mort et résurrection de la monarchie, le
lien est plus subtil, mais il existe aussi :
En effet, considérant Charles de Gaulle "comme le
dernier des politiques d'envergure du XIXème siècle
plutôt que sous l'aspect d'un précurseur de l'an 2000"
(**), et estimant que "moins d'un an
après sa mort, le gaullisme est un passé clos"
(**), François Mitterrand est l'artisan
de la mort de l'esprit aristocratique de Charles de Gaulle à
l'intérieur-même de la République du Général,
en somme à l'intérieur de sa fille. Ainsi, comme Tamino
libéra Pamina de l'emprise de la Reine de la Nuit, sa mère,
Mitterrand libéra la Vème République de l'emprise
de son père, le dernier grand aristocrate français
du XXème siècle, lié à la monarchie
d'Ancien Régime, appartenant à sa nuit, et étoile
en celle-ci, car homme de hauteur et de ciel masculin. Mais Mitterrand
ne tua pas la 5ème République, il ne tua pas la fille
royale, au contraire, il l'épousa, et remplaça le
règne de l'élévation verticale, du ciel scintillant,
par celui de l'ouverture horizontale, de la terre féminine
et obscure, lui annonçant, par-delà la "génération
Mitterrand" qu'il lui fit, une lumière dans la mort,
un mâle ciel en cette terre.
Ajoutons, pour en finir avec le lien Mozart-Mitterrand, qu'est aussi
associée à Mozart une image d'innocence, de naïveté,
de candeur céleste, et là, on retrouve bien évidemment
le François Mitterrand de Saint François d'Assise
et de Sainte Thérèse de Lisieux. Ne fit-il pas chanter
à son enterrement Barbara Hendrix, qualifiée de voix
du ciel sur l'un de ses CD ?
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Concernant les mort
et résurrection de la monarchie française, il est un
homme qui n'apparaît pas dans "Mehr Licht !",
bien qu'il soit l'un des principaux artisans de la première
partie au moins de ce programme : c'est Robespierre. Et c'est précisément
aux liens unissant Robespierre et Mitterrand qu'il est intéressant
d'en venir ici, car il semble que le premier initie une boucle que
le second a bouclée, rendant acceptable l'inacceptable, transformant
l'homme de robe au coeur de pierre en un "mythe souple",
selon l'expression de Catherine Pégard, toujours homme de robe.
En effet, héritier spirituel des révolutionnaires de
1789 en tant qu'homme de gauche, Mitterrand n'a pas seulement en commun
avec Robespierre d'être avocat :
Il est, par rapport à lui, à l'autre extrême de
l'usage de la guillotine : l'un la généralisa en instituant
la Grande Terreur par la loi du 10 Juin 1794, le second la supprima
contre l'avis d'une bonne partie du peuple français.
Est-ce à dire que ce dernier était animé par
l'amour universel du genre humain, à l'inverse du premier ?
Certes pas, puisque, sur le plan du rapport à la monarchie
et à l'aristocratie, un même combat anima les deux hommes,
et, si Robespierre eut besoin de la guillotine pour avoir, c'est le
cas de le dire, la peau de Louis XVI et de bon nombre de ses partisans,
celle-ci ne pouvait aucunement permettre à Mitterrand d'obtenir
ce qu'il voulait et qu'il eut : l'esprit de Charles de Gaulle, le
seul aristocrate politiquement remarquable de son siècle, ce
que ce dernier avait parfaitement compris, ainsi qu'il le fit remarquer
à son IVème successeur, lors de leur face à face
de 1965 : "Vous voulez donc ma mort, Mitterrand !"
Sait-on d'ailleurs, qu'en d'autres circonstances, Robespierre
eut pu abolir l'usage de la guillotine : n'a-t-il pas démontré,
le 30.5.1791, le caractère injuste et non dissuasif de la peine
capitale ?... Et est-il indifférent à cette relation
Robespierre-Mitterrand, que, parmi les scandales qui entachèrent
le règne Mitterrand, il y ait eu un scandale de sang, et de
sang contaminé ?
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Il
est un autre sujet très important, reliant les deux hommes
: c'est la conception d'une spiritualité républicaine.
Par le décret du 7.5.1794, Robespierre proclamait la foi
de la nation en l'Être Suprême et en l'immortalité
de l'âme. François Mitterrand est-il beaucoup plus
loin, lorsqu'en 1995, il cite en exemple l'"ultime message" de Danièle :
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"CE QUE LA MORT MET AU MONDE.
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(...) de son lit de paralysée,
Danièle nous offre un ultime message : "Je
ne crois ni en un Dieu de Justice, ni en un Dieu d'amour.
C'est trop humain pour être vrai. Quel manque d'imagination
! Mais je ne crois pas pour autant que nous soyons réductibles
à un paquet d'atomes. Ce qui implique qu'il y a
autre chose que la matière, appelons cela âme,
esprit ou conscience, au choix. Je crois à l'éternité
de cela. Réincarnation ou accès à
un autre niveau tout à fait différent...
Qui mourra verra !"
Tout est là en peu de mots : le corps dominé
par l'esprit, l'angoisse vaincue par la confiance, la
plénitude du destin accompli "
? (***)
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"Qui mourra verra !"
N'y a-t-il pas là, pour toute la 5e République,
invitation du fin politique à le suivre ? N'y a-t-il pas là
écho de la déclaration de la foi de la nation en un
Être suprême qui n'est pas le Dieu de l'Eglise de Pierre,
et en l'immortalité de l'âme, indifféremment appelée "âme, esprit ou conscience" ?
A la Fête de l'Être
Suprême, le 8.6.1794, cumulant à la fois, les pouvoirs
religieux et politiques, Robespierre officie comme un pontife, en
mettant le feu au mannequin de l'athéisme, qui, une fois consumé,
laissera apparaître la statue de la sagesse, cette sagesse que
le défunt président invite cette République à
chercher dans la mort. Catherine Théot, qui saluait Robespierre
comme le messie, fut arrêtée; et pour ridiculiser ce
dernier, Cécile Renault, accusée d'avoir voulu le poignarder,
fut exécutée dans la chemise rouge réservée
aux parricides, avec 52 "complices", sans que Robespierre
interdise la mascarade (Quid 1996).
Le roi par la Grâce de Dieu était le Père de son
peuple, en tant que représentant temporel du Père éternel
; et Robespierre avait compris qu'il ne pouvait pas y avoir de fondement
républicain sans la présence d'un père qu'il
voulut incarner. Les temps ayant évolué et Mitterrand
ayant compris la leçon de l'histoire, il réintroduisit
l'idée de façon beaucoup plus habile, en la feutrant
et la crêpant de noir, mais sa délectation à chausser "les royales poulaines" de Charles de Gaulle, soulignée
par Charles Nourry (*),
et sa relation si publique de chef d'état à Dieu, firent
qu'on le surnomma "Dieu".
Remarquons, pour finir,
que la volonté
commune à Robespierre et Mitterrand, de se débarrasser
du "Dieu de justice et d'amour" du christianisme,
pour le remplacer par une espèce de sagesse suprêmement
consciente, se voit contredite, chez le second, par sa mort sous le
signe de son Saint patron François d'Assise et de Sainte Thérèse
de Lisieux, et éventuellement chez le premier par son possible
sauvetage de Louis XVII.
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En épousant la Vème
République, fille de Charles de Gaulle, et en la libérant
de l'emprise de son père, le plus illustre descendant,
au XXème siècle, de l'aristocratie d'Ancien Régime,
pour finalement lui indiquer la mort comme lieu de vérité
et de lumière, François Mitterrand n'est donc pas
sans rappeler Tamino, qui, dans "La Flûte Enchantée" de Mozart, épouse
Pamina en la libérant de l'emprise de sa mère, la
Reine de la Nuit, pour lui faire découvrir dans les ténèbres,
la lumière de l'initiation maçonnique.
Toutefois, la Vème République est aussi un visage
de la France, mère-patrie de tous les Français,
dont François Mitterrand. L'Ancien Régime en fut
le premier époux légitime, et, en se déclarant
le champion de cette Dame aux yeux du monde, de Londres, le 18
Juin 1940, Charles de Gaulle, qui sut la défendre, mérita
lui aussi ce rang.
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Il convient de remarquer ici, que ce fut un descendant de
l'aristocratie d'Ancien Régime, qui prit la place
de la descendance royale officielle de ce régime.
Et, puisque ce site Scriptoral a pour but final de mettre
en question les signes auxquels il est confronté
(cf. index), il y a là
un nouvel élément intéressant : L'effacement
des prétendants au trône de France pendant
la Seconde Guerre Mondiale signifie-t-il que le temps de
la monarchie est définitivement révolu, ou,
au contraire, (comme le disent avec Nostradamus beaucoup
d'autres prophètes ou stigmatisés, et cela,
sans doute depuis l'Apocalypse de Jean) qu'il existe
une descendance légitime cachée de Louis XVI,
via Louis XVII, dont Nostradamus a annoncé la résurrection
en "mil neuf cens
nonante neuf sept mois" (cf. Interprétation) ?
Cette seconde hypothèse est d'autant plus plausible,
que la Vème République, lorsque représentée
cruciformément par les noms de ses présidents,
donne des signes numériques troublants (cf. Nombres),
avec des nombres correspondant étonnamment aux points
forts des actions de ces cinq hommes d'état, en relation
avec leur position sur ces croix. Or, cette représentation
est, pour la première fois, celle du mariage de l'ouverture
populaire horizontale double (FRANCOIS et MITTERRAND), et
de l'élévation royale (CHARLES DE GAULLE),
au coeur du travail humain doublement oblique de la croix
de Saint André (GEORGES POMPIDOU et VALERY GISCARD
D'ESTAING), avec lien JACQUES CHIRAC d'union générale.
L'interprétation de ce signe paraît donc être
que la Vème République est un passage vers
un nouveau régime monarchique, puisque cette République
elle-même est marquée par le double règne
du vertical (Charles de Gaulle) et de l'horizontal double
(François et Mitterrand). Ce nouveau régime
monarchique sera une synthèse de l'Ancien Régime
et de l'évolution républicaine, où
les formes d'esprit progressistes et conservatrices collaboreront
par la complémentarité découverte de
leur opposition. Au lieu de se fermer pyramidalement en
s'élevant, elles s'élèvereront en s'ouvrant
dans la forme de pyramide inversée, quasi simultanément
affirmée politiquement par François Mitterrand
(pyramides du Louvre), religieusement par Mario Botta (cathédrale
d'Evry), et, artistiquement et littérairement en
Scriptoral (pyramide).
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Exécuteur donc
de l'esprit de Charles de Gaulle, père de la Vème République,
et époux, avec cette République, de la France, sa mère-patrie,
François Mitterrand n'est pas sans rappeler un mythe particulièrement
cher à la psychanalyse, celui d'Oedipe, dans lequel nous distinguerons
deux parties : |
- La première correspond quasi parfaitement : Abandonné
dans la montagne par Laïos et Jocaste, ses parents
royaux, à qui l'oracle avait prédit qu'il
tuerait le premier et épouserait la seconde, Oedipe
fut recueilli. Il tua un voyageur sans le reconnaître
à la suite d'une querelle, c'était Laïos,
son père. Arrivé à Thèbes, il
est le premier à répondre aux questions du
Sphinx, en débarrasse le pays, et épouse Jocaste,
sans savoir qu'elle est sa mère.
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En effet, par le fait
même que l'héritier spirituel des révolutionnaires
de 1789 a abandonné l'idée d'une France liée
éternellement à ses rois devant le Dieu d'Amour
du christianisme, il est abandonné par l'idée
de cette paternité royaliste qu'il ne reconnaît
plus, comme Oedipe fut abandonné par Laïos et
Jocaste. François Mitterrand, en tuant l'esprit de
Charles de Gaulle, tue donc l'esprit d'un père qu'il
ne se reconnaît pas, tout comme Oedipe le voyageur,
avec cette différence d'importance que la mort du voyageur
est physique et non spirituelle. Par suite, comme Oedipe avec
le Sphinx et Jocaste, il épouse la France et lui fait
une génération d'enfants, après avoir
donné à son prédécesseur Valéry
Giscard d'Estaing, lors de leur face à face, des réponses
ayant majoritairement convenu au peuple français.
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- La seconde partie
du mythe d'Oedipe aurait pu correspondre à Robespierre,
si le régicide avait réussi dans sa tentative
de fondation d'une spiritualité républicaine
le faisant père du peuple : l'oracle de Delphes ayant
annoncé que la peste qui ravageait le pays ne disparaîtrait
qu'avec les assassins de Laïos, Oedipe consulte le
devin Tirésias, ancien serviteur de Laïos, et
Jocaste. Peu à peu, la vérité se fait
jour. La découvrant avec horreur, Oedipe se creva
les yeux et se condamna à l'exil et Jocaste se pendit.
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Cette deuxième partie ne correspond
pas à François Mitterrand. en effet, la mort
spirituelle est une libération d'une autorité
plus ou moins dépassée, ou plutôt, qui
doit passer pour se trouver en ressuscitant. C'est, comme
le montre la psychanalyse, une tendance normale et bénéfique,
quand elle est bien gérée, de la relation père-fils.
Par ailleurs, le christianisme étant passé par
là et toute une lignée prophétique annonçant
la résurrection du "grand Roy d'Angolmois",
la France devrait, à terme découvrir la valeur
évolutive de son alliance mitterrandienne, une alliance,
où, pour
notre pays, le recours
du président socialiste à François d'Assise
et Thérèse de Lisieux laisse place, contrairement
à ce qu'il affirma, au Dieu d'Amour de son précédent...
amour !
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