qu'à l'époque où j'aboutis à cette pyramide inversée (les années 90), la cathédrale de la Résurrection Saint Corbinien d'Evry en suggérait une en son plafond, tandis que le Président Mitterrand en faisait représenter une autre sous le Louvre royal, s'ouvrant à côté de sa pyramide de surface, pour diffuser la lumière en ses souterrains.













Comparant alors l'apport de Scriptoral à ce qui se passait dans la société, je fis les constatations suivantes :
Ce que nécessite votre volonté d'ouverture maximale ("le souci du plus large rassemblement"), ce n'est pas la disparition de la droite et de la gauche, mais un parfait équilibre entre les formes d'esprit évolutionnaires d'élévation de composition-interprétation de droite et celles révolutionaires d'ouverture destructrice_transformatrice (souhaitablement respectueuses) de gauche.
Il faut effectivement, comme vous le dites, dépasser les clivages traditionnels, mais pas en les supprimant, en faisant passer le courant de l'un à l'autre, en apprenant aux camps en présence, à se connaître, à connaître et apprécier la forme d'esprit de l'autre, pour se respecter entre eux. Il faut trouver le système qui le permette.
Dans votre entretien, sur France 2, avec Monsieur Delahousse, vous avez reproché au gouvernement du Président Hollande, d'avoir passé ses deux premières années à détruire ce que vous aviez construit. Mais il était dans son rôle destructeur-transformateur. Ce qu'on peut lui reprocher, c'est d'avoir été irrespectueux, car il s'est attaqué aux originaux et non à des copies. Quand l'improvisateur improvise sur du Bach, Bach existe toujours. Là, le gouvernement Hollande vous a fait disparaître, pour s'apercevoir, ensuite qu'il y avait des choses à récupérer... Ce qui est en cause, c'est le système encore beaucoup trop monarchique de la 5ème République, qui ne lui permet pas de faire autrement : il est inadapté et source d'un monumental gâchis de temps et d'énergie. La révolution n'est pas achevée, elle s'est arrêtée en route !
Parlons maintenant d'ouverture. Les deux principaux présidents qui ont pratiqué une politique d'ouverture, ce sont le Général de Gaulle, après la guerre, et vous-même. Ce furent des échecs. Et cela ne me paraît pas étonnant, pour deux raisons :
tout d'abord, on entend souvent, que, pour faire une politique d'ouverture, il faut être au-dessus des partis. Scriptoral montre au contraire qu'il faut être en dessous, au point de départ de la pyramide inversée, à son "pied". Parlant de pied, j'ajouterai qu'il est, à ce sujet, dans notre civilisation judéo-chrétienne (que les musulmans vont nous obliger à mieux connaître, pour mieux nous connaître par rapport à eux et pouvoir, enfin ! se comprendre), un rite, que le premier pape, l'apôtre Simon-Pierre, n'a, lui, absolument pas compris, pas plus que notre société ne le comprend deux mille ans plus tard, c'est celui du lavement de pied : n'indique-t-il pas la véritable place du pouvoir : en bas, pour s'élever et s'ouvrir et non en haut pour se fermer et disparaître ? ("Si je ne te lave pas, dit Jésus à Simon-Pierre, tu n'as pas de part avec moi" - Jean, 13, 8 -). Je crois, Monsieur le Président, que c'est cette volonté d'être au-dessus des partis, qui est la première cause de l'échec de ces politiques d'ouverture ;
par ailleurs, à la différence du Général de Gaulle, qui parlait beaucoup d'élévation, cette valeur de droite, j'ai été très surpris, dans votre précédent quinquennat, de constater que vous-même n'en parliez jamais (sauf erreur de ma part), alors que c'était la valeur de votre camp, et que vous parliez très souvent d'ouverture, valeur de gauche. Scriptoral dit que l'une ne va pas sans l'autre. Il est vrai que l'époque avait, et a toujours, une forme d'esprit davantage tournée vers l'improvisation que vers la composition-interprétation, et qu'elle voit d'un mauvais oeil l'élévation, alors qu'elle se régale avec l'ouverture. Mais de même qu'il n'est pas souhaitable de chercher à diriger l'esprit de son époque, il ne l'est pas davantage de se contenter de le suivre. Par contre, il me semble judicieux de chercher à lui donner les moyens de se trouver, par rapport aux implications complémentaires de ces deux directions fondamentales, que sont l'élévation et l'ouverture.













Venons en, pour finir, Monsieur le Président, au régime politique que dessine Scriptoral, si utopique puisse-t-il paraître :
Il garderait l'opposition droite / gauche, évolutionnaire / révolutionnaire, compositeurs-interprètes / destructeurs_transformateurs respectueux.
Son pouvoir s'exercerait, non pas successivement, mais quasi simultanément, pour éviter ce qui se passe actuellement : mettre deux à cinq ans pour démolir ce qui a mis deux à cinq ans pour être construit.
Les maîtres-mots qui doivent animer cette opposition, sont respect mutuel, recherche de complémentarité, dépassement des oppositions dans l'équilibre d'élévation de droite et d'ouverture de gauche.
Les destructeurs-transformateurs respectueux de gauche ne doivent pas toucher aux originaux des compositions-interprétations de droite, mais à des copies, tout cela supposant l'intervention d'un troisième pouvoir : un pouvoir coordinateur, qui ne serait pas au-dessus des partis, mais en-dessous, au point de départ de la pyramide inversée, à son pied. Son rôle consisterait :
à donner une idée/formation, 0, de gauche à la droite, pour qu'elle s'en inspire et réalise une première composition-interprétation, I-II,
à soumettre une copie de la première composition-interprétation, I-II, de droite, à une première destruction_transformation, III_IV, de gauche,
à donner la première destruction_transformation, III_IV, de gauche, à la droite, pour qu'elle s'en inspire et réalise une seconde composition-interprétation, V-VI,
à soumettre une copie de la seconde composition-interprétation, V-VI, de droite, à une seconde destruction_transformation, VII_VIII, de gauche,
à donner la seconde destruction_transformation, VII_VIII, de gauche, à la droite, pour qu'elle s'en inspire et réalise une troisième composition-interprétation, IX-X,
à soumettre une copie de la troisième composition-interprétation, IX-X, de droite, à une troisième destruction_transformation, XI_XII, de gauche,
à donner la troisième destruction_transformation, XI_XII, de gauche, à la droite, pour qu'elle s'en inspire et réalise une quatrième composition-interprétation, XIII-XIV,
à soumettre une copie de la quatrième composition-interprétation, XIII-XIV, de droite, à une quatrième destruction, XV_, de gauche,
à projeter centralement la quatrième transformation, XVI, de sorte, qu'en réaction, s'ouvre XVII, la pyramide inversée de synthèse.
Ce régime serait donc composé d'un triple gouvernement parfaitement égal : un gouvernement évolutionnaire de droite de compositeurs-interprètes, un gouvernement panoramique de coordinateurs et un gouvernement révolutionnaire de gauche de destructeurs_transformateurs respectueux. Ce régime serait une
TRIARCHIE,
avec, non pas à la tête, mais au pied de ce triple gouvernement, l'union de trois triarques se situant au point de départ de la pyramide inversée du pouvoir créateur.
Cela donnerait de plus un sens à notre drapeau dont les trois couleurs, bleu-blanc-rouge représentent les couleurs bleu-rouge de Paris enfermant le blanc monarchique, on peut y voir aussi autour du même blanc monarchique, le bleu de la droite et le rouge de la gauche révolutionnaire.
Mais où est le roi ? Il est décapité.
A moins que cette tête décapitée du descendant "descendu" du plus absolu des monarques dominateurs de la pyramide à l'endroit, une fois tombée au point de départ de la pyramide inversée, ne soit le grain qui est mort pour donner naissance aux trois triarques serviteurs absolus (toujours la connaissance de notre civilisation judéo-chrétienne : "Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit." Jn 12, 24.)
Né du blanc monarchique, dont la place sur notre drapeau républicain peut poser question, ce nouveau blanc serait triarchique et parfaitement justifié.
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