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TRAZOM ÉDAMA


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t :

MOZART et l'INVERSION
- des MOTS jusqu'aux LUMIERES -,
vu par SEFFER
l'homme du NON dans le OUI comme du OUI dans le NON.

I.- LES TROIS PARTIES DE TRAZOM ÉDAMA
II.- PLAN DE TRAZOM ÉDAMA
III.- TRAZOM, DE LA MORT A LA VIE

 

(Résolution optimale : 1920 x 1080)






I.- LES TROIS PARTIES DE
TRAZOM ÉDAMA






 

 


LES TROIS PARTIES DE
TRAZOM ÉDAMA

« La vérité a plusieurs chemins :
L’essentiel est de vouloir l’atteindre. »
(W. A. Mozart, Correspondances.)

Mozart est homme d’inversion, inversion des mots (Trazom pour Mozart, Znatsnoc pour Constanz…) mais aussi des lumières : ainsi, la mort est pour lui le passage ami, conduisant de l’ici-bas illusoire à l’au-delà véritable. Le compositeur étant mort en pleine écriture de son Requiem, cette œuvre est donc, précisément, celle par laquelle il passe, selon sa conception, du monde de l’illusion à celui de la vérité.

Or ce Requiem est aussi beau à l’envers qu’à l’endroit. Et, pour le Groupe Scriptoral, l’ici-bas est, sinon une illusion, du moins un monde de compromissions à dépasser. C’est pourquoi, avec Trazom Édama  (Amadé Mozart à l’envers), ce trio décide d’inverser l’inversion mozartienne, de refaire, à partir de sa fin, le parcours de la vie humaine en trois étapes : mort, d’où on vient, prostitutions sociales en forme de bal, dont on se souvient, et renaissance scriptorale, vers laquelle on souhaite aller : une renaissance, où le feeling et les tripes de l’improvisateur promettent de s’équilibrer avec la sensibilité et la tête de l’interprète, grâce au cœur des deux qui leur fait aimer la musique, chacun à leur façon.

Le Requiem inversé en Meiuqer, est le fil conducteur plus ou moins ténu, mais toujours présent, de ce parcours, où le primat est donné à la vie du « live », plutôt qu’à la perfection. Il le rend quasi parfaitement… imparfait. En effet, Trazom Édama  envisage la musique, en particulier, et l’art, en général, comme un terrain d’expérimentation du rapport des formes d’esprit de composition-interprétation et d’improvisation. Et cela est d’autant plus intéressant que ces formes d’espriti se retrouvent partout dans la société, du niveau le plus matériel au plus spirituel, via le politique.


I.- MORT

1.-  Anretea Xul & Ied Sunga : aucune échappatoire,
quelque soit l’énergie déployée de son vivant.
2.- Sutcideneb : partout, la foule se souvient, pleure et enterre.
3.- Sutcnas : les symboles et la mort.
4.- Saitsoh : l’universelle condamnation à mort de l’humanité.

II.- PROSTITUTIONS SOCIALES

5.- Asomyrcal : la vie comme un bal,
avec présentations, repérages et diaboliques. (*)
6.- Usej Enimod : la séduction du virtuose, du couple… chut !... (*)

7.- Sitatufnoc : l’orgie : prémices, déchaînement et après.
8.- Eradrocer : la fin d’orgie,
crucifixion, temps de réflexion, recherche d’organisation,
opposition fermée, opposition ouverte.

III.- RENAISSANCE SCRIPTORALE

9.- Eadnemert Xer : une éducation à la croisée des chemins
d’interprétation et improvisation.
.
10.- Murim Abut : la vocation partagée entre instinct et sublime.
11.- Eari Seid : de la création :
Humanité créée ou humanité qui se crée ?... humanité à créer ?
12.- Meiuqer : de la renaissance scriptorale :
par les entrailles de sa mère,
remonter à l’origine de la création,
pour renaître, en équilibrant l’opposition
tripes / tête, oral / script, par le cœur qui les réunit.

(*) Au moment du Lacrimosa, où Mozart ne put plus continuer d'écrire le Requiem,
s'est produit, dans Trazom EDAMA, une inversion de l'inversion,
rétablissement donc de l'ordre original, enchaînant
5.- Asomyrcal / 6.- Usej Enimod
au lieu de
5.- Usej Enimod / 6.- Asomyrcal.
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II.- PLAN DE TRAZOM ÉDAMA

 

Le Requiem est la messe des morts appelant à la résurrection du défunt dans la lumière éternelle,
pour en faire un homme nouveau, témoignant de la foi en Dieu de Mozart.
Y. S.



MOZART
Foi en Dieu

 
TRAZOM/SEFFER
Foi en l’homme

 


I.- MORT

1,1.- REQUIEM :
Le repos éternel, donne-leur Seigneur, et que la lumière éternelle brille sur eux.
1,2.- KYRIE :
Seigneur, aie pitié.

1.- ANRETEA XUL & IED SUGNA :
- 12. Le repos éternel, donne-leur Seigneur, et que la lumière éternelle brille sur eux.
- 1. Le néant éternel de l’athée.

2.- DIES IRAE :
Jour de colère, qui réduira le monde en cendres… grand effroi !

2.- SUTCIDENEB :
- 11. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !

- 2. L’humanité se souvient

3.- TUBA MIRUM :
Trompette éclatante répandant sa sonorité parmi les tombeaux de l'univers, rassemblant tous les hommes devant le trône du juge suprême.

3.- SUTCNAS :
- 10. Saint, saint, saint, le Seigneur, Dieu des armées. Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux.

- 3. Les symboles, mort symbolique.

4.- REX TREMENDAE :
Ô Roi de majesté redoutable, sauvez-moi, source d'amour.

4.- SAITSOH :
- 9. Ces hosties et ces prières de louange que nous t'offrons, Seigneur : reçois-les pour ces âmes, dont nous rappelons aujourd'hui le souvenir. Fais-les passer, Seigneur, de la mort à la vie.
- 4. Universelle condamnation au néant.

 


II.- PROSTITUTIONS SOCIALES

5.- RECORDARE :
Mes prières ne sont pas dignes, mais Toi, bon, fais avec bienveillance, que je ne brûle pas au feu éternel.

5.- USEJ ENIMOD :
- 8. Seigneur Jésus Christ, Roi de Gloire, délivre les âmes de tous les fidèles
défunts des peines de l'enfer et du gouffre profond ; délivre les de la gueule du lion ; que l'abîme ne les engloutisse pas et qu'elles ne diparaisse pas dans les ténèbres, mais que Saint Michel les conduise vers la sainte lumière.

- 5. Illusion de la séduction.

6.- CONFUTATIS :
Je prie, suppliant et prosterné, le coeur broyé comme cendre :
prends soin de ma fin.

6.- ASOMIRCAL :
- 7. Jour de larmes, celui-là, quand renaîtra de ses cendres
l'homme coupable pour être jugé. Épargne-le donc, ô Dieu, Seigneur Jésus miséricordieux ! Donne-leur le repos ! Amen.

- 6. Le bal de la vie.

7. – LACRIMOSA :
Jour de larmes, celui-là, quand renaîtra de ses cendres
l'homme coupable pour être jugé. Épargne-le donc, ô Dieu, Seigneur Jésus miséricordieux ! Donne-leur le repos ! Amen.

7.- SITATUFNOC :
- 6. Je prie, suppliant et prosterné, le coeur broyé comme cendre :
prends soin de ma fin.

- 7. L’orgie.

8.- DOMINE JESU :
Seigneur Jésus Christ, Roi de Gloire, délivre les âmes de tous les fidèles
défunts des peines de l'enfer et du gouffre profond ; délivre les de la gueule du lion ; que l'abîme ne les engloutisse pas et qu'elles ne diparaisse pas dans les ténèbres, mais que Saint Michel les conduise vers la sainte lumière

8.- ERADROCER :
- 5. Mes prières ne sont pas dignes, mais Toi, bon, fais avec bienveillance, que je ne brûle pas au feu éternel.

- 8. Fin d’orgie, tirage des conséquences.

 


III.- RENAISSANCE SCRIPTORALE

9.- HOSTIAS :
Ces hosties et ces prières de louange que nous t'offrons, Seigneur : reçois-les pour ces âmes, dont nous rappelons aujourd'hui le souvenir. Fais-les passer, Seigneur, de la mort à la vie.

9.- EADNEMERT XER :
- 4. Ô Roi de majesté redoutable, sauvez-moi, source d'amour.

- 9. Le salut sur terre : La croisée des chemins. : improvisation-interprétation. L’éducation.

10.- SANCTUS :
Saint, saint, saint, le Seigneur, Dieu des armées. Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux

10.- MURIM ABUT :
- 3. Trompette éclatante répandant sa sonorité parmi les tombeaux de l'univers, rassemblant tous les hommes devant le trône du juge suprême.

- 10. La vocation : instinct et sublime.

11.- BENEDICTUS :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !

11.- EARI SEID :
- 2. Jour de colère, qui réduira le monde en cendres… grand effroi !

- 11. La création : destruction engendrant transformation.

12,1.- AGNUS DEI :
Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, donne-leur le repos.
12,2.- LUX AETERNA :
Le repos éternel, donne-leur Seigneur, et que la lumière éternelle brille sur eux.

12.- MEIUQER :
- 1. Le repos éternel, donne-leur Seigneur, et que la lumière éternelle brille sur eux.

- 12. Renaissance scriptorale équilibrant, par le cœur, l’opposition tripes/tête.

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III.- TRAZOM,
DE LA MORT A LA VIE

 

 

 

Mozart, l’Homme de l’Inversion :

Mozart est, pourrait-on dire, homme d’inversion, si ce n’est l’Homme de l’Inversion.
Cela dépassa de très loin les jeux de mots auxquels il s’amusait (Trazom pour Mozart, Znatsnoc pour Constanz…) ou le jeu de la musique : n’écrivit-il pas un duo de violon,  der Spiegel  ( le Miroir), dont les deux parties se lisent en sens inverse ? Bien plus, ne joua-t-il pas du clavecin, couché de dos, avec les mains croisées au-dessus de la tête ?

Cela n’est rien. Mozart est l’homme de l’inversion de la vie, de par sa spiritualité créatrice, inspirée, via les maîtres de son initiation maçonnique, et notamment, Ignaz von Born (modèle du Vénérable Sarastro de La Flûte Enchantée), par le message d’Isis et d’Osiris. Ainsi, de Thomas, roi d’Egypte à La Flûte enchantée, se forme le couple royal de Pamina et Tamino, par l’inversion des lumières. Il s’agit de percer l’illusion et les faux semblants de la vie humaine, et de ses passions, pour faire de la terre le ciel (inversion toujours), en se laissant guider par la vraie Lumière dans les Ténèbres (la lumineuse Pamina initiée était fille de l’obscure Reine de la Nuit. Dans la même idée, dans Cosi fan Tutte, deux couples, qui croient s’aimer, doivent subir « l’inversion des lumières » et passer de l’autre côté du miroir pour se connaître en vérité, se reformer comme à l’origine, mais en pleine conscience.

Sa déclaration de véritable amitié à la mort, à 31 ans, le 4/4/1787, ne peut que confirmer cette spiritualité de l’inversion : « Comme la mort (si l'on considère bien les choses) est l'ultime étape de notre vie, je me suis familiarisé depuis quelques années avec ce véritable et meilleur ami de l'homme, de sorte que son image non seulement n'a pour moi plus rien d'effrayant, mais est plutôt quelque chose de rassurant et de consolateur ! Et je remercie mon Dieu de m'avoir accordé le bonheur (vous me comprenez) de le découvrir comme clé de notre véritable félicité. - Je ne vais jamais me coucher sans penser (quelque soit mon jeune âge) que je ne serai peut-être plus le lendemain - (...) - Pour cette félicité, je remercie tous les jours mon Créateur et la souhaite de tout coeur à tous mes semblables. Dans ma lettre (si bien emportée par la Storace !), je vous exposais ma manière de penser sur ce point (à l'occasion de la triste disparition de mon excellent ami le comte von Hatzfeld - il avait tout juste 31 ans - comme moi. » (Correspondances, Ed. Flammarion).

Le Requiem, œuvre inversable par excellence :

Son Requiem est, par excellence, l’œuvre du passage, de l’inversion des lumières de la vie et de la mort, puisqu’il est mort en l’écrivant, qu’il fut achevé par deux de ses disciples, familiers de son esprit, alors qu’il n’en avait complètement écrit que quelques mesures parsemées entre l’introït et le Lacrimosa.

Or, il se trouve que cette œuvre est aussi belle, à l’envers, qu’à l’endroit, ce qui n’est sans doute étranger, ni à la façon qu’avait Mozart de composer : il concevait et entendait tout dans sa tête, le laissait mûrir, après quoi l’écriture était (jusqu’à ce Requiem !) rapide, ni à sa spiritualité.

Mozart, son Requiem et nous :

Par ailleurs, si Mozart touche l’humanité, c’est qu’il est un explorateur spirituel, un initiateur et un passeur, dans lequel elle se reconnaît quelque part, même si elle n’est qu’au début d’une voie qu’il a totalement balisée.

Tout comme la sienne, la vie humaine se divise, en général, en trois parties :

  • Jusqu’à quinze ans, elle se caractérise par jeunesse, force, générosité, simplicité, intuition, instinct, âme passionnée, voire bestiale…
  • La seconde partie est celle de la vie sociale, où il faut se vendre pour arriver à ses fins.
  • La troisième est la recherche de l’essentiel, où l’on se retrouve seul face à l’inconnu, accompagné ou non, de loin, par ceux qui se souviennent de ce qu’on a fait.

Il n’est donc pas étonnant, que Yochk’o Seffer, improvisateur-compositeur, peintre et sculpteur de la contradiction, du « non qui est dans le oui », comme il aime à se présenter, séduit par la beauté du Requiem inversé, ait décidé d’y faire entrer une double humanité saxophonistique et visuelle, représentant les inverses de Mozart, en un mot représentant Trazom : d’un côté, la passion très humaine de son jeu d’improvisateur - peintre et, de l’autre, le jeu classique très épuré de son complice du Groupe Scriptoral : Alain Bouhey, également vidéaste, le tout relié par la percussion de François Causse.

Remarquons, que, la fin du Requiem, ayant été composée par son disciple Franz Xaver Süssmayr, guidé par l’esprit de Mozart, le jouer à l’envers, comme le fait Yochk’o Seffer (ce qui suppose, non seulement, d’inverser l’ordre des mouvements, mais aussi, à l’intérieur de chacun d’eux, la musique qu’il contient), le jouer à l’envers, donc, fait revenir de l’esprit du mort au compositeur vivant terrestrement, ramener le ciel sur la terre grâce à la chaîne d’or de la Fraternité, ce qui était l’Idéal du compositeur maçon. Inverser le Requiem, c’est finir par la première note de l’introït, dont le texte dit : Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem. Exaudi orationem meam; ad te omnis caro veniet. Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
" Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine. Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem. Exauce ma prière, toute chair ira à toi. Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".

Inverser le Requiem, c’est donc continuer l’œuvre de MOZART–TRAZOM, en contribuant à la construction du Temple,
baignant d’une même Lumière, le monde des vivants comme celui des morts.