SOMMAIRE MUSIQUE


DES BOIS AUX CUIVRES
PAR LES SAXOPHONES,
LE CONCERTO KV 314
W. A. MOZART

(Editions Henry Lemoine)




L'ENREGISTREMENT MP3
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CADENCES A. BOUHEY DU CONCERTO KV 314 DE W.-A. MOZART
(Alain BOUHEY, saxophone soprano
Editions Henry Lemoine) :
Vous pouvez désormais écouter et/ou télécharger
les 3 cadences A. BOUHEY
du concerto KV 314 de W.-A. MOZART
(version pour saxophone soprano)
Version pour saxophone solo ou clarinette si b
transcription Alain BOUHEY
Editions Henry Lemoine







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Bonne écoute à tous








HAUTBOIS OU FLUTE ? LES FAITS
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Il existe du Concerto KV 314 de Mozart, deux versions, l'une, en ut, est pour hautbois, l'autre, en ré, est pour flûte , et présente des variantes de détail, presque toutes dans la partie soliste. Les manuscrits originaux des deux concerti ont disparu, les copies des parties séparées pour hautbois n'ayant été retrouvées qu'en 1920 par Bernhard Paumgartner, qui réalisa la première publication de l'oeuvre (éd. Boosey and Hawkes). Ceci pose deux questions :

Quel est l'original ?
Celui-ci est-il sans retouche aucune ? Notre transcription en rajoute une troisième :
Quel est l'intérêt d'une version pour saxophones soprano et ténor, clarinettes et trompette piccolo?


HAUTBOIS OU FLUTE ? LES FAITS

A Salzbourg, entre le 1er Avril et le 22 Septembre 1777, Mozart compose un concerto de hautbois pour Giuseppe Ferlendis, hautboïste à l'orchestre du prince-archevêque Colloredo.
A Mannheim (après son départ de Salzbourg, le 23 Septembre 1777), Mozart rencontre le hautboïste Friedrich Ramm. Il offre à ce musicien, qui l'aura joué cinq fois le 14 Février 1778, son concerto pour hautbois : "(Ramm), écrit-il à son père le 4 Novembre 1777, joue fort bien et a un son très pur (...) Cet homme est fou de joie (de cette offre)".
A Mannheim, également, le compositeur rencontre Ferdinand Dejean, riche hollandais, qui lui commande "trois petits concerti faciles et une paire de quatuors avec flûte" (lettre du 10 Décembre 1777). Le 14 février 1778, Mozart, qui, écrit-il, "répugne à écrire pour un instrument (la flûte) qu'il ne peut pas souffrir", n'a terminé que trois quatuors et deux concerti, le concerto en sol Kv. 313, et un autre, sans doute la transcription en ré du concerto pour hautbois en ut, que, note Bernhard Paumgartner, Dejean refusera comme n'étant pas une oeuvre nouvelle. Le Hollandais ne paiera que 96 des 200 florins promis (1 florin = environ 95 francs de 1990, cf. "Mozart, Correspondance", Ed. Flammarion).
A Vienne, le 15 Février 1783. Mozart demande à son père la partition originale du concerto pour hautbois, dont il veut copier les parties pour le hautboïste Anton Meyer. Il reçoit le manuscrit le 29 Mars, fait copier à Vienne les parties séparées, après quoi toute trace est perdue de l'original.
A Salzbourg, en 1920, Bernhard Paumgartner retrouve au Mozarteum, dans les partitions laissées par le fils de Mozart, des parties séparées d'un concerto pour hautbois, qui selon lui ont été copiées à Vienne au XVIIIème siècle.

La correspondance de Mozart et plusieurs éléments de la composition prouvent que le concerto en ut pour hautbois est bien l'original du concerto en ré pour flûte. Toutefois, le texte des copies présente selon Franz Giegling (éd. Bärenreiter) de nombreuses fautes et inconséquences dans les articulations, et des signes dynamiques contraires au style du compositeur, ce qui laisse à penser que le texte original a été remanié par des mains étrangères. Certaines variantes flûtistiques sont même plus mozartiennes que l'original hautboïstique, pour des hautboïstes comme Sarah Francis, qui les adopte (CD Hypérion A 66411). C'est pourquoi nous donnons ici, en ut, la quasi totalité des variantes flûtistiques à l'exception de celles, signalées, qui nécessitent une modification de l'accompagnement. Les interprètes ont donc le choix.







LA TRANSCRIPTION POUR SAXOPHONE
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Cette transcription paraît justifiée d'un triple point de vue :

Instrumentalement, le style de Mozart n'a rien à voir avec celui de Bach, que nous, saxophonistes, connaissons mieux. Sa pratique est musicalement indispensable et riche d'enseignement.
Relativement au compositeur : Pourquoi ne pas jouer au saxophone soprano, pouvant être si proche du hautbois que Mozart aimait, une oeuvre (par ailleurs jouée à la trompette), qu'il a lui-même transcrite pour la flûte qu'il n'aimait pas ?
Musicalement : Le jeu du saxophone bénéficie de la collaboration entre musiciens de jazz et musiciens classiques ; les premiers lui apportent une palette de couleurs d'une grande richesse et la maîtrise de l'improvisation, les seconds commencent à dominer les techniques expressives des flûtes et hautbois. Nouer, par le biais de telles transcriptions, un dialogue entre ce nouveau bois et les anciens, devrait permettre de faire couler un sang neuf dans l'interprétation des oeuvres passées, voire même de réintroduire l'usage de l'improvisation des cadences, dont le rôle pouvait être de surprendre avant la fin d'une oeuvre ou d'un mouvement, en donnant à certains de ses thèmes un développement aussi brillant qu'inattendu, ou mieux, chez Mozart, selon la tradition maçonnique, d'exprimer la quintessence de la partition en en supprimant toute brillance, à partir de la connaissance de la symbolique de son écriture. (Les cadences écrites, proposées par la présente version, expriment simplement, quant à elles, la rencontre d'un saxophoniste "classique" ouvert au jazz et à la liberté de ses improvisations, avec le compositeur autrichien.)

Nota : Il est harmoniquement possible de jouer ce concerto à l'octave inférieure, en tenant compte des indications données à ce sujet. Et cette possibilité d'exécution de l'oeuvre au saxophone ténor ou à la clarinette basse ne manque pas, pour commencer, d'un intérêt purement musical. C'est pourquoi, je remercie Christine et Jean-Michel Louchart, pianistes et organiste, pour l'écoute qu'ils ont bien voulu faire de cette version et pour leurs conseils.








LA TRANSCRIPTION POUR CLARINETTE
ET
TROMPETTE PICCOLO

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Au XVIIIème siècle, de nombreuses parties de flûte pouvaient être également jouées au violon, voire au hautbois de même tonalité, mais pas à la clarinette qui n'était pas en ut.

La transcription en sib permet de réaliser aujourd'hui, avec saxophones, clarinettes et trompette, un triplé équivalent au précédent.







Y ET CE CONCERTO DE MOZART
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Les signes de Y dont une partie est relatée en ce site, le relient d'abord à Jean l'Evangéliste, Louis XVI et Mozart. Et, lorsqu'il lut le Concerto KV 314 de ce dernier, il s'aperçut qu'il lui suffisait de jouer au saxophone soprano la partie transcrite en ré par Mozart pour la flûte, pour que celle-ci sonne à nouveau en ut, comme la version originale. En un mot, il suffisait de jouer au saxophone soprano la partie de flûte en ré, avec un orchestre jouant l'accompagnement en ut du hautbois, pour que l'on entende une nouvelle version en ut, où le saxophone soprano, "bois qui flamboie", remplace le hautbois original.

C'était donc comme si Mozart, transcrivant, probablement début 1778 (année qui se terminera par la naissance de Madame Royale, probable Comtesse des Ténèbres, cf. comtesse_des_tenebres.htm#mad), son concerto de hautbois pour flûte, l'avait en même temps transcrit pour le saxophone encore inexistant pour plus de six décennies.

Y y vit un signe de plus le reliant au compositeur autrichien, lorsqu'il finit d'adapter cette transcription pour la jouer avec un grand ensemble de 13 à 14 saxophones : l'Ensemble de Saxophones Français.

Par ailleurs, alors que le monde de la musique interprétée se refuse encore à envisager que le saxophone puisse vraiment jouer Mozart, deux évènements vinrent retarder la publication du concerto par les Editions Lemoine, comme pour s'opposer à elle :

Le premier fut tragique : la mort du graveur asiatique, en Extrême-Orient,
le second fut un nouveau signe : l'oubli de la page 16, quand on découvre en ce site l'importance de ce nombre pour Y (début de son passage initiatique 16-17-18, le liant au passage monarchique Louis XVI - Louis XVII - ..., cf. paroles_d_ange.htm#n12, etc...). C'est pourquoi, cette page 16, qui dut être rajoutée, est volante dans le concerto.