SOMMAIRE MUSIQUE CHROMOPHONIE SCRIPTORALE
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En cliquant sur les 3 tableaux de "Chromophonie scriptorale",
vous entrez dans 72 pages comprenant :
- la Préface de Léopold Sédar Senghor,
- 10 x 1 page de présentation de cycle + 6 tableaux avec leur interprétation poétique particulière,
- une interpretation générale de "Chromophonie scriptorale".
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IX, 1.- LE MUSICIEN
NE FAIT PAS LA MUSIQUE








Maître superbe et fier de sa foi,
ce possessif et paternaliste personnage
à la bouche-crucifix
s'intitule "musicien"
pour avoir (petite entorse à ses principes),
en la grisaille qu'il bleuit
du mur son abri,
pratiqué une brèche,
s'ouvrant sur, vertes et dorées,
les printanières couleurs de Musique.
Ayant cette dernière, soleil, en sa géôle invitée,
sous l'aile protectrice de son bras
il croit, captive, à sa dévotion la retenir,
sans s'apercevoir
le Sire !
que,
lune chétive et décolorée,
n'en est plus que pâle et défait
le reflet,
celle qui, tapisserie
au triste décor intégrée
pratiquement les genoux lui baise,
même si, du souffle de l'inspiration en ses cheveux
le souvenir elle garde,
et si, insigne de feu son pouvoir, toujours elle porte la calebasse d'une cora.


C'est la terrible ambivalence des symboles
qu'ici l'on retrouve :

La croix,
outil, selon les chrétiens, de fixation du Verbe divin
et par suite symbole d'écriture et de technique,
instrument de résurrection

du corps pour les uns,
des oeuvres pour les autres,

ne doit pas être
moyen

(superstitieusement attendu en raison des services rendus)
de puissance sur autrui,
mais occasion pour soi-même
de trouver en toute sa force
la justesse
- c'est à dire l'être -
de l'expression,
dans la disparition de son paraître.

C'est ce que le cinéma récemment illustra
en opposant à MOZART SALIERI :
"Comment !
dit le second au milieu de ses cierges,
peux-tu faire passer devant Moi
qui, Ma vie ! te sacrifie,
ce vaurien pétarotant à la conduite si indignement incongrue ?!?..."












La musique n'est pas à protéger
mais à rechercher
et à honorer.





 
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