Pour cette
troisième apparition de l'ovoïde |
Yochk'o
reprend le dessin de |
refusant
la séduisante mais incompréhensible
perfection |
de la
sirène - conteuse de miracles, |
y libérait
en un sanglant carnage son instinct, |
au travers
d'une blanche ascension - passage de la Mer Rouge
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où elle
déchiquetait le corps de la belle après lui en avoir la tête
arraché. | |
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De prime
abord, identiques paraissent des deux improvisations les
sujets, |
plus
affirmé dans celle-ci le contraste du noir et du
blanc, |
plus
présente parce qu'agrandie la face de
l'animal, |
plus
épuré, affiné, fini, le dessin en
général... |
Notons au
passage des modifications pour la victime
immolée |
-
paraissant ici sans son chef achevée
-, |
avec en
fait de queue de sirène, |
des jambes
harmonieuses aux lignes effilées |
la faisant
femme belle violée, |
corps et
vêtements en lambeaux |
jusqu'à
l'endroit lézardé de sa plus intime
pudeur, |
alors que
pour peu de temps subsiste encore de sa splendeur l'autre nouveauté
: |
divin
instrument au son véhicule des âmes vers le
ciel, |
d'Apollon
sien dieu beau. |
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Dans tout
cela,
l'étonnant, c'est la très vive clarté
en cette carnassière
orgie maintenant concentrée,
violemment opposant la lumière aux
ténèbres - trou noir,
destruction de la superbe forme qu'en toute
sérénité
brise la... brute ?
sérénité d'ailleurs confirmée
par
les teintes du fond qui l'ancienne Mer Rouge balayèrent ;
- autour du
blanc : pur azur et jaune solaire,
symboles
de sagesse et
d'amour,
eux-aussi divins,
et de candeur, force intelligente,
chaleur... -
Restent les taches de sang :
Sève nourricière, par-delà
le trou noir, des images futures,
elles expriment en ce sacrifice vie
et beauté se transfusant. |
Clair est donc l'enseignement du monstre improvisateur
: |
Plus une
forme est parfaite, plus elle
mérite, |
en place
de béate contemplation ad vitam
aeternam, |
qu'on en
boive le lait en en cassant la coque comme d'une noix de
coco,
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pour ainsi se
lever, soleil sur l'océan.
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La destruction
improvisatrice n'est pas
carnage pour le carnage,
mais retour
à la source d'inspiration
pour une transformation de la
création.
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