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VII.-
L'actualité française et internationale par la rédaction d'Europe 1 - Politique, culture, faits divers, économie, médias.

DAVID ABIKER,
ELISABETH BADINTER
"LAÏCITE DE LA CRECHE AU COLLEGE : UN CHEMIN PIEGE"

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Abouhey - le 16/04/2015 à 15h38

A David Abiker, lui demandant si elle pense qu’on va retrouver la laïcité perdue d’il y a trente ans, qui ne posait pas de problème, ou si le communautarisme arrive, Elisabeth Badinter répond : « En ce moment-même se joue, à travers le conflit que vous avez exposé, le destin justement de  la France universaliste ou communautariste Je pense que l’universalisme est une telle arme pour faire co-exister des gens différents qu’il faut s’accrocher et continuer la lutte. » Personnellement, je pense que l’universalisme permet, non seulement la co-existence des gens différents, mais leur enrichissement spirituel mutuel, fait d’élévation et d’ouverture, par le dépassement de leurs oppositions. Toutefois, pour cela, il ne faut pas retrouver la laïcité coupée du fait religieux « d’il y a trente ans » (!...) il faut créer un pont reliant laïcité et religions, pont fondé sur ce qu’elles ont précisément d’universel, pont qui suppose un changement radical de point de vue, pour s’intéresser au rapport des formes d’esprit de COMPOSITION-INTERPRETATION / IMPROVISATION (cette dernière étant envisagée dans sa forme, elle aussi, la plus radicale : la DESTRUCTION-TRANSFORMATION RESPECTUEUSE). La mise en évidence de ce rapport a pu se faire musicalement à la suite de la révolution jazzistique née de l’esclavage des noirs. Ce rapport est donc dans le monde laïque, mais il se retrouve dans le monde religieux à travers la relation JUDEO-CHRISTIANISME / ISLAM, voire même dans la trimurti indoue avec BRAHMA-VISHNU / SHIVA. Comme nous le voyons, ce point de vue nouveau est beaucoup plus universaliste que « la laïcité d’il y a trente ans » et mérite d’être sérieusement approfondi pour que le destin de la France et du monde ne soit pas que communautariste, mais communautariste universaliste, la connaissance des richesses individuelles servant à l’épanouissement de tous, croyants et incroyants de toutes obédiences.

 


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