IV, 2.-
SCRIPTORAL =
VIE LIBEREE DE MORT
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C'est donc à
une
descendance ascensionnelle
que la femme donne le jour :
Plus
passe le temps les séparant et unissant
l'une et l'autre en même
temps,
plus remonte la mère dans la nuit de l'esprit,
sous l'aspect
monstrueux de quelque barbare centauresse,
femme-dogue-jument défiant
les lois du genre.
La chaleur de la vie y tient toute en la couleur de sa
cuisse,
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souche de la
multitude de |
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s générations - son fruit
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de bête en sa plus porfonde bêtise,
tête
qu'elle retourne,
pour faire face au tout proche sang lointain de ses
entrailles.
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Lui, nouveau-né que sur
son dos naguère elle a placé,
guerrier,
de la place s'est
emparé,
et maintenant la monte et la dompte
de l'impérieux éperon de
sa botte mexicaine,
faisant jaillir de la cuisse
ancestrale
l'éclair,
son mystère, qu'il a
découvert.
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Ne dirait-on pas qu'elle se cabre et
rebiffe,
la bête satanique ?...
Mais lui tient le rêve, poupée
fétiche et surtout
miroir :
Soleil de ses jours,
il le protège de
la mort,
de cette puissance de ténèbres
qu'est le maternel désir de
possession
en lui apprenant à se connaître soi-même,
dans toute la
plénitude d'une jeunesse qui le monde renouvelle ;
c'est pourquoi ont
pris les oreilles de la bête
avec la couleur du printemps, la forme du
miroir,
car, plus que les yeux dont l'un est caché par l'une,
ce
sont elles qui la guident avec la voix de son sang,
la poussant
vertement
en avant
de l'obscur vers l'azur.
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