SOMMAIRE MUSIQUE CHROMOPHONIE SCRIPTORALE
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En cliquant sur les 3 tableaux de "Chromophonie scriptorale",
vous entrez dans 72 pages comprenant :
- la Préface de Léopold Sédar Senghor,
- 10 x 1 page de présentation de cycle + 6 tableaux avec leur interprétation poétique particulière,
- une interpretation générale de "Chromophonie scriptorale".
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VIII, 5.- ISLAM :
FOI EN NOUVEL ORAL






"Ils disent :
"Nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l'apôtre de Dieu." Non, ils ne l'ont point tué, ils ne l'ont point crucifié, un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n'en avaient pas de connaissance précise. Ce n'était qu'une supposition. Ils ne l'ont point tué réellement. Dieu l'a élevé à Lui et Dieu est puissant et sage." (*)










Le substitut crucifié du Messie, c'est ici, lui rabaissant la face,
un petit chasseur supersonique dans le gris-bleu de notre ciel,
avec, le surmontant ainsi que l'horizontale poutre de la Croix,
une nuit noire,
d'où, énorme, émerge un autre appareil,
l'oeil de la conscience
à la pointe de l'obus - son avant.
Car, archétype à l'image du Créateur,
il détient la logique des logiques, et trente-cinq
son chiffre, exprime de ses possibles l'infini.
Le modèle réduit subalterne, bien qu'en première place,
ne fait que représenter l'un d'eux,
sans être pour autant Fils de l'Original
qui serait dans le Père comme le Père est en lui :
"Le Messie, Jésus fils de Marie est l'apôtre de Dieu et son Verbe, qu'il jeta dans Marie : Il est un esprit venant de Dieu. (...) Dieu est unique, loin de sa gloire qu'il ait eu un fils." (**)
Points noirs dans le blanc du Yang,
ces formidables engins, des plus élaborés de notre script, ont de l'éclair
- comme du flash d'improvisation, et, à petite échelle, du Verbe divin
qu'en son jaillissement spontané saisit le Coran -,
la fulgurance
au coeur de l'oral les portant.
Quant à la partie horizontale de la Croix,
de ce Verbe incarné fixatrice par excellence, selon les chrétiens,
elle symbolise l'écriture, séparant le bas humain du haut divin :
En réaction contre judaïsme et christianisme,
ne dirait-on pas que l'islam avertit à travers les ténèbres supérieures ses croyants
de ne pas chercher à se servir du script pour pénétrer le mystère de Dieu,
de ne pas vouloir réaliser le Croix en dépassant l'étape du T,
l'écriture ne devant être que respectueuse fixation
de la parole divine transmise par la bouche des prophètes :
"O vous qui avez reçu les Ecritures, ne dépassez pas les limites dans votre religion, ne dites de Dieu que ce qui est vrai. (...)" ? (***)

Par contre, continu, dans l'équilibre du blanc et du noir,
le chemin vers la terre rappelle une essentielle vérité :
De la matière ou de l'esprit, la raffinerie la plus sophistiquée
est totalement impuissante à alimenter en combustible
les moteurs de ces fabuleuses machines
comme celui spirituel de l'humanité,
si l'on cesse tout aussi bien
d'extraire du sol
couleur d'encre et de nuit, le pétrole, que de l'homme, l'oral.







Double temps de la destruction-transformation
(et de Shiva ?)
tête basse, l'islam s'humilie,
déniant tout pouvoir transcendantal
au "script" qu'il stérilise,
et pleinement comme l'improvisateur, revivant la terre,
sa céleste ressource.




(*) Coran, IV, 156 ; (**) id., IV, 169 ; (***) id., IV, 169.
Editions Flammarion, traduction Kasimirski.

 
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