S'ouvrant à deux
battants
dans la nuit qu'elles éclairent
les portes de la demeure
dévoilent en son intérieur
le bain au jaune verdâtre devenir d'une
impure lumière.
Deux étages :
Le
bas est une étable,
au fond espèce de mangeoire
formée en un carré
de quatre planches,
le tout symbolisant à la fois,
terre-mère,
origines animales et instinct de l'humain,
d'autant plus qu'en
l'encadrement de la porte,
énormes et transparentes,
se
dessine
(annonce de sphère cristalline)
d'une femme, source de nos
jours,
en même temps que les rondeurs fondamentales,
une
épaule-guitare.
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Au premier, où de
mécaniques emboîtements
moutonneraient presque tels nuages du
rêve (cette métamorphose du réel),
suspendu dans le vide,
un
vertigineux escalier pour en soi monter et descendre,
aboutit à
une pince que nous avons déjà vue figurer la technique,
ou, plus
exactement, à son articulation, cercle commun de ses montants
hippocampes,
aux allures d'androgyne à deux têtes et au dialogue
contradictoire,
que traduit l'antagonisme de ses forces
contraires.
Seul moyen d'évolution pour
Yochk'o,
il est ce qui permet délivrance et enfantement :
le
passage de la conception,
de l'âme,
cette boule
centrale
qui également les unit et oppose.
Ne sommes-nous pas ici au coeur de l'improvisation
?
Car, si l'intérieur de la demeure exprime, matérialisé, celui
de sa maîtresse,
il se reflète aussi en l'eau de sa
sensibilité,
prenant, par association d'images et
d'idées,
symbolique signification, source de futures modifications,
faisant
rejaillir de la matière en lumière mise l'esprit,
pour, guitare,
d'une autre manière la jouer.
Ainsi
fonctionne l'interprète
qui, sur le déjà fait pour à nouveau
faire s'appuie,
jusqu'à réaliser
son être
à travers le
limpide univers
de son oeuvre.
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