SOMMAIRE MUSIQUE 5eme REPUBLIQUE
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CHARLES DE GAULLE



 


Temps conservateur de composition-interprétation
avec
elevation verticale
partielle car limitee


Y.- Compositeur, Charles de Gaulle le fut, notamment, par ses participations à l'organisation de la libération de la France en Angleterre, et à l'élaboration de la Constitution de la 5ème République en France.
Interprète, il le fut par sa façon de vivre ces organisations. C'est à dire, par la part active qu'il prit à la libération de son pays, et par la Présidence, par laquelle il inaugura cette République .

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D.- Ce temps conservateur et libérateur d'élévation verticale de la composition-interprétation donne l'exemple même du rôle optimum de l'aristocratie, fondé sur le sens de l'honneur.
Y.- Oui. Par lui, Charles de Gaulle a, implicitement, montré au peuple républicain quelle erreur fatale la Révolution aurait pu commettre, si elle avait totalement "horizontalisé" l'aristocratie, sous le couperet de la guillotine, pendant la Terreur.
 
MAIS . . .
INSUFFISANTE
 
D.- Toutefois, si l'attitude d'un Charles de Gaulle est nécessaire à la France, elle n'est pas, à elle seule, suffisante pour la bonne évolution du pays par rapport au monde et par rapport à lui-même...
Y.- ... les inconvénients de la droiture étant, non seulement, d'être hautaine et cassante, mais surtout, de croire que sa façon de penser est la seule valable et universelle, ce que confirme Alexandre Adler (*) :

"... De Gaulle officier disciple de la pensée politique de Lyautey, cherche sans cesse à réduire les divisions, les calculs et les chamailleries d'un corps social qui, à ses yeux enlise la volonté et énerve les meilleurs projets..."

"La tyrannie intellectuelle gaullienne, faite
(aux) yeux (de François Mitterrand) du sentiment de l'urgence, de la volonté de rassembler à tout prix, de l'invention pure et de l'expression arrogante du projet intellectuel, lui semble comme un concentré d'illusions de grandeur."

L'explosion de Mai 68 n'est à l'intérieur, certainement pas étrangère à l'attitude intellectuelle gaulliste, puisqu'elle s'est faite, pour la plus grande partie, contre
les maîtres, leurs cours magistraux, et leur enseignement dogmatique. Un dogmatisme qui, avec le Président pouvait avoir des côtés humiliants, comme l'écrit Jean Lacouture (**) :

"L'Europe, pour de Gaulle, était belle. surtout parce qu'elle avait l'honneur d'être conduite, éclairée ou inspirée par la France. C'était une Europe tricolore. Voulue bravement, au prix d'un ralliement au Traité de Rome trop rapide, surprenant et empanaché pour être humiliant. De Gaulle ne se contredit pas : l'Europe s'ajustait à lui, et M. Spaak lui-même applaudissait. Quitte à murmurer avec Harold Macmillan, trois ans plus tard : "de Gaulle dit Europe mais, dans son esprit, cela signifie France...""
C'est Jean Lacouture qui ajoute que de Gaulle situait son idée de la France dans le superlatif, dans l'absolu. Pour lui, l'Europe était la France, qui, quant à elle était lui-même, ce qui exprime bien cette réalité de la composition-interprétation, qui, ne voyant qu'une seule possibilité de vérité : la sienne, croit pouvoir y faire entrer le monde, sans même remarquer tout ce qui lui est étranger, et qui lui échappe.
N E C E
D'O P P O
S S I T E
S I T I ON
Par rapport
à cette attitude
fondamentalement forte,
mais pourtant limitée,
de l'homme du Destin,
on comprend,
à la fois,
la difficulté et la nécessité
de l'opposition
de quelqu'un qui ne pouvait qu'avoir moins prouvé,
être petit
à côté de lui,
et donc
nécessairement
"arsouille",
car plein de toupet,
pour oser le contrer,
et réussir à imposer
le règne de l'horizontal
comme complément indispensable
à celui du vertical,
pour que se renouvelle
le sens du symbole-clé
de notre civilisation.

(*) Le Point, n° 1217 du 13 Janvier 1996, titrant "l'Enigme Mitterrand".
(**) Le Nouvel Observateur, n° 1627 du 11 Janvier 1996, titrant "1916-1996".

 
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