Avec
tous mes remerciements à Chris Caron pour son oeuvre,
et à Shantidas, son éditeur internet, pour son autorisation
d'en utiliser les documents.
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VERSAILLES
"VERS AILLEURS"
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Versailles,
côté jardin : une vue de la statue de Latone, le
06.06.2004
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Fin Avril - début Mai
1998, Y reçut en prêt,
par une amie de sa femme, un livre de Vincent Beurtheret, intitulé
"Versailles, des Jardins vers ailleurs" (AMDG Editions),
présenté par son auteur comme le "Testament secret
de Louis XIV". L'auteur y montre, dans la construction de Versailles,
la présence d'une symbolique étonnante, par laquelle
Louis XIV exprime ce que la vie lui enseigne.
Y
commença par retrouver
là aussi, comme par asar,
l'importance de la relation 16-17-18, à laquelle il fut confronté
dès sa naissance (cf. 384_suite.htm#cou).
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Ainsi,
les deux parterres nord et sud, passant devant le château
en venant du bassin de Neptune pour aller à la pièce
d'eau des Suisses, sont bordés chacun de chaque côté
par 16 ifs, arbres funéraires
aux fruits mortels, quand, nous dit l'auteur, 16
est symbole de puissance matérielle (les
ifs alliant cette puissance matérielle à l'idée
de mort). Cela confirme les paroles de l'Ange
Gardien enregistrées par Norbert Monroe (cf. paroles+d'ange.htm),
où 16 est le dernier niveau du monde matériel, celui
où ce monde finit. Le parcours nord-sud mène à la statue de Marcus Curtius périssant
dans les flammes de l'enfer, et 666 toises, nombre de la Bête de l'Apocalypse séparent
les rives du bassin de Neptune où tous les possibles sont
permis, de cette statue, ce qui indique, que le parcours nord-sud
est à éviter où à modifier.
17,
"l'Intermédiaire", est le nombre de "l'Evolution
spirituelle", ce qui confirme toujours les paroles de l'Ange
Gardien, et correspond à l'idée de coupure du 17,
relevée par Lucien Gérardin chez les pythagoriciens
(cf. 384_suite.htm#cou). Il se retrouve
dans :
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les
17 sections aux 16
balustres de la balustrade-frontière de l'Orangerie
(la spiritualité se nourrissant de "matérialité")
;
les
17 jets d'eau du bassin du Dragon
;
les
rangées de 17 fenêtres
des façades latérales, en donnant 153
(17ème triangulaire, ou somme
théosophique de 17 - 1 + 2
+ 3 + 4 + ....... jusqu'à 17
= 153 -), pour les "ailes déployées"
du château ;
les
17 miroirs de la Galerie des Glaces,
au sombre du 9ème desquels,
se trouve le Lit du Roi, point de convergence des avenues de la
ville, du monde matériel ;
les
17 fenêtres faisant face à
ces 17 miroirs, pour donner sur le
côté clair des jardins, le "côté
de la Vraie Vie" ;
les
17 chutes d'eau parallèles
du Salon de la Rocaille,
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ce que Vincent Beurtheret commente
de la façon suivante :
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"A la puissance
matérielle que manifeste le Nombre 16 (les Ifs des
Parterres Nord et Sud), le Nombre 17, souvent appelé
"l'Intermédiaire", qui gouverne toutes les
Façades
du Château, oppose la Marche, l'Effort, l'Ascension
vers la Spiritualité. Il est le parcours à accomplir,
le Passage obligé pour parvenir à la Spiritualité
Triomphante dans l'Amour, pour atteindre au Mystère
Absolu, au Nombre 18, repris par l'Eglise pour laquelle il
symbolise le Christ et, plus précisément le
Christ en Croix."
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On retrouve
donc bien, dans cette citation, l'idée de passage initiatique
pour l'enchaînement 16-17-18. (Là
où les paroles de l'Ange Gardien invitent à être
plus réservé, c'est sur la conception du Nombre 18, comme
celui du "Mystère absolu", puisque celles-ci parlent
d'un total de 49 niveaux, où 18 n'est que le premier de ce que
nous appelons la spiritualité.
On est donc loin d'être arrivés, lorsqu'on accède
à ce niveau !)
Il est toutefois très intéressant de découvrir,
ici, que cet enchaînement 16-17-18
ressenti comme fondamentalement initiatique dans sa vie par Y,
fut inscrit, au coeur de Versailles par Louis XIV lui-même, et
que le caractère mortel du nombre 16 annonçait la coupure XVI-XVII de 1793.
En fait, les jardins apprennent à se défier de la direction
nord-sud, et ils privilègient la direction est-ouest, allant
de la ville (au côté sombre des 17 miroirs de la Galerie des Glaces) à la Croix et l'Etoile de Résurrection
par le Grand Canal, situés de leur côté clair, conformément
à ce qui est annoncé au roi ressuscité par les
prophéties. Deux d'entre elles sont particulièrement éloquentes
au regard des chemins nord du Laborieux et sud du Girovague, et de l'Allée
Royale centrale au Tapis Vert, menant à l'Occident de Lumière
par cette Croix et cette Etoile. Ce sont celles de Marie-Julie Jahenny
et de l'Abbaye de Prémol (de 1783) : |
"Il traversera l'Est
et semblera sortir du fond du Nord. Je le conduirai jusqu'au
midi et de là je le ramènerai".
"Je vis venir de l'Orient un jeune homme remarquable
monté sur un lion."
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La direction indiquée est bien la même que celle de Louis
XIV : l'occident, puisqu'en provenance d'orient, après passage
par le nord et le sud du Laborieux et du Girovague ! Par ailleurs,
ce roi viendra d'une île, dont le rôle symbolique est
aussi très présent à Versailles.
N'est-il pas étonnant de voir que lorsque la descendance de
Louis XIV, qui règne par la Grâce divine, passera par
ce chiffre XVI de la puissance matérielle, elle tombera au
pouvoir des révolutionnaires, qui viendront précisément
de l'est, en direction de l'occident, du sombre vers le clair, comme
si, dans le plan de Dieu, cette Révolution avait un rôle
salvateur qu'elle ignore elle-même : faire accèder cette
dynastie à la lumière par les ténèbres
du Temple, en la sauvant d'elle-même, de ce Versailles qui n'était
plus qu'une propriété, un avoir, dont elle avait perdu
le sens profond, le moyen de vivre l'ETRE ? ce que voulait précisément
éviter Louis XIV, ainsi qu'il le laisse entendre dans ses "Mémoires
pour l'Instruction du Dauphin" :
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"Il est utile, mon
fils, de se remettre devant les yeux les vérités
dont nous sommes persuadés, mais dont nos occupations,
nos plaisirs, notre grandeur même effacent incessamment
l'image dans nos esprits."
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C'est pourquoi Y pensa que la symbolique de ce "Testament" tendait à
légitimer, par-delà l'incompréhension républicaine
de cette symbolique et de la numérologie, l'idée d'un
héritier résurgent capable de l'accomplir en la menant
à son terme.
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Les plans VII et VI de la fin du
livre de Vincent Beurtheret, montrent que, devant la chambre du roi, |
côté cour, arrive
le V de deux avenues de la ville de Versailles, avec en leur centre
l'avenue de Paris par où viendront les révolutionnaires
en 1789, qui se poursuit, côté jardin, par l'allée
centrale, le Grand Canal, et l'étoile aux 10 branches ;
côté jardin, part
un V dont l'une des branches indique l'ouest, et l'autre le Grand
Trianon, avec en son centre, toujours l'allée centrale, le
Grand Canal et l'Etoile aux 10 branches.
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Or, curieusement, Henri
vient de Heim Rijk, signifiant le Logis
du Roi, et les deux V qui s'intègrent
dans le Château, en s'opposant au niveau de la chambre et du
lit du roi, de son "Heim Rijk",
avec le côté Ville de Versailles
au sombre des miroirs de la Galerie des Glaces, en face du côté
jardin, celui de la Vraie Vie,
ne sont pas sans évoquer les deux Henri prophétiques de la grande monarchie française, Henri
II qui perdit Vue et Vie
en un tournoi, et Henri V,
qui doit ressusciter la grande monarchie
qu'il symbolise.
Ajoutons que ces deux V opposés se retrouvent comme par asar,
dans les quartes (cf. 384_suite.htm#les24)
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où la quarte V, née du "Même" conservateur,
est composée des intervalles 13-14-15
et la quarte VI, née de "l'Autre"
progressiste, des intervalles 16-17-18,
les intervalles 14 et 16
n'en faisant qu'un : 1944/1728,
avec un 1944 à la résonnance
curieusement aristocratiquement libératrice,
par rapport à la liaison 14-16,
à la résonnance curieusement funeste
lorsqu'on lui associe la liaison Louis XIV - Louis XVI /
apogée- chute monarchiques à Versailles.
Nous avons donc toujours ici, avec 1944,
l'idée de résurrection par-delà la mort.
Continuons sur la voie des ajouts : Le Grand Canal
au milieu du V résurrectionnel
mesure 5040 pieds, qui sont de factorielle
7 (7 x 6 x 5 x 4 x 3 x 2 x 1), 5040
par ailleurs est de réduction théosophique 9, ce nombre relie donc 7
à 9,
seconde barre de la croix de Saint André dans la double croix
scriptorale, 1-6/7-8-9, liant 16
à 789 (cf. double_croix.htm#43),
et réduction théosophique de 16
à 18, ce qui
redonne l'enchaînement 16-17-18
de la quarte VI, entre autres, cf. 384_suite.htm#cou.
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Avec le prophète Daniel, ainsi qu'avec Jean en son "Apocalypse",
Vincent Beurtheret voit, dans la Grande Etoile à laquelle aboutit
le Grand Canal, l'Homme ressuscité, symbole de la Vie éternelle
du Juste, et donc le parfait accomplissement de la vie terrestre.
Reliant alors cela au grand Monarque, ressuscitant le "grand
Roy d'Angolmois", au Roi des rois de l'"Apocalypse",
auquel Jésus dit qu'il donnera l'Etoile radieuse du Matin,
en l'installant sur le trône de son Père (cf. etreinte_suite.htm#y=c),
et à la venue d'orient de ce même grand Monarque (cf. #ilt), Y en déduisit que le chemin d'occident mènera le sang
de Louis XIV jusqu'au trône de Dieu, et cela, en retournant,
par-delà l'occident à l'orient, puisque l'Etoile que
donnera le Christ, sera celle radieuse du Matin. Louis
XIV, Roi-Soleil Couchant aura
ainsi tracé par avance, avec Versailles, le chemin menant à
Henri V, "soleil entre
les astres" selon les prédictions, et donc Roi-Soleil
Levant.
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"Versailles
des Jardins vers Ailleurs" est donc un titre parfaitement justifié
pour Y,
qui voit dans cet "Ailleurs" la Jérusalem Céleste,
toujours objet du Grand Oeuvre des néo-templiers actuels et de
la franc-maçonnerie spéculative. Scriptoral (cf. pyramide.htm#scriptoral)
lui étant donné comme la représentation de cette
Cité, le
"trône sans base" annoncé
par les prophéties pour le futur Henri V,
qu'il place au point de départ du V
de cette pyramide inversée, correspond alors curieusement
au Lit du Roi en sa chambre,
son logis (son "Heim Rijk" - Henri).
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