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5th WORLD SAXOPHONE CONGRESS
ROYAL COLLEGE OF MUSIC
CONCERT HALL
(1976)


SOMMAIRE MUSIQUE

Hommage à Jacques Ibert
A Jean-Marie Londeix
(Ed. Billaudot, 1972)


Alain BOUHEY
saxophone alto
Alain MARGONI
piano

de
GUY LACOUR (1932-2013)

Saxophoniste et compositeur  français, né à Soissons (Aisne), le 8 VI 1932, mort à Paris le 15 V 2013. Travailla le saxophone avec Marcel Josse puis avec Marcel Mule, dont il fit partie du quatuor (1961-1967).
« Autodidacte, Guy Lacour utilise indifféremment un langage tonal, atonal, sériel ou modal, adapté à chacune de ses œuvres essentiellement destinées à son instrument dont il met en valeur les possibilités lyriques et techniques. » (*)
(*) In « Répertoire Universel de Musique pour Saxophone 1844-2003 », Jean-Marie Londeix (Ed. Roncorp).
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SOMMAIRE MUSIQUE

Prélude, Cadence et Final
A Marcel Mule
(Ed. Leduc, 1956)
Alfred DESENCLOS


Egalement sur YouTube

Alain BOUHEY
saxophone alto
Alain MARGONI
piano


ALFRED DESENCLOS (1912-1971)

Compositeur français, né à Portel (Pas-de-Calais), le 7 II 1912, mort à Paris, le  3  III 1971. Grand prix de Rome (1942). Travailla avec F. Bousquet.
« Ses œuvres se situent dans la plus élégante tradition française. » (Larousse)
« Les inflexions de son discours ont beaucoup de souplesse et de variété expressive ; sans s’écarter du strict domaine musical, il a le pouvoir de suggérer des états émotifs logiquement coordonnés ? Sans nul souci d’attitude, sans prétention et sans ambition, il accomplit son œuvre en suivant des disciplines, qui, sans s’insurger contre la science musicale qu’il a acquise et qui lui a valu le Prix de Rome et d’autres distinctions officielles, ne sont ni timorées, ni orientées vers une servile exploitation de procédés rentables. » (R. Bernard)
« Prélude, Cadence et Final  a confirmé mon opinion sur ce musicien sincère et vrai. Il met ici magnifiquement en valeur les ressources du saxophone. La partie de piano dialogue et soutient le saxophone sans jamais toutefois prendre le pas sur lui. » (F. Vellard) (*)
(*) In « Répertoire Universel de Musique pour Saxophone 1844-2003 », Jean-Marie Londeix (Ed. Roncorp).

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SOMMAIRE MUSIQUE

DEUX CONVERGENCES
composées pour Alain Bouhey
"en témoignage de notre communauté d'esprit" (Paul ARMA, 1976)


Aussi visible sur YouTube

Alain BOUHEY
saxophone alto
et bande magnétique
avec balafong, piano, sons percutés)

de
PAUL ARMA (1905-1987)

Compositeur, pianiste et ethnomusicologue français, d’origine hongroise, né à Budapest, le 22 X 1905, mort à Paris, le 28 XI 1987.
Travailla avec B. Bartok. Etabli en France depuis 1933.
« Mes longues recherches m’ont conduit au « mobile » musical non aléatoire, où la juxtaposition des plans et des espaces sonores est déterminée par le compositeur seul : alors la liberté naît, justement, comme toujours de la grande rigueur.
J’ai écrit 62 « transparences »…
Je n’ai pas le moins du monde la prétention d’avoir en cela fondé un « genre ».
J’ai eu l’ambition, simplement, d’avoir créé des objets transparents, ce qui est une approche, tout de même, de la pureté. » (P. ARMA)
« As a composer, he is known chiefly for his experimental work, though he has also published didactic pieces and folksong arrangements. » (V. Lampert)   
“A composer of empiric music exploring the ultimate in complexity, he has developed a compromise method evocative folksongs in an advanced rhythmic style.” (BAKER’S)(*)
(*) In « Répertoire Universel de Musique pour Saxophone 1844-2003 », Jean-Marie Londeix (Ed. Roncorp).

Paul ARMA
« Deux convergences »
pour bande magnétique (balafong, piano, sons percutés)
et saxophone alto
« dédiées à Alain BOUHEY en témoignage de notre communauté d’esprit » (Paul Arma)
(Cf. Vers une synthese des traditions orale et écrite (1976) et Le problème de la coopération musicale au Sénégal (1976).

On reçoit une œuvre nouvelle suivant les seules modalités de perception que les œuvres antérieures connues ont façonnées (ainsi, autant qu’à leur substance propre, le caractère des musiques atonales tient-il encore au refus de la musique tonale). Grâce à la plasticité sémantique des formes, des œuvres anciennes restent inépuisables mais sont ressenties, quelque soit notre culture historique, d’une manière inévitablement anachronique, à travers l’évolution qui nous en sépare. De même les emprunts européens à des musiques exotiques (rythmes africains, modes asiatiques…) perdent leur fonction originelle (tels les chants grégoriens issus de danses lascives d’Asie Mineure).

Paul Arma propose ses « Deux convergences » comme le premier essai d’une véritable « coopération » musicale, en ce qu’elles ne visent pas à nourrir une ethnie avec une autre, mais à faire confluer les traditions respectives de l’Europe et du Sénégal. Elles sont réalisées pour saxophone alto et bande magnétique.

La bande de la première pièce magnifie l’ampleur des sons graves du piano dans une annonce inexorable et confère à une partie de saxophone alto, en l’abaissant d’une octave, une couleur et une souplesse auxquelles un saxophone baryton n’aurait pu atteindre. Dans le duo du saxophone enregistré et du saxophone vivant plus fébrile, les instruments équivalent à des voix africaines. Celles-ci cependant se superposent, sans balises ni subordination des mouvements de l’un aux tenues de l’autre, en un contrepoint d’une densité insolite.

La deuxième pièce a enregistré une percussion variée, obsédante et un balafong non tempéré, au diatonisme marqué de l’influence de l’Islam, encore que les formules animées, fluctuantes et inlassables de son jeu laissent dominer un sentiment pentatonique quasi universel, où vient s’adoucir le tour d’adresse du saxophone qui s’y engrène.

Finalement, en ne cessant de revenir sur le dessin immobile du lit déjà creusé, ces flux sonores rappellent Héraclite : la loi du devenir est la conciliation des différences, loi stable, si bien que « changer, c’est être encore le même ».

Maurice CHATTELUN

« Il y a, en musique, trois traditions :
- la tradition orale qui vient avant l’écriture,
- la tradition écrite de compostion-interprétation,
- la tradition improvisée, qui suit la précédente.

Saxophoniste interprète (de tradition écrite, donc,) employé au Sénégal par le Ministère de la Coopération français, je cherchai à faire coopérer musicalement ma tradition écrite avec la tradition orale de mes collègues griots, et cela, en trois étapes :

1. jouer avec des instruments européens des musiques africaines transcrites dans notre système tempéré (« Piroguiers sangos », « Cérémonie funèbre banzirie »… pièces recueillies par l’ethnomusicologue Herbert PEPPER et adaptées par mes soins),
2. jouer avec des instruments européens des musiques africaines transcrites en reproduisant, par l’emploi de quarts de tons, le système non tempéré des instruments originaux (« Solo peulh », « Alghaïta et kakaki avec orchestre », « riti, chant, violon, saxophone alto »…)
3. composer des œuvres avec un instrument africain enregistré conducteur (« Les deux Convergences » de Paul ARMA, où un balafoniste peut très bien jouer à l’oreille sur le balafong enregistré, en face du saxophone alto jouant sa partition écrite en suivant ce même balafong enregistré).

Il s’agit là des débuts (1971-1978) de la recherche « scriptorale », à l’Institut National des Arts de Dakar : la recherche d’une relation évolutive entre l’oral et l’écrit dans le… « scriptoral », mot qui s’imposa à moi en 1976. Les temps forts du « Scriptoral », au Sénégal, furent la collaboration avec le Directeur du Conservatoire, Gérard Chenet, écrivain-poète-dramaturge-architecte sénégalais, d’origine haïtienne, qui me confia la division de recherche, puis la création, au Concert Hall du Royal College of Music de Londres, le 30 juillet 1976, des « Deux Convergences » de Paul ARMA. Elle se poursuivit en France, à partir de 1984, avec la relation entre traditions orale, écrite et improvisée. »

(Alain BOUHEY)

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