SOMMAIRE MUSIQUE CHROMOPHONIE SCRIPTORALE
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En cliquant sur les 3 tableaux de "Chromophonie scriptorale",
vous entrez dans 72 pages comprenant :
- la Préface de Léopold Sédar Senghor,
- 10 x 1 page de présentation de cycle + 6 tableaux avec leur interprétation poétique particulière,
- une interpretation générale de "Chromophonie scriptorale".
Pour avancer, cliquez sur le tableau ci-dessus.



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VII, 4.- SCRIPT RAFFINER
INTERPRETE













Avant le script de la partition,
dans la nuit duquel descend le musicien,
pour, boule de cristal,
à toutes les lumineuses nuances de la vie le rendre transparent,
il y a, moyen de cette transparence, celui de la technique instrumentale,
avec sa logique qui n'engendre la musique que pleinement ressentie.














Elle s'inscrit ici en un triangle,
une pyramide à sa base, et à son sommet, le chef de l'artiste.
Y aboutit à partir du sol, et tenant le tube central près de l'embouchure,
une pince symbole de cette "pince"
de la bouche et des doigts "tenailles de velours",
constant équilibre de précision et de souplesse en ces terminaisons ultimes
où le corps, par rapport à l'outil, se centre et organise,
ne laissant passer l'esprit qu'avec la totale décontraction
ramenant à un point,
les verticale, horizontale et diagonales sensations des trois dimensions,
qui rendent la sonorité colorée, juste, et, plus que ronde : sphérique... un monde !
si bien que l'on ne sait plus véritablement qui tient l'autre du joueur et du joué :
Ici, le peintre lui-même et l'un de ses trablas,
dont, afin d'emplir en son entier l'espace sonore,
s'échappent, par devant et par les côtés, quatre pavillons,
échos des romantiques créations d'Adolphe Sax,
témoignant d'un sens dionysiaque
de la prolifération, du foisonnement...
de la démesure !













Saxophoniste, pianiste, clarinettiste, chanteur, trablaïste...
ce n'est pas pour rien qu'en cette peinture, Yochk'o Seffer choisit
de se représenter relativement grossièrement de cette dernière manière,
jouant l'un des artisanaux instruments de sa fabrication,
aux émissions et à la justesse souvent difficiles et approximatives.
Improvisateur,
il a pour lui le bénéfice de la multiplicité des possibles
de cette expression touffue, emmêlée, jaillissant de la terre, que va élaguer l'interprète.
Tous deux sont sur la même voie, mais l'un cherche à en être l'alpha et l'autre l'oméga.
Car le second ne prend au contraire qu'une seule des possibilités,
pour la mener à son point extrême de développement,
grâce à la partition (ici absente),
moyen pour lui de se surpasser,
de se raffiner, en raffinant son jeu,
à travers la solution de difficultés que seule permet leur répétition.




Voilà pourquoi, en dehors de la pétillante et rouge ébullition sanguine,
les couleurs dont la musique pare le studio :
bleu-vert, jaune-vert, vert
sont mélangées et impures...
Avec un dessin net et précis, rouge, jaune, bleu,
les trois teintes primaires, origine de toutes les autres,
n'exprimeraient-elles pas l'idéal de l'interprète ?...









Produit brut, l'improvisation gonfle
la vie de l'improvisateur,
nourrit l'interprétation
qui organise et épure celle de l'interprète.





 
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